Retour dans notre jardin ...

Il était là, assis sur le rocher, à côté de l’étang, au milieu du jardin. Rien ne pouvait le perturber, ni les oiseaux qui virevoltent, ni les papillons multicolores. J’entendais en m’avançant la mélodie reconnaissable du ruisseau qui se déverse pour alimenter l’étang, transparent et brillant sous les rayons du soleil qui traversaient les feuillages de l’arbre centenaire qui abritait le rocher où Il était assis …
Je l’ai vu de loin ... En le regardant un sentiment de sécurité m’a envahi c’est vrai on aurait dit que le temps s’était arrêté, rien n’avait changé, pourtant depuis longtemps je n’étais pas revenue dans ce lieu.
Le parfum des fleurs embaumait l’atmosphère, tout était pareil, comme la dernière fois, rien n’avait changé, une brise légère secouait dans un frémissement les herbes qui bordaient l’eau…
Tu étais là et je sais que tu m’attendais, je ne voulais pas faire de bruit je voulais te surprendre par mon retour.
C’est difficile, pour celui qui depuis longtemps a oublié le chemin jusqu’au jardin, de faire du bruit pour annoncer son arrivée. Je me souviens qu’autrefois, j’arrivais sans même m’essouffler de l’autre côté de la montagne. Mes pas légers, comme si j’avais des ailes, me portaient jusqu’à tes pieds et je criais « mon Père ! Mon Père me voici ! »
En m’avançant, je me suis demandé comment tu allais réagir en me voyant. Par quoi allais-je commencer ? Comment allais-je t’expliquer ? Comment te dire que j’avais des remords de n’être pas revenue ? Comment te dire que la vie était trop difficile et que j’avais oublié le chemin ? Comment te dire pardonne-moi ?
Pendant longtemps en grimpant vers le sommet de la montagne, j’ai écrit dans mes pensées les paroles, les phrases, que je voulais te dire ...mais en te voyant là assis, tout ce que j’avais programmé dans mes pensées avait disparu ...
Sans un bruit, je me suis assise à tes pieds et là au lieu de me reprocher mon absence, tu m’as regardé et tu m’as dit « je t’attendais ! »
Je n’ai pas pu retenir mes larmes et comme Marie a brisé son flacon de parfum, mon cœur s’est brisé à tes pieds, et ce cœur devenu dur comme la pierre, en un instant est redevenu chair… Et le parfum de ma louange s’est répandu pour Toi.
J’étais à tes pieds comme avant ! Et en toi rien n’avait changé. Ton amour pour moi était-il intact? Je t’ai demandé « Tu m’aimes encore ? »
A l’instant un flot divin a envahi mon être et je n’avais plus besoin de ta réponse… Plus de place au doute, ton amour est invariable et inconditionnel.
Je t’avoue que je n’ai jamais très bien compris ton amour pour moi, car je sais que je ne le mérite pas... Mais tu vois Seigneur, maintenant je ne veux plus partir ! Je ne veux plus quitter notre jardin c’est notre lieu à nous ! Laisse-moi rester on est si bien !
Mais tu m’encourages à repartir, car j’ai encore des choses à faire, un époux à chérir, des enfants et petits-enfants à aimer, des personnes à aider.
Ton regard d’amour me touche en profondeur et mon cœur déborde de ton amour, je sais que le temps de partir est arrivé, mais il n’y a pas de tristesse, il y a de la joie et je chantonne en descendant, des mercis…
Merci pour ton amour ! Merci pour ton pardon ! Merci d’être mon Sauveur, Merci d’être mon Père, Merci d’être mon Rocher, Merci d’être mon Tout !
Oui tu as compris, mon lieu secret, c’est un jardin.
Chacun de nous a un lieu secret où il se retrouve dans l’intimité avec Dieu. Je ne sais pas comment est ce lieu pour toi, mais ce que je sais c’est qu’Il t’y attend …
Peut être mon ami(e) que depuis longtemps tu n’as pas pris le temps d’y aller, peut-être que ton péché t’accuse. Ou simplement tu reconnais que ton absence a été trop longue et tu te dis qu’Il ne peut pas te pardonner encore une fois…
Je t’encourage à y retourner, Il t’attend !
Sois béni(e)
Laisser un commentaire
Connectez-vous pour poster un commentaire