Le vilain petit canard

Le vilain petit canard

Cette histoire m’a beaucoup marquée quand j’étais petite. Un œuf de cygne s’était malencontreusement retrouvé dans une nichée de canetons. Quand l’œuf a éclos, c’est un petit cygne qui est sorti, entouré de petits canards. Il était tellement différent des autres qu’il a été rejeté, mis de côté, mal jugé et bousculé par les autres. Il faisait parti de la « famille », mais il en était mis au ban, à cause de ses différences, il était noir, les autres étaient jaunes, il était grand, les autres petits…

Nous aimons nos familles, nous les chérissons de tout notre cœur, mais lorsque nous acceptons Christ comme Sauveur, nous devenons souvent un «vilain petit canard». S’attacher à Christ est une folie pour les hommes (1Corinthiens 1 :18), et le suivre provoque forcément une rupture douloureuse avec notre milieu. Nous qui portions tous les espoirs de nos parents, de nos frères et sœurs, de nos professeurs, de nos voisins, nous ne retrouvons incompris, pris pour des fous, les moutons noirs du troupeau.

Il ne faut pas leur en vouloir, ils n’ont pas les éléments pour comprendre notre choix et c’est souvent pour nous défendre ou nous protéger qu’ils nous repoussent, nous entravent, et parfois même nous persécutent. Jésus nous dit qu’en le suivant, "l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison" (Matthieu 10 :35). Dur programme ! L’apôtre Paul était d’une famille ancrée dans le judaïsme, il persécutait les chrétiens, et lorsqu’ils s’est converti, il s’est mis tout le monde à dos : les gens de sa religion, et ses propres parents. C’est dans les larmes que son engagement pour Christ s’est fait. Voici ce qu’il dit dans l’épître aux Romains au sujet de sa famille : «J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel… » (Romains 9 :2-3). Paul est déchiré, mais son choix est fait, il est ferme, et il ne cédera pas aux pressions de son milieu pour faire marche arrière. Jésus va même jusqu’à dire : «Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi» (Matthieu 10 :37).

Alors faut-il pour autant tourner le dos à sa famille ? Certainement pas ! Certains groupes religieux poussent leurs adeptes à le faire, et c’est contraire à la Parole de Dieu. Quel amour pourrons-nous leur montrer si nous avons rompu tous les ponts ? La Parole de Dieu nous dit d’honorer nos parents (Exode 20 :12), et cela est valable qu’ils soient chrétiens ou non. Ils nous ont élevés, ils ont pris soin de nous, se sont levés la nuit pour nous soigner et nous nourrir, ils ont fait des sacrifices, alors nous devons en retour les respecter, les aimer, les honorer, même si nous ne nous soumettons plus à leur autorité et que nous n’avons plus les mêmes valeurs. Il faut se détacher de leur influence, oui, mais certainement pas les envoyer aux oubliettes !

Donnons-leur en retour notre amour, notre attention, prions pour eux tous les jours, et soyons patients. Ils verront avec les années que Dieu a pris soin de nous, que nous n’avons manqué de rien, que nous avons de belles familles épanouies, des vies passionnantes et comblées. Quel meilleur témoignage ? Ils ne sont pas idiots, ils compareront avec ceux qui ne suivent pas le Seigneur, et ils verront eux-mêmes qui a fait le bon choix.

Soyez patients et continuez à les aimer, ce sont aussi des âmes à gagner, et des vies précieuses pour qui Jésus a donné sa vie...ça vaut la peine de supporter quelques contrariétés !

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9 commentaires
  • clochette Il y a 11 années, 11 mois

    combien c est vrai! merci pour ce message
  • Sandrine Marina Gaba Okei Il y a 11 années, 11 mois

    Seigneur permets aux membres de ma famille qui ne te connaissent pas encore de faire la paix avec toi.
  • Strasbourgeoise Il y a 11 années, 12 mois

    C'est vrai ils ne sont pas idiots même s'ils ne veulent pas réellement se convertir. Mon père à l'occasion de mon anniversaire vient de me souhaiter 44 années de bonheur en précisant : s'il n'y a pas une tribulation entre temps! Puis il a rajouté " désolée ma fille, je ne peux vraiment pas adhérer à tout ce que tu racontes mais je t'aime bien quand même". Je ne pense pas que son esprit rationnel soit capable de mesurer la grâce qui lui est faite d'avoir une fille qui passe du temps à prier.Peut-être qu'un jour il comprendra.
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