L'importance du regard porté sur l’enfant

L'importance du regard porté sur l’enfant
Quel regard portons-nous sur les enfants ? Dans l’Évangile, Jésus s’indigne qu’on les regarde comme négligeables au point de les empêcher de venir à Lui. Pourtant le Royaume de Dieu appartient à ceux qui leur ressemblent.
Ceci implique que les enfants illustrent d’une façon ou d’une autre des vérités que nous devons apprendre, d’où leur importance aux yeux de Jésus. Mais d’autre part, l’Écriture n’idéalise pas non plus les enfants (1), ni l’état d’enfance car le projet de Dieu est d’amener l’enfant à l’état d’adulte.

Nous devons garder à l’esprit qu’un regard aimant et lucide peut jouer un rôle libérateur dans la croissance d’un enfant.

On a parfois dit que Jésus ne s’arrêtait pas seulement à ce que ses interlocuteurs étaient, mais plutôt à ce qu’ils pouvaient devenir par la grâce de Dieu (2). Sans nier la gravité de leur situation, il ne les enfermait pas dans celle-ci. Il entrevoyait ce qui pouvait advenir de celui qui était en face de lui et le lui disait.

Accompagner un enfant dans sa croissance est un processus de longue haleine surtout lorsque la pauvreté lui a fait croire qu’il ne pouvait arriver à rien dans la vie ; c’est pourquoi les adultes qui entourent les enfants doivent adopter ce regard basé sur ce que Dieu peut faire dans la vie de l’enfant.

Ils doivent aussi mettre en oeuvre quelques-uns des principes de base qui permettront petit à petit aux enfants de voler de leurs propres ailes :

• Ne pas faire pour les enfants ce qu’ils peuvent faire eux-mêmes,
• Encourager continuellement les enfants dans leur apprentissage,
• Leur laisser le droit de faire des erreurs,
• Ne pas leur faire de promesses qui ne peuvent être tenues,
• Aller au rythme de l’enfant et reconnaître à chaque étape les progrès réalisés.

Ces principes sont nécessaires pour bâtir le caractère de l’enfant et développer son autonomie. Ils ont leur place dans le domaine scolaire comme dans les loisirs (théâtre, chant, dessin) ou dans le sport ou même dans la sphère spirituelle.

L’autonomie n’a pas vocation à se substituer à la foi. Nous ne sommes pas autonomes par rapport à Dieu (3). En revanche, une bonne formation chrétienne favorisera la  responsabilisation des enfants que ce soit dans le domaine de la foi ou dans celui du service ou de la gestion des capacités de chacun pour le bien de tous.
Elle favorisera aussi la libération de toutes les formes d’oppressions religieuses et occultes qui maintiennent les enfants dans une attitude de dépendance particulièrement dégradante.


(1) Proverbes 22.15 : La folie est attachée au coeur de l’enfant.
(2) Evangile de Jean 1.42 : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas ce qui signifie Pierre.
(3) Je le sais, ô Eternel ! La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir ; ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas. (Jérémie 10.23)


SEL

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