Mon ami Serge (Fin)

Mon ami Serge (Fin)

J’eu la chance d’aller à plusieurs reprises visiter Serge chez lui, ce qui me permit de le connaître mieux et de développer avec lui une amitié.

Je n’ai que rarement rencontré dans ma vie quelqu’un comme lui. Dès l’instant que vous entriez dans son unique pièce de vie, vous ressentiez immédiatement une présence qui inondait toute la pièce d’une manière indiscutable: c‘était celle du Saint-Esprit !

Son visage, bien que marqué par la maladie, rayonnait en permanence de la joie de Christ. Il n’y avait aucun doute pour moi: Serge vivait une intimité et une qualité de relation avec son Sauveur, que je ne connaissais pas moi-même.

Pourtant, il n’en avait pas toujours été ainsi. Il avait de nombreuses fois, dans des accès de colère, tout envoyé promené au sens propre comme au figuré. Il avait longtemps refusé son état et lutté contre avec rage et larmes. Mais la paix et la joie qui émanaient de lui, ne vinrent qu’après avoir accepté la volonté souveraine de Dieu.

Loin de devenir stérile et murée dans l’attente de la fin inéluctable, son existence pris alors, un tour étonnant:

Serge ne parlait qu’au moyen d’une ouverture pratiquée au milieu de son cou, ce qui rendait sa respiration et son élocution très particulières. Il n’avait aussi, en plus de son visage, de mobilité restante que seulement celle de ses dix doigts…

“C’était si peu” devez-vous penser… et pourtant, c’est au travers de ces dix doigts et de cette voix étonnante que Serge toucha le plus de coeurs !

En effet, il écrivait, composait des chansons et jouait du clavier (il me semble même qu’il avait auparavant aussi joué de la guitare)! Il faisait partie d’un groupe de musiciens Tziganes chrétiens qui se produisait régulièrement dans des assemblées et offrait des récitals.

Il me montra les pochettes de disques enregistrés avec eux, sur lesquelles on pouvait le voir en photo avec le reste de la bande. Il participait ainsi, quand il était encore possible pour lui de se déplacer, à leurs spectacles pour chanter et célébrer la gloire de Dieu !

Même si par la suite, ses facultés déclinantes ne lui permirent plus de sortir autant que par le passé, Serge restait impliqué de multiples manières dans de telles activités qui étaient pour lui sa raison de vivre, le service auquel Christ l’avait appelé.

Mais ce n’est pas tout !

En plus de ses activités musicales, il se mit à la traduction de l’évangile de Jean, dans sa langue natale: le Manouche, puis travailla aussi à celle de l’évangile de Luc. Quotidiennement, il allait de son lit à son bureau sur son fauteuil roulant, pour se mettre au travail devant son ordinateur. Il participa ainsi à un effort conjoint pour rendre accessible à sa nation, la Parole de Dieu dans sa langue maternelle !

N’est-ce pas formidable ?

Prisonnier de son propre corps et d’une pièce remplie de machines, Serge trouva en son Sauveur, la force de mettre ce qui lui restait de vie, au service de la Gloire de Dieu et de quelle manière !

Malgré les découragements et les soucis dus aux douleurs qui martyrisaient son corps nuit et jour, la joie et la paix qui remplissaient sa chambre vous envahissaient. Son optimisme et sa bonne humeur étaient contagieuses !

En fait, chaque fois que je venais lui rendre visite, c’est moi qui ressortait de mon entretien avec lui, complètement bouleversé et re-boosté dans ma foi et ma marche avec Dieu, pas l’inverse !

Après son départ pour la patrie céleste, je revis sa maman plusieurs fois et je me souviens toujours de la fierté qui était la sienne d’avoir eu un tel fils dans sa vie.

Elle a aujourd’hui rejoint Serge dans la Gloire et je crois que loin des limitations physiques, ils chantent ensemble les louanges de Celui qui su transformer une vie martyre en une symphonie!

Depuis, chaque fois que j’en ai l’occasion, je rends témoignage de Serge, pour encourager ceux qui souffrent.

Rappelons-nous de ce passage de l’Ecriture:

“Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée”. Daniel 3:17-18

Les trois amis de Daniel croyaient que Dieu est celui qui sauve, mais ils affirmèrent avec tout autant de foi, que même si Dieu choisissait de ne pas les délivrer, cela ne changerait en rien leurs convictions et leur foi en Lui…

Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ? Avons-nous plus que l’usage de nos seuls doigts ? Quelles sont nos raisons pour ne pas servir notre Seigneur et répondre à son appel ?

Je prie que Dieu vous comble de sa grâce, et vous redonne espoir au-delà de ce que vous pouvez aujourd’hui imaginer!

 

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