«Père Saint»

«Père Saint»

« Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père Saint, garde en Ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. » (Jean 17.11)

Remarquez combien les attributs de Dieu, sont utilisés tout au long des Ecritures comme des appellations pour mieux embellir la requête qui Lui est présentée. Il est saint, et la sainteté est son qualificatif. Dans ce verset, notre Sauveur se sert de ces qualificatifs comme d’un titre et l’appelle Père saint quand Il s’adresse à Lui. Nous L’appelons Père compatissant, parce qu’Il a de la compassion. Nous pouvons nous adresser à Lui et L’appeler Père de miséricorde parce qu’Il est miséricordieux ou bien encore Père d’amour parce que l’amour est dans la nature de Dieu.

L’apôtre Paul avait exhorté les frères sur le besoin de discipline parmi les saints, et quelle discipline il fallait mettre en œuvre : « Pour vous, frères, ne vous lassez pas de faire le bien. Et si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez-le, et n’ayez point de communication avec lui, afin qu’il éprouve de la honte. Ne le regardez pas comme un ennemi, mais avertissez-le comme un frère. » (2Thes 3 :13-15)

Dans l’intérêt de l’église, le devoir chrétien, l’unité de l’Esprit et le lien de la paix sont sur la même ligne. Dans le même état d’esprit, nous voyons le titre que l’apôtre attribue à notre Père saint. Il est conforme avec le qualificatif approprié auquel nous devons nous conformer : « Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tous temps, de toute manière ! Que le Seigneur soit avec vous tous ! » (2The 3-16) Ici, l’apôtre Paul se réfère à lui comme le Seigneur de paix.

Au cours d’autres circonstances, l’apôtre nous exhorte à propos du besoin de patience envers notre prochain de façon à ce que nous nous conformions à l’image bénie de Christ : « Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l’édification. Car Christ ne s’est point complu en lui-même, mais, selon ce qu’il est écrit : les outrages de ceux qui t’insultent sont retombés sur moi. Or, tout ce qui a été écrit d ‘avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les écritures, nous possédions l’espérance. » (ROM 15 :1-4) A nouveau, l’apôtre choisit l’un des attributs de notre Père céleste pour en faire un titre et l’adapter à la circonstance : « Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ afin que tous ensemble, d’une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et père de notre Seigneur Jésus-Christ.» (ROM 15 :5-7)Ici l’apôtre fait référence à Dieu comme au Dieu de patience et de consolation. Nous devons nous conformer à cette image de Christ et être patients les uns envers les autres.

Voyez combien cet Esprit béni de Christ dans la tolérance fraternelle était également le thème central de Son intercession pour Son église : « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient (un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les a aimés comme tu m’as aimé. » (Jean 17 :20-23)

Pouvez-vous imaginer le témoignage qui est montré au monde quand ceux qui proclament qu’ils sont chrétiens essaient de se détruire les uns les autres ? Quelle offense à la cause de Christ ! Nous devons réaliser combien il est urgent de nous rassembler dans l’unité d’esprit du Corps de Christ.

Tout au long du chapitre 17 de l’Evangile de Jean, Christ s’adresse à son Père avec des qualificatifs adaptés à la nature de la requête formulée : du verset 1 au verset 5, Il l’appelle « Père » et cependant, au verset 25 notre Sauveur va mettre en évidence le paradoxe de l’amour de Son Père pour ceux que le Père lui a donnés et sa Justice qui abandonne à la perdition ceux qui ont rejeté Son Fils : « Père je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé. » (Jean 17 :24-25) Ici, Il s’adresse à la droiture et à la justice du Père en rejetant ceux qui ont rejeté Christ.

Dans notre texte, notre Seigneur plaide pour la sanctification de ceux qui ont reçu Ses paroles : « Je leur ai donné Ta parole ; et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie les par Ta vérité : ta parole est la vérité. » (Jean 17 :14-17) Nous devons accepter Sa parole et être sanctifiés par elle.

Nous ne pouvons avoir la communion avec un Dieu juste et saint sans un accord dans l’unité de l’Esprit et de la sainteté. Le Saint Esprit ne viendra pas habiter dans nos cœurs si nous avons un esprit de division et de séparation : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra la Seigneur. » (Heb12 :14) La sanctification n’est rien d’autre que la ressemblance avec le caractère de Dieu qui est révélée dans la conformité de Son image en Christ et de notre volonté qui a été amenée à se conformer à la Sienne.

