Nouvelles tendances sociales : l'attitude du randonneur (3)

Nouvelles tendances sociales : l'attitude du randonneur (3)

Une troisième orientation récente des valeurs des Français au 21ème siècle repose dans ce que les sociologues ont appelé « l’attitude du randonneur ».
Cette expression technique vise la tendance actuelle à l’exploration de diverses cultures sous l’effet de la mondialisation et du développement des technologies de l’information et de la communication. Elle implique une certaine curiosité et une tendance à la mobilité des croyances et des pratiques. Sur le plan spirituel, cela conduit à une connaissance accrue des différentes religions, voir à la capacité d’en changer plusieurs fois dans sa vie.

Il y a là une ouverture évidente au changement et à l’apprentissage de choses nouvelles qui peut s’avérer très favorable pour l’Evangile.

En effet, l’ignorance et la rétractation sur la « religion de ses pères » a souvent fermé des populations entières au message de Dieu en Jésus-Christ.

Les populations privées de connaissances religieuses sont aussi généralement peu préparées à entendre la bonne nouvelle de l’amour de Dieu.

Cette possibilité d’une culture religieuse accrue dans un contexte général d’inculture religieuse frappant, est une occasion remarquable pour faire entendre la voix de la Bible.

Des opportunités pour le témoignage chrétien s’ouvrent à nous. Là où les générations précédentes opposaient à la foi de nombreux « pourquoi » existentiels ou scientifiques, les hommes et les femmes du XXIème siècle se demandent davantage « pourquoi pas » et se montrent prêts à faire l’expérience de Dieu.

L’ouverture à de nombreuses cultures peut également être source d’enrichissement pour chacun. La musique bénéficie tout particulièrement de cette rencontre des cultures et fournit désormais d’une multitude de styles s’adaptant à chaque sensibilité.

La foi chrétienne dispose de cette capacité à épouser toutes les cultures et à faire entendre le message de Dieu à travers chacune d’elle.

La recherche spirituelle de nos contemporains par ailleurs devra trouver des communautés vivantes et accueillantes, présentant clairement le Christ capable d’étancher toutes les soifs (Jean 4.14). Nul doute en effet que Jésus saura rencontrer les individus sur les chemins de leurs randonnées et explorations spirituelles.

Néanmoins, il faut aussi reconnaître que cette tendance exploratrice constitue non seulement un enjeu et un défi mais présente aussi certains risques :

La culture actuelle qui tend à exalter le choix personnel butte devant l’incapacité d’un grand nombre à faire de vrais choix et à s’engager durablement.

Du moins, nous pouvons percevoir qu’avec le droit de choisir s’impose une certaine difficulté à se repérer dans le paysage religieux. La multiplication des religions et des philosophies laisse le randonneur circonspect et souvent désorienté.

L’ouverture à toutes les expérimentations conduit un trop grand nombre de personnes dans des chemins de traverse, des impasses ou même des fossés.

L’instabilité des convictions religieuses apparaît également dans les Eglises. Le chrétien contemporain court le risque de l’absence d’enracinement, voir du déracinement.

L’incapacité à se stabiliser, se fixer dans une communauté locale, laisse des vies sans fruits.
La possibilité de « voir ailleurs » entraîne quelques fois l’impossibilité « d’avoir un chez soi ».
L’ouverture est un bien si elle est pratiquée avec discernement, sagesse et bon sens.
Paul craignait déjà que les croyants « s’éloignent de la simplicité à l’égard du Christ » (2 Co.11.3).
C’est à celui qui est ferme dans ses sentiments que Dieu assure la paix (Esaïe 26.3).

Aussi, un homme averti en valant deux, efforçons-nous d’éviter les pièges de notre temps et d’en saisir toutes les opportunités. Apprécions la fléxibilité sans sombrer dans l’instabilité, vivons l’ouverture sans amalgame, augmentons nos connaissances sans oublier que c’est l’amour qui édifie (1 Co.8.1).

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2 commentaires
  • Laurence Il y a 6 années, 10 mois

    D'après mon expérience, en région parisienne, beaucoup de chrétiens faibles et non engagés cherchent dans une multitude d'Assemblées (sérieuses ou non), de séminaires, de conférences, à passer à côté de la croix et ainsi à vivre une soi-disant "vie chrétienne" facile, prospère, remplie de bénédictions mais tout cela ne conduisant qu'aux pièges de Satan, et se retrouvent en pleine séduction,car n'ayant pas connu la Vérité. Il est extrêmement dangereux de refuser la bénédiction de la croix.
  • Serge Plais Il y a 13 années, 10 mois

    ceci est un commentair sur les 3 textes. un peu de sociologie, du bon sens, et de l'équilibre, ces 3 articles commentent bien ce que l'on désigne par post-modernisme. Comprendre l'autre, avant de lui dire quoi croire, c'est essentiel. Et surtout, lui montrer comment à travers sa vie propre. trop souvent nous disons Jésus est la réponse, mais quelle est ta question. Nick POLLARD nous parle de déconstruction positive, nous invite à comprendre la façon de penser de notre interlocuteur. Y voir ce qui est juste, ce qui l'est moins, et arriver à un examen de la façon de penser que es gens adoptent parfois sans le savoir. Pour finir, il nous invite à nous appliquer à nous-mêmes la déconstruction positive, et s'apercevoir que nous avons d'autres messages dans notre comportement que le message de l'Evangile: crainte, repli sur soi, rejet, choses que l'Evangile doit guérir dans nos vies. Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé... + j'y crois, + ça me change, + ma famille pourra être sauvée. serge