Pardonner : un ‘truc’ infaillible pour un quotidien paisible et heureux !

Pardonner : un ‘truc’ infaillible pour un quotidien paisible et heureux !

Il y a quelques mois je suis tombée sur un excellent livre écrit par le docteur Robert Enright. Un passage en particulier a retenu mon attention: 

" Il y a une chose que vous pouvez choisir de faire chaque jour qui vous rendra plus heureux, en meilleure santé et en paix dans vos pensées. Cette chose facilitera votre concentration et vous permettra d'avoir une vie d'impact." 

N'est-ce-pas ce que nous souhaitons tous? D'être heureux, en bonne santé et de laisser un impact qui durera longtemps une fois que nous ne serons plus?

Mes parents sont missionnaires à l'étranger. En fait, durant la plus grande partie de ma vie ils ont travaillé Outremer. Il y a quelques années mon plus jeune frère a été kidnappé! 

Nous avons très rapidement réalisé qu'il ne serait ni facile ni rapide de le libérer de ce cauchemar! Les jours sont devenus des semaines qui se sont changées en mois...Si je suis honnête avec vous, nous n'avions aucune certitude qu’'il nous reviendrait en vie! 364 jours plus tard, il fut libéré!

Je n'oublierai jamais ce jour où il est arrivé à l'aéroport de Montréal. J'avais tellement hâte de pouvoir le serrer dans mes bras et qu'il rencontre enfin mon bébé pour la première fois. Mon autre frère cadet, son épouse et leur bébé, mon mari, notre fils et moi l'attendions nerveusement. Enfin après de longues minutes, nous l'avons vu traverser les portes: négligemment vêtu d'un short et d'un immense chapeau de paille, il était là! Je tremblais de joie! On avait réussi! Il était de retour sur le sol Canadien, enfin en sécurité ! Fidèle à lui-même il a embrassé ses neveux et nous a tous fait rigoler. Derrière ces rires, et sans entrer dans les détails de ce qu'il a vu et subi durant cette année là, je peux affirmer que ce qu'il a traversé était bien pire et plus terrifiant que tout ce que nous aurions pu imaginer ! Son cauchemar ne s'est malheureusement pas terminé le jour où il a été libéré. Il a dû apprendre à gérer un quotidien de stress post traumatique suite à cette épreuve et cela pendant les trois années qui ont suivi...Quelques mois après son retour au pays, j'ai reçu un appel de ma mère. D'une voix vacillante elle m'a raconté que ce midi-là, elle et mon père étaient allés manger au restaurant. Non loin d'eux, ils ont remarqué un homme aussi en train de déjeuner. Ils l'ont immédiatement reconnu. Impossible d'oublier le principal responsable du kidnapping de son fils !

En le voyant, mon père s'est levé de table et s'est dirigé vers lui. En lui tendant la main vers lui, il s'est exprimé ainsi : 

"Je veux juste que tu saches, que je te pardonne pour ce que tu as fait à mon fils !"

Mon père m'a enseigné une grande leçon ce jour là, probablement la plus grande qu'il m'ait enseignée ! Papa ne pensait pas que cet homme avait eu raison de faire ce qu'il avait fait, bien au contraire. Mais il savait fort bien que s'il choisissait de haïr cet homme qui avait tant fait souffrir mon frère et notre famille entière, s'il préférait méditer et ruminer sur la colère et le ressentiment qu'il éprouvait à son égard, la vie de cet individu n'en serait pas du tout affecté. Par contre, cela empoisonnerait la sienne!  Comme le dit si bien Alice May : 

"Choisir de ne pas pardonner c'est comme boire du poison en espérant que cela tue quelqu'un d'autre."

Dans ma vie, et je suis certaine que c'est aussi le cas pour vous, nous sommes si souvent confrontés à des gens, ou des situations qui nous blessent. Certaines blessures sont superficielles mais d'autres ont leurs racines bien implantées dans le labyrinthe de notre cœur. Au quotidien, nous sommes par moment assaillis par de la colère, de la déception et de la douleur, et là, comme mon père, nous faisons face à un choix :

Allons-nous laisser ces émotions nous garder en otage ? Ou allons-nous choisir le pardon qui nous offrira la possibilité de vivre une vie heureuse, en paix et d'avoir une portée et un impact inestimables ? 

J'aime cette citation de Lewis Smedes qui décrit si pertinemment la réalité : "Pardonner c'est libérer un prisonnier, pour réaliser que ce prisonnier c'était vous !

Comme l'a évoqué docteur Robert Enright, il y a une chose que nous pouvons faire, une seule et ce choix peut complètement changer le reste de notre vie : choisir de pardonner !

Je prie qu'aujourd'hui ce choix soit mien et vôtre !

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