Quand la mort frappe...

Quand la mort frappe...

Les premières années de notre ministère ont été très formatrices, bien sûr. Une des leçons les plus douloureuses fut celle du décès d’un magnifique bébé de notre église la veille de Noël. Nous étions tous bouleversés ! Que dire aux jeunes parents et à la famille tout entière ? Nous n’avons su que pleurer avec eux et les confier à Dieu.

Ecclesiaste 7:2 (Louis Segond) “Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d'aller dans une maison de festin ; car c'est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à coeur.”

Notre rôle de bergers est d’être présent aux côtés de ceux qui passent par le deuil. Il nous faut être prêts à pleurer avec eux, à savoir les écouter, à savoir les comprendre, à savoir les aider.

Le cycle basique du deuil : Étape 1 : déni, rejet, isolement ; Étape 2 : Colère ; Étape 3 : négociation ; Étape 4: tristesse, dépression ; Étape 5: résignation, acceptation ; Étape 6 : reconstruction. 
Toutes ces étapes doivent rester présentes à notre mémoire lorsque nous assistons des personnes traversant une perte, quelle qu'elle soit.

Le plus important pour démarrer est de “voir” la perte de l’être cher au travers des yeux de la personne qui pleure. Gagner sa confiance en créant une atmosphère sécurisée et en posant des questions pour pouvoir construire une relation toute nouvelle dans le contexte de la tragédie à traverser.

Il est par exemple criminel de dire à une jeune maman qui vient de faire une fausse couche. “Oh, console-toi, tu as déjà des enfants... ce n’est rien ! “ Il faut compter environ neuf mois pour que le coeur de cette maman arrête de pleurer, et que la consolation de savoir son enfant auprès du Père apporte la guérison. Une tape sur l’épaule ne suffit pas !

Lorsque la perte de l’être cher est soudaine et tragique, la capacité des proches à faire face est diminuée à cause du choc. Ce départ imprévu n'a aucun sens ! Les proches se retrouvent avec une impression d’irréel qui peut durer pour une longue période.

Les “pourquoi” et les “si seulement” reviennent en boucle et sont dominants dans les conversations. Le fort besoin de trouver un coupable, ou un responsable est oppressant, même Dieu peut se retrouver accusé.
Une perte de confiance et de sécurité s’installe profondément et engendre des angoisses permanentes.
Les circonstances du décès peuvent donner lieu à des investigations, ce qui augmente le traumatisme psychique et prolonge la période de deuil.
Un grand sentiment d’impuissance et de désespoir envahit le coeur de ceux qui restent.
Les regrets deviennent aussi leur quotidien. “Nous n’avons pas eu le temps de dire au-revoir.”
Le décès de l’être cher peut aussi créer d’autres pertes successives qu’il faut gérer en plus. (perte du logement, de revenus...)
La deuxième et la troisième années peuvent être encore pire que la première.

Serons-nous toujours là à leurs côtés à ce moment-là ?

Lorsque le décès est anticipé, les complications sont différentes.
Quand la mort est annoncée, une autre dynamique se met en place dans le coeur de celui qui part, entre cette personne et ses proches et avec la famille et les amis.

Il y a, au fur et à mesure, une prise de conscience grandissante du départ de l’être aimé. Une certaine acceptation de cet état s’installe aussi. Les émotions de celui qui part et de ceux qui l’entourent sont tournées vers la mort.
Puis arrive une période de planification pour le futur qui doit prendre en considération les désirs de celui qui part et l’organisation de la famille tout entière.
La famille doit réussir à mettre en place une nouvelle “norme” au milieu d’elle. La dynamique va bien évidemment changer dramatiquement. Chacun des membres va le vivre et l’exprimer différemment. Il est important de réussir à écouter et comprendre le fonctionnement de chacun.
Célébrer la vie qui est encore là et celle passée est un excellent “médicament”.
C’est le moment de partager tous ces sentiments d’amour que l’on a du mal à exprimer, malheureusement, en temps normal. Que les regrets ne viennent pas ajouter leur poids à la tristesse du deuil !
 

