Levons-nous et bâtissons !

Levons-nous et bâtissons !

Néhémie, un serviteur appelé par Dieu pour reconstruire

Le peuple d'Israël, ayant été infidèle en désobéissant à la loi de Dieu et en faisant comme les nations idolâtres qui ne connaissaient pas le seul vrai Dieu, fut envahi par des armées étrangères et même déporté dans un autre pays.

A Jérusalem, la ville que Dieu s'était choisie pour y faire construire un temple afin qu'il fût adoré et servi, il ne restait plus que quelques pauvres habitants au milieu des ruines tandis qu'une partie du peuple avait été emmenée à l'étranger comme des prisonniers de guerre.

Quelle tristesse ! Tout semblait à jamais perdu !

Mais Dieu, qui veut toujours pardonner et délivrer, avait un plan pour que sa ville soit à nouveau un lieu béni. Il permit à une partie des juifs de revenir de leur captivité et de se réinstaller dans leur pays. Il prépara ensuite le cœur d'un homme nommé Néhémie et l'envoya pour encourager le peuple à rebâtir Jérusalem.

C'est ainsi que nous lisons dans la Bible que Néhémie était un serviteur à la cour du roi Artaxerxès. Il était échanson, c'est-à-dire qu'il servait le vin qui réjouissait le cœur des hommes. Pourtant, il était très triste à cause de l'état de Jérusalem et de la faiblesse de ceux qui y habitaient.

Il aurait pu être heureux d'avoir échappé à la mort et à la misère et profiter égoïstement de sa position privilégiée, mais il ne pouvait s'empêcher de penser à Dieu et à son peuple qui traversait des temps difficiles.

Un jour, il se renseigna sur l'état de Jérusalem et de ses habitants et il apprit que les murailles étaient en ruines et que le peuple qui s'y trouvait était très malheureux.

Lorsqu'il entendit ces nouvelles, il s'assit pour pleurer et resta plusieurs jours accablé sans manger.

Il priait, le cœur et l'esprit dans la tristesse, tout en continuant à faire au mieux son travail. Cependant, le roi remarqua que quelque chose troublait son serviteur et il lui demanda pourquoi il paraissait maussade.

Néhémie prit peur car le roi aurait pu très mal prendre ses états d'âme et le punir, voire le faire mourir. Il avait le pouvoir de vie et de mort sur tous ses sujets. Cependant, Néhémie avait prié afin d'avoir l'autorisation du roi.

Dieu répondit ainsi à ses prières et le roi lui accorda de se rendre à Jérusalem sous sa protection et avec des lettres qui le recommandaient. Lui, qui avait été choisi et envoyé par Dieu, reçut des autorisations qui prouvaient qu'il était aussi un envoyé du roi.

Arrivé à Jérusalem, il fit le tour des murailles de Jérusalem pour les inspecter et réfléchir aux travaux à entreprendre. Il préféra se rendre compte par lui-même avant de parler aux chefs et aux habitants de la ville.

Ce qu'on lui avait apporté comme nouvelles de l'état de la ville était malheureusement vrai. Il y avait tant de dégâts à réparer. Par où commencer ?

Il parla au peuple et leur dit : « Vous voyez le malheureux état où nous sommes ! Jérusalem est détruite et ses portes sont brûlées ! Venez, rebâtissons la muraille de Jérusalem et nous ne serons plus dans la honte. »

Ils lui répondirent : « Levons-nous et bâtissons ! » (Néhémie 2.18).

Hélas, il y avait des ennemis tout autour, des hommes méchants qui ne voulaient pas de la reconstruction de Jérusalem. C'étaient des adversaires de Dieu et d'Israël dont les chefs s'appelaient Sanballat, Tobija et Guéschem.

Bien que le temple fût plus important, il fallait commencer par la restauration de la muraille pour être protégé des ennemis environnants et chacun dut commencer par réparer devant sa propre maison pour ensuite travailler à une autre partie des remparts.

La priorité est de tout faire pour la protection de sa famille avant d'aider les autres. Chacun des habitants devait commencer devant la porte de sa maison, en fonction de ses forces, puis ceux qui en étaient capables pouvaient faire plus.

Si plusieurs se montrèrent enthousiastes et zélés, d'autres, dont plusieurs chefs qui auraient dû montrer l'exemple, travaillèrent mal et même collaborèrent avec les ennemis pour diverses raisons.

Parmi ces réfractaires, il y avait même le souverain sacrificateur, Éliaschib. Lui et ses frères ne mirent pas de verrous à la porte des brebis qu'ils avaient reconstruite. Cet homme était un mauvais berger, un traître qui laissa par la suite entrer le loup dans la bergerie.

