Boaz et Ruth, un couple inattendu ...

Boaz et Ruth, un couple inattendu ...

Elle était d'origine païenne, il était un enfant d'Israël, un héritier des promesses faites à Abraham et à ses descendants. Venant d'une autre culture, pauvre, démunie et inconnue, elle n'avait que son affection pour sa belle-mère, veuve également, et son courage pour survivre dans un tout autre environnement que celui qui l'avait vu grandir. Quant à lui, il était, à l'opposé, reconnu, apprécié, respecté, aisé… bref, un homme en vue, un beau parti, qui n'avait pas besoin des champs d'Élimélec qui revenaient à celui qui marierait Ruth (Deutéronome 25.5-10).

Le « hasard » de la vie pour les étrangers à la foi ou plutôt le plan invisible de Dieu les conduisit l'un vers l'autre. Dieu avait tout prévu et il avait en vue de les réunir. Fortuitement, Ruth se rendit dans un champ qui appartenait à Boaz pour y glaner de quoi manger (Ruth 2.2). Cette immigrée montra qu'elle était une femme de grande valeur. Dans son drame, elle prit sa vie en main. Déterminée, discrète, elle prit sur elle d'aller vers les autres tout en gardant une certaine distance. Et c'était bien là une de ses principales qualités. Ruth avait le sens des distances. Elle savait quand elle devait se montrer proche et pressante (Ruth 1.15-17) et quand elle devait être un peu en retrait (Ruth 2.14). De son côté, Boaz n'abusa pas de sa position d'homme puissant et protecteur. Il garda aussi une certaine distance tout en lui manifestant de la bienveillance. Il y avait là, dès le commencement, une retenue de part et d'autre précieuse pour Dieu.

En tant que Moabite, Ruth n'avait pas de prétentions à avoir (Deutéronome 23.3), mais la grâce de Dieu dépasse les préjugés et brille en faveur de ceux et celles qui en sont les bénéficiaires tandis que les peuples ou les familles se font la guerre. L'Éternel avait d'ailleurs préparé le terrain de cette union en faisant de Boaz le fils d'une étrangère (Matthieu 1.5).

Lorsque Naomi apprit que sa belle-fille avait été « conduite » vers Boaz, elle l'instruisit quant à la manière de faire selon la loi et la bienséance. Ainsi, Ruth alla de nuit, en toute humilité et discrétion, pour ouvrir son cœur. Elle garda encore une distance tout en maîtrise étonnante. Plutôt que de se jeter dans ses bras, elle vint tout doucement, découvrit ses pieds et se coucha (Ruth 3.1-11). Leurs intentions étaient pures. Ils s'aimaient. Elle n'avait pas cherché à séduire pour son plaisir ou ses propres intérêts, lui ou d'autres, et il n'avait pas essayé de profiter de sa situation précaire.

Boaz aimait Ruth qui dut se montrer patiente et confiante tant que leur mariage ne fut accepté et acté. Son précieux gain c'était elle, une femme vertueuse (Proverbes 31.10), et non les champs qui étaient liés à son défunt mari. Devant témoins, Boaz ôta son soulier pour celle qui était venue à lui et à qui il avait promis de tout faire pour qu'elle fut son épouse (Ruth 4.8). Il marcha dès lors avec Ruth à ses côtés, dont la signification est amie, compagne. Elle put enfin être intime avec son bien-aimé et s'appuyer sur Boaz, dont la signification est « en lui est la force ». Ensemble, ils eurent un fils, Obed, dont la signification est « celui qui sert ».

Ruth et Boaz trouvèrent ce dont il avait besoin et ils sont encore aujourd'hui un bel exemple de couple selon Dieu.

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(Romains 1.16)

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