Ceux qui sont condamnés par la lumière parce que leurs œuvres sont mauvaises ne peuvent pas être en communion avec un Père Saint. « La nouvelle que nous avons apprises de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son fils nous purifie de tout péché .»(1 Jean 1 :5-7) Nous ne pouvons proclamer l’expiation de Christ et marcher dans le péché. Nous ne pouvons être en désaccord avec les frères et prétendre que nous marchons dans la lumière et que nous sommes en relation avec Dieu.

Quiconque n’a pas reconnu être un pécheur ayant besoin d’être lavé à la Source, qui coule pour nettoyer tous les péchés et les impuretés, continue de marcher dans les ténèbres : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1Jean1 :8-9)

Même le prophète Esaïe était confondu devant la nature haïssable de son péché et de celui de son pays lorsqu’il reçut la révélation de la sainteté de Dieu : « Alors je dis : malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Eternel des armées. » (Esaie 6:5)

Certainement, nous qui avons un naturel faillible rempli d’imperfections, nous sommes remplis d’un saint respect lorsque nous arrivons à vraiment percevoir la sainteté de Dieu .Voyez comment les apôtres ont réagi devant un simple miracle de Jésus. « Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit : Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur. Car l’épouvante l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu’ils avaient faite. Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon : ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d’hommes. » (Luc 5 :8-10)

Notre Père saint, qui est infiniment saint Lui-même, déteste infiniment le péché ! Les hommes méchants qui n’ont aucune perception de la sainteté de Dieu sont envahis par la crainte lorsqu’ils se trouvent en présence d’hommes saints qui reflètent l’image de leur Dieu : « Jean disait à Hérode : Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. Hérodias était irritée contre Jean et voulait le faire mourir. Mais elle ne le pouvait ; car Hérode craignait Jean, le connaissant pour un homme juste et saint ; il le protégeait, et après l’avoir entendu, il était souvent perplexe, et l’écoutait avec plaisir » (Marc 6 :18-20)

L’inimitié de Notre père pour le péché et la rémunération qui va de pair, s’adresse à nous depuis la croix de Son Fils unique : « Vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabachtani ? C’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mat 27 :46) Le Père a abandonné Jésus alors que portant nos péchés, Il était en train d’agoniser sur la croix parce que vous et moi méritions d’être éternellement abandonnés. La pensée humaine ne peut pas réaliser la haine que Dieu a pour le péché et la souffrance qu’il a du supporter en entendant le cri de Son propre Fils.

Même si on pense que l’amour que Dieu a pour nous été si fort qu’Il a pu réfréner Son amour pour Son propre Fils tandis qu’Il criait sur la croix du Calvaire,et Il a cependant préféré donner Son Fils unique plutôt que de faire le sacrifice de Sa sainteté. La sainteté est Sa nature. Il est saint Lui-même et Il ne pouvait ramener dans l’unité et la communion avec Lui ceux qu’il aimait, sans la purification du péché. « N’es-tu pas de toute éternité, Eternel, mon Dieu, mon Saint? Nous ne mourrons pas ! O Eternel, tu as établi ce peuple pour exercer tes jugements ; ô mon rocher, tu l’as suscité pour infliger tes châtiments. Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et Tu ne peux pas regarder l’iniquité. Pourquoi regarderais-tu les perfides et te tairais-tu, quand le méchant dévore celui qui est plus juste que lui ? » (Hab 1 :12-13) Le Seigneur nous voit au travers de Christ et refrène Sa colère envers nous comme Il a refréné Sa colère envers Son fils ce qui ne nous donne pas pour autant l’autorisation de pécher mais devrait nous rendre le péché plutôt haïssable.

Tout comme nous apprenons à estimer à sa juste valeur l’amour de notre Père saint qui donnant Son unique Fils pour apaiser Sa sainte colère envers notre péché, nous pouvons apprendre ce que l’apôtre Paul déclare :

« Car je n’ai point honte de l’évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : le juste vivra par la foi. La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive. » (Rom 1:16-18)

La sainteté est la trame de la gloire de notre Père saint. Voyez ce que nous trouvons dans le cantique de Moïse qui va résonner dans les cieux à travers l’éternité : « L’ennemi disait : je poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai le butin ; ma vengeance sera assouvie, je tirerai l’épée, ma main les détruira. Tu as soufflé de Ton haleine : la mer les a couverts ; ils se sont enfoncés comme du plomb, dans la profondeur des eaux. Qui est comme toi parmi les Dieux, ô Eternel? Qui est comme toi magnifique en sainteté, digne de louanges, opérant des prodiges? »(Ex 15 :9-11)

Comme nous pouvons le lire dans l’épître de Pierre, voyez combien ceci nous appelle à la sanctification : « C’est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Mais puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu‘il est écrit : vous serez saints car je suis saint. » (1Pi1 :13-16) Aucun péché, même insignifiant ne pourra jamais entrer dans le ciel. Le mot « conduite » signifie votre entière manière de vivre. L’œuvre de la grâce doit nous rendre saints, fermement établis de façon à hériter avec les saints dans la lumière.

