Ayez soin des vôtres, en particulier de ceux de votre famille

Ayez soin des vôtres, en particulier de ceux de votre famille

Vous vous couchiez en vain tard la nuit ? Oui ? Non ? En tout cas, moi oui !

J'ai fait des études de génie civil, à la faculté des sciences de l'Université d'État d'Haïti. Là je vous parle de la plus grande faculté de génie du pays. Là bas c'est tout simplement impossible de concevoir le travail sans rigueur. Et l'année supérieure, c'est un privilège réservé à ceux qui dorment tard la nuit. Il fallait donc chaque année que je travaille matin, midi, soir et même la nuit, si je voulais me faire une place parmi les héros qui passeraient à la fin de l'année en classe supérieure. Du coup, je passais mes journées à la faculté et le soir je me rendais chez mon ami Daniel Santana pour travailler, sans penser à ce qu'il adviendrait des miens.

Vous vous demandez peut-être qui sont ceux-là ? Je parle de ceux de ma famille. J'avais fini par oublier que le dévouement à la famille était une vertu essentielle...

"Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle." (1 Timothée 5.8)

Comment définissez-vous un génie ? Il est probablement celui qui n'a pas besoin de déployer de grands efforts pour faire de grands exploits. Vraiment ? 

À la faculté des sciences, mes bien-aimés, c'est l'inverse. Nous sommes les génies dont parle Thomas Edison. Nous sommes faits d'1% d'inspiration et de 99% de transpiration. Si un étudiant ne s'aligne pas avec ce principe, il peut toujours être joliment intelligent, mais il n'ira pas en année supérieure. Ce n'est donc pas un hasard si cela ne choque presque plus personne que moins de 50 étudiants sur 250 admis au concours montent en deuxième année. C'est normal, on est à la faculté des sciences. Pour reprendre l'expression de certains de nos professeurs, si un étudiant ne réussit pas c'est qu'il n'a pas assez travaillé. Il faut être bien entraîné pour résoudre en 2 heures un examen pour lequel il faut en réalité 4 heures. Aussi simple que ça. 

Je travaillais donc à longueur de journée, le soir et la nuit. Du lundi au samedi. Pas de temps pour aller à l'église. Le dimanche, c’était mon jour de repos. J'accordais plus d'importance à mes études plutôt qu'à Dieu qui aurait aimé m'apporter son soutien dans les épreuves. Il voulait bien le faire, mais j'étais moi-même en train de refuser son aide en fuyant sa face. 

Et ma famille dans tout ça ?

Hé bien, ma petite sœur n'a pas réussi au baccalauréat à cette époque-là, et mon petit frère est passé avec peine en classe supérieure, avec des lacunes banales en plus. Ça se serait peut-être passé autrement si je n'avais pas arrêté de travailler avec eux. Car 2 heures par jour auraient été amplement suffisantes. Mais je ne pensais qu'à moi-même.  

"Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d'autrui."  (1 Corinthiens 10.24)

Au final ? Vous êtes trop curieux hein !!

Mais je veux bien vous expliquer ce qui s'est passé à la fin… Finalement, j'ai pu faire partie de la promotion sortante 2019. J'ai connu certes des hauts et des bas et je suis allé au rattrapage plusieurs fois, mais j’ai réussi à chaque fois. Le Seigneur demeure fidèle malgré que nous sommes des infidèles. 

Oui, j'avais réussi. Mais cela ne garantissait en rien mon éternité. Car ma relation avec Dieu était plus que boiteuse. Cela ne m'a même pas donné un emploi bien rémunéré après les études, pas même un stage d'ingénieur. Après Dieu, ma famille était la seule institution reconnue par Dieu, à m'apporter son soutien. J'ai passé 2 ans au chômage. Mais comme le conseillait l'Ecclésiaste, tout ce que ma main trouvait à faire avec ma force à la maison, je le faisais. J'aidais mes frères et sœurs avec leurs devoirs, je prenais soin de nos canards, j'aidais dans les travaux à la maison, et je passais plus de temps dans la présence de Dieu.

Si nous nous couchons tard la nuit, mais que nous n'avons pas soin des nôtres, c'est en vain que nous travaillons. Si nous ne consacrons pas une part de notre temps à ceux qui sont dans le besoin, ceux de notre famille en particulier, si nous ne les aidons pas à vivre l'amour de Dieu dans notre façon d'agir, nous sommes pires que des infidèles.

Ayons toujours soin des nôtres, en particulier de ceux de notre famille.

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4 commentaires
  • madestine Il y a 1 année, 2 mois

    Tout nous pousse au contraire , ont entends toujours pense à toi , vie ta vie , laisse faire ce que les autres pensent de toi , allez tu n’a qu’une vie à vivre , ça ne marche plus avec ton conjoint laisse tomber vaut mieux être seule que mal accompagné, débarrassé toi de tout ce qui brime ta liberté, mord dans la vie , fait tout ce que ton coeur désire ….. et bien d’autres Jésus parle de donner sa vie pour ceux que l’ont aime, mais a qui consacrer ma vie ?? Ce mot n’est plus dans le vocabulaire, travaille étude , diplôme, ont visent médecin , sport extrême, partir et monter les monts les plus haut , le dépassement de sois , je veut être la star, le plus riche , la plus belle , la première!!!! Mais jamais ont entends . Je me consacre à Dieu , à ma famille , à l’église , non jamais et se monde est de plus en plus violent , tourner sur sois , égoïste amoureux de l’argent et rebelle aux parents , sacrifier ses enfants en échange des plaisir de cette vie ….
    • Julie Il y a 1 année, 2 mois

      Amen! Et quand on arrive au seuil de notre vie et qu’on en fait le bilan, nous sommes bien désespérés car tous ces efforts pour aboutir au succès escompté de ce monde n’apporte absolument aucun réconfort lorsqu’on est vieux, malade et désespéré! Heureusement qu’il n’est jamais trop tard et que Le Seigneur nous ouvre grand les bras et nous accueille malgré tout, si on lui en fait la demande, comme son fils ou sa fille bien-aimée!
  • Crescence Il y a 1 année, 2 mois

    Merci pour ce message. Que Dieu nous aide à prendre soins des nôtres.
  • rozange Il y a 1 année, 2 mois

    Vous vous demandez peut-être qui sont ceux-là ? Je parle de ceux de ma famille. J'avais fini par oublier que le dévouement à la famille était une vertu essentielle... Oui, j'avais réussi. Mais cela ne garantissait en rien mon éternité. Car ma relation avec Dieu était plus que boiteuse. Cela ne m'a même pas donné un emploi bien rémunéré après les études, pas même un stage d'ingénieur. Après Dieu, ma famille était la seule institution reconnue par Dieu, à m'apporter son soutien. J'ai passé 2 ans au chômage. Mais comme le conseillait l'Ecclésiaste, tout ce que ma main trouvait à faire avec ma force à la maison, je le faisais. J'aidais mes frères et sœurs avec leurs devoirs, je prenais soin de nos canards, j'aidais dans les travaux à la maison, et je passais plus de temps dans la présence de Dieu. Amen!!!!!!!!!"