A la vue des murailles qui se réparaient, les ennemis de l'extérieur se moquèrent dans un premier temps de tous les efforts entrepris. Puis, ils insultèrent. Et, enfin, ils menacèrent.

C'est bien souvent comme cela que le diable agit encore de nos jours. Il emploie la moquerie dans un premier temps. Si cela ne suffit pas pour que le chrétien se décourage ou ait honte de sa foi, il passe aux insultes, ensuite aux menaces et, s'il le peut, aux agressions physiques.

Néhémie pria et encouragea le peuple à poursuivre malgré les intimidations. Mais Sanballat, Tobija, Guéschem et bien d'autres furent très en colère et se préparèrent à attaquer Jérusalem.

Néhémie mit en place un système de garde jour et nuit pour déjouer les tentatives d'assauts des ennemis qui se retirèrent pour un temps tout en continuant à comploter.

Quand on a repoussé une attaque du diable, il faut rester vigilant. Il ne s'avoue pas facilement vaincu et il essaiera de revenir faire du tort d'une manière ou d'une autre.

Néhémie divisa en deux équipes les travailleurs. Pendant que l'une montait la garde, l'autre reconstruisait. Et même ceux qui bâtissaient avaient une épée à portée de main au cas où il aurait fallu repousser un assaut. En cas de venue de soldats ennemis, il fallait sonner de la trompette afin de rassembler les défenseurs de la ville sous la protection de Dieu qui combattrait pour eux.

C'est comme si un maçon avait une truelle dans une main et une épée dans l'autre. D'une part, il faut reconstruire et de l'autre être prêt à se battre. Mais, attention, le chrétien ne se bat plus avec des armes mais avec la Bible qui est l'épée de l'Esprit de Dieu. C'est avec la Parole de Dieu que le combat doit être engagé et maintenu. Il n'est plus question de batailles physiques et de violence.

Leurs plans guerriers étant déjoués, Sanballat, Tobija, Guéschem et leurs alliés changèrent de tactique. Ils donnèrent un rendez-vous à Néhémie en dehors de la ville pour lui faire du mal. Néhémie ne leur faisait pas du tout confiance et il refusa quatre fois de suite leur invitation. A la cinquième, Sanballat essaya de le faire céder en disant des mensonges sur lui afin de le faire réagir, pour qu'il accepte finalement de venir s'expliquer.

Néhémie lui répondit : « Ce que tu dis n'est pas vrai, c'est toi qui l'inventes ! »

 

La muraille fut alors reconstruite en cinquante deux jours malgré tous les efforts des ennemis.

Le peuple put alors, en sécurité, remercier Dieu, lire la Bible et célébrer une grande fête qui avait été oubliée depuis longtemps.

La joie de Dieu était la force du peuple qui réalisait combien il avait été ignorant de la loi de Dieu mais aussi désobéissant.

Les juifs comprirent que Dieu était prêt à pardonner, compatissant, miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté. Leur Dieu, malgré leurs manquements, ne les abandonnait pas et il était tout disposé à les bénir à nouveau.

Notre Dieu est toujours un Dieu de pardon. Il protège et réjouit ceux qui reviennent vers lui et se séparent du mal, ceux qui ferment leurs portes aux influences du monde et qui veillent à ne pas laisser des ennemis s'infiltrer par des brèches non réparées dans la muraille.

Les portes de Jérusalem devaient rester fermées la nuit et pendant le jour de repos institué par Dieu. Malheureusement, pendant l'absence de Néhémie qui dut retourner après d'Artaxerxès, roi de Babylone, Éliaschib permit à Tobija de disposer d'une chambre dans le Temple de Dieu.

En laissant entrer l'ennemi dans la place et en faisant alliance avec lui, ce chef ouvrait grand la porte au désastre. Tous les efforts et les résolutions auraient pu être réduits à rien si Néhémie, de retour, n'avait expulsé Tobija du Temple.

Le livre de Néhémie nous apprend qu'il faut :

  • être triste quand le peuple de Dieu est dans le malheur

  • prier pour le peuple de Dieu

  • agir avec sagesse, prudence et détermination

  • reconstruire ce que l'ennemi a détruit en commençant par sa famille

  • ne pas se décourager

  • compter sur Dieu pour tout

  • ne pas céder au chantage

  • ne pas croire aux mensonges

  • ne pas tomber dans le piège des ennemis qui poussent à la faute

  • se séparer de toute forme de mal

  • se réjouir pour et avec Dieu

  • obéir à sa Parole

  • ne pas être naïf et ne pas pactiser avec l'ennemi

  • et bien d'autres choses encore !

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(Romains 1.16)

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