Adorer le Père saint en Esprit et en vérité, c’est Le louer pour Sa sainteté et L’adorer pour Sa miséricorde qui a donné Son unique Fils pour nous racheter de toute iniquité. « L’Eternel est grand dans Sion, Il est élevé au-dessus de tous les peuples. Qu’on célèbre ton nom grand et redoutable ! Il est saint ! Qu’on célèbre la force du Roi qui aime la justice ! Tu affermis la droiture, Tu exerces en Jacob la justice et l’équité. Exaltez l’Eternel, notre Dieu, et prosternez-vous devant son marchepied! Il est saint ! » (Ps 99:2-5) Sa sainteté exige notre louange et notre respect.

Nous voyons l’importance qu’il nous faut accorder à la sainteté. La finalité de la mission de Christ pour Son épouse c’est que nous puissions être saints comme Lui est saint car nous sommes prédestinés à être rendus conformes à Son image : « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette église glorieuse, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. »(Eph 5 :25-27) Christ s’est donné Lui-même pour Son épouse afin de pouvoir la sanctifier, Il est venu pour nous laver, nous nettoyer et pour nous purifier afin que nous puissions demeurer avec Lui dans la gloire.

Pouvons-nous comprendre pourquoi sans la sanctification aucun homme ne verra le Seigneur ? Est-ce que nous réalisons pourquoi nous devons accepter Sa parole et vivre par elle ? Le psaume 93 déclare : « Tes témoignages sont entièrement véritables ; la sainteté convient à Ta maison, ô Eternel ! Pour la durée des temps. » (Psa 93 :5)

Nous étions dans une réunion où les participants étaient en train de discuter sur la Parole de Dieu et se servaient d’elle pour plaisanter et toute l’assistance rigolait. Jusqu’à ce que je finisse par leur dire « Vous tournez en dérision la parole de Dieu » Tous ceux alors qui étaient là, se sont moqués de moi.

J’ai entendu quelqu’un à la radio qui faisait la promotion de ce que certains appellent « le rire saint » et d’endroits où des personnes rient tellement qu’elles en deviennent malades. C’est ce qui est en train de se s’introduire dans l’église. Satan est tellement rusé. Dans un livre de l’Encyclopédie Universelle que j’ai lu, il est expliqué que les communistes, disons le monde, ont décrété que pour persécuter la religion c’était aussi simple que d’enfoncer un clou dans une planche : plus vous l’enfoncez avec force, plus il s’enfonce profondément. Ils ont décidé qu’au lieu de persécuter la religion, il valait mieux la polluer et la rendre tellement odieuse que les chrétiens n’aient aucune envie d’y participer.

La mission de notre Sauveur, c’était de nous rendre aussi saints que Lui est saint, et que nous devions être transformés en son image bénie : « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe par le monde par la convoitise. » (2 Pie1:3-4) Nous ne pouvons réclamer la liberté de vivre dans le péché et la vanité après que nous ayons été sauvés.

Qui peut dire « je n’ai pas de péché»? Ce que notre Père saint demande, c’est notre repentance et l’obéissance à l’Evangile, et qu’avec l’Esprit de Christ, nous haïssions ce qu’Il déteste, que nous aimions ce qu’il aime, que nous aimions la sanctification, la justice et l’intégrité : « Vous qui aimez l’Eternel, haïssez le mal ! Il garde les âmes de ses fidèles, Il les délivre de la main des méchants. La lumière est semée pour le juste et la joie pour ceux dont le cœur est droit. Justes, réjouissez-vous en l’Eternel, et célébrez par vos louanges sa sainteté. » (Psa 97 :10-12)

Le thème central de la prière de notre Seigneur, c’est l’unité parmi les frères et l’unité entre le Père et le Fils fusionnant dans une union entre un Dieu saint, Son Fils et Son Epouse.

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