Nous avons vu souvent, une bénédiction toute particulière sur celui qui part avec une présence de Dieu évidente au moment du départ vers la patrie céleste. Cette présence de Dieu si forte donne à ceux qui restent des vraies raisons d’être consolés.

Le deuil, malheureusement ne découle pas uniquement d’un décès. Un déménagement, un divorce, un rêve qui meurt, un espoir qui s'éteint, la mort d’un animal... nous font aussi passer par des affres semblables parfois... Sachons les reconnaître.

1 Thessaloniciens 5:14 (LS) “Nous vous prions aussi, frères, ..., consolez ceux qui sont abattus...”

2 Corinthiens 1:3-7 (LS) ... le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction...”


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Le livre de Rachel Miquel Dufour est sorti !

A l’heure où le mot « sexe » est utilisé pour vendre tout et n’importe quoi et que beaucoup se posent des questions sur comment aborder le sujet en couple, en famille et même entre amis, Rachel Miquel Dufour nous offre une vision de la sexualité équilibrée, avec un angle novateur… Sexualité et spiritualité pourraient donc être associées (?!). Découvrez "Hourra pour le va-jay-jay" (en partenariat avec Paul et Séphora)

6 commentaires
  • MaritzaMaroussiaPeverelly Il y a 6 années

    Je vais perdre bientôt mon grand père 101 d'un avc. Il est condamner
  • violette42 Il y a 8 années, 1 mois

    J'ai perdu mon fils d'un cancer difficile de continuer a vivre pourquoi cette injuste
  • kash Il y a 8 années, 8 mois

    Bjr ma soeur, je viens seulement vous encourager et vous dire que la tristesse ne doit pas être éternelle, Dieu est là et Il console vraiment. Certes, il n'est pas interdit de penser, mais il faut un jour ôter son deuil. J'ai perdu mon mari il y a deux ans, il n'était pas malade, il est mort d'un arrêt cardiaque lors d'un voyage et loin de nous. Ma première réaction, Père que vais je faire? je sais que Tu es Souverain, je ne te pose pas des questions du genre pourquoi ni comment et les 5 enfants, comment vais je m'organiser?...la réponse que j'ai reçue "Job 4 : 1 à 6"; c'était vraiment ma délivrance et cette parole qui précède a été associé à Ezéchiel 24 : 15 à 17. Soyez bénie. Ce message a 4ans, mais mon coeur est touché et voilà pourquoi je me suis permise de vus écrire.
  • sage Il y a 12 années, 8 mois

    C'est vrai, j'ai été face à ces situations les plus tristes qu'elles puissent être et le seul qui m'en guérie est le Seigneur
  • ignacia Il y a 13 années

    Etant confrontée au décès du mari d'une amie, je trouve de très bons conseils dans ce message. Merci ! Que Dieu vous bénisse.
  • Lili525 Il y a 13 années

    Oui, le deuil est difficile à vivre. Ma mère est décédée d'un cancer il y a plus de 20 ans. Elle s'est beaucoup battue pour conserver sa vie, elle a trouvé le Seigneur avant de s'endormir pour l'éternité. Quelques années après, mon frère, le plus jeune de notre fratrie est décédé d'un accident de la circulation - sur le coup. Nous n'avions pas le temps de lui dire au-revoir, et depuis le décès de notre mère, il avait rejeté le Seigneur. Plus tard encore, mon père est décédé, atteint d'un cancer aussi. Dès qu'il a appris sa maladie, il s'est renfermé sur lui-même, et n'a plus beaucoup communiqué. Trois situations différentes, trois blessures qui ne se sont pas refermées de la même manière. Il faut dire que la perte de mon frère, dont je me souviens de la naissance, car il a sept ans de moins que moi, et qui n'a pas atteint trente ans, n'est pas facile à comprendre. Mort un 24 décembre, date qui revient chaque année, marquée en rouge sur le calendrier. Pourquoi? Aujourd'hui encore, des années après, je ne peux que remettre à Dieu cette plaie mal cicatrisée, sachant qu'Il est souverain sur la vie et sur la mort. Dans son amour, Il est le seul à pouvoir nous consoler. Que Dieu bénisse votre ministère.