Même fatigués, poursuivons toujours la marche avec Dieu

Même fatigués, poursuivons toujours la marche avec Dieu
1 Corinthiens 10 /11: "Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemple. Elles ont été écrites pour notre instruction à nous qui sommes parvenus à la fin des Siècles."

Afin de nous édifier, nous exhorter et nous encourager, je vous conseille de lire le livre des Juges.

Ce livre couvre une période de 300 ans environ. Période de déclin spirituel, de disette, d’oppression et de sursaut de la Foi et de la Paix (40 ans). Ce livre fait suite au livre de Josué pour la conquête de Canaan, conquête qui ne fut ni complète, ni conforme à la volonté de Dieu.

Le plus grand exploit de Josué ne fut donc pas la conquête de Canaan mais plutôt le jour où il rassembla le peuple d’Israël et prononça ces paroles: "Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel ".
Sa maison signifiant le Peuple tout entier.

Puis ce fut la période des Juges avec ses hauts et ses bas (période où chacun faisait ce qui lui semblait bon). Quatorze juges au total sur cette sombre période.

Debora dans son Cantique dira: "Les chefs étaient sans force en Israël sans force quand je me suis levée, moi Débora, quand je me suis levée comme une Mère en Israël ".

La bible nous parle de nobles femmes et de femmes fatales. Débora seule femme Juge en Israël fut une noble femme, c’est pourquoi les théologiens la comparent, parfois, à la « Jeanne d’Arc » de la Bible. Elle eut le courage de reprocher à Barak (Général et Juge) d’avoir perdu du temps pour aller au combat. (Juges 5/16).
Vous lirez aussi le chapitre 6/11 à 24 et le chapitre 8 /1 à 9.

"C’est à toi qu’appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire".
Telle est la Foi de Gédéon, le théocrate (*). Quand Dieu l’appelle pour délivrer Israël des Madianites, Gédéon ne se dérobe pas. Il demande à l’Eternel comme autrefois Moïse: "Fais-moi voir Ta Gloire" et l’Eternel la lui montra.

(*) Définition du mot Théocratie: Mode de gouvernement dans lequel l’autorité, censée émaner directement de la Divinité, est exercée par une caste ou un souverain considéré comme le représentant de Dieu sur la terre.

De la même manière, quand il a rassemblé une grande armée, Dieu exige que Gédéon ne garde, pour la bataille, que 300 hommes afin que le Peuple comprenne que la victoire a été obtenue non par les armes humaines mais par la Puissance de l’Eternel et Gédéon ne se dérobe pas.

On admire Léonidas aux Theemopyles et quelques Généraux mais qui se souvient de Gédéon ?

Quand Israël réclame Roi, le Chef vainqueur, Gédéon, cette fois se dérobe: "Pas de Trône pour moi ni pour mes fils, c’est l’Eternel qui règnera sur vous".

Par cette parole, la théocratie est instaurée sur Canaan conquis.
Jusqu’au bout, le gouvernement de Dieu demeurera la raison d’être du peuple élu.
Ses rois, eux-mêmes, s’y soumettront en se courbant sous la voix des prophètes.
S’ils sont infidèles, s’ils mettent leur confiance dans leur armement ou dans leurs alliances, ils amèneront la ruine de leur Etat.

La piété de David fonde le royaume Hébreux, la piété d’Ezéchias sauve Jérusalem des armes de Sancherib, l’impiété de Salomon provoque le schisme des dix tribus, l’impiété de Manasse sera châtiée par Nébucadnetsar qui les amènera captifs à Babylone.

Jésus est venu pour rétablir la théocratie: "Repentez-vous car le Royaume de Dieu est proche ".
Ils n’en ont pas voulu, ils l’ont rejeté. Moins de 40 ans plus tard, la charrue romaine traçait des sillons sur ce qui avait été Jérusalem.

La Pentecôte a fait refleurir la théocratie dans le christianisme naissant mais bientôt les fautes de l’Eglise, ses ambitions temporelles ont entravé la venue du Royaume de Dieu. Alors, des hommes de bonne volonté ont quitté l’Eglise et se sont imaginés qu’avec le progrès de la science et le changement des Institutions, ils feraient le bonheur de la Société. Mais on n’a jamais vu dans les affaires de ce monde qu’en additionnant des déficits, on obtenait un bonus.

L’addition des égoïsmes ne donnera jamais une somme d’amour. On ne changera pas les mœurs de nos temps de misère et de honte tant que ne seront pas changés les cœurs et cela, seul le Gouvernement de Dieu peut le faire.
Dieu a confié cette tâche à Jésus et Il s’est proclamé Roi, roi du monde, roi de mon âme.

Je voudrais vous dire quelques mots sur les 300 hommes de Gédéon.
Elles sont émouvantes ces paroles qui viennent à nous du fond des âges: "Fatigués mais poursuivant toujours."
Elles évoquent l’héroïsme des 300 guerriers qui étaient partis au nom de l’Eternel pour réduire toute une armée (Madianites). Dans les villages où ils passent, on leur refuse un morceau de pain. "Manquant de tout, excepté de la foi qui supplée à tout. Ils s’attachent aux pas de leurs adversaires."

"Fatigués mais poursuivant toujours".
David, anéanti par la révolte de son fils Absalom, crie à Dieu dans le Psaume 6: "Aie pitié de moi ô Eternel car je suis sans force."

"JE SUIS SANS FORCE", ce cri jaillit aujourd’hui de milliers de poitrines.

Combien d’ouvriers se sentent à certaines heures anéantis par leur combat ?

Missionnaires, évangélistes, artisans de Miséricorde, hommes, femmes, mères de familles, jeunes, vieillards sont comme Jésus, fatigués d’avoir fait la route. (Jean 4/16).

Mais nous ne vivons plus dans l’ombre des biens à venir, plus heureux que Gédéon et que le roi David, nous MARCHONS dans la lumière de l’Evangile.

Que nous montre cette lumière ?

Elle nous montre le Fils de Dieu lui-même, le Saint et le Juste, courbé sous la Loi.

Nous le regardons, épuisé de faim et de soif, s’asseyant sur la margelle du puits, se jetant contre terre à Gethsémané, fléchissant sous le poids de la Croix et poussant vers le Ciel ce cri de détresse: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?"

"JE SUIS SANS FORCE", telle a été, en maintes circonstances, l’expérience physique de Jésus. Cette expérience loin de le rabaisser, exalte sa grandeur car c’est dans cette infériorité de la Chair que les mots «FAIT CHAIR» ont remporté la VICTOIRE.

Il suffit au disciple d’être comme son Maître.
Nous portons le Trésor de l’Evangile dans des vases de terre.

Quand par l’usure physique, la fragilité de notre tempérament ou les conséquences d’une maladie, nos forces nous trahissent, acceptons notre fatigue sans nous en faire un mérite mais sans en être humilié comme si c’était une tare. Fatigués, poursuivons toujours ; heureux si Jésus dans notre épuisement peut voir la preuve qu’à son service nous ne nous épargnons pas.

"C’est dans la faiblesse que je suis fort "
, dira l’Apôtre Paul et Dieu renouvèle nos forces pendant la Marche.

"Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les dominations, contre les autorités, contre le prince des ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes". Ephésiens 6/12

Amen.

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