La pierre d’onyx

La pierre d’onyx

Dans le livre de l’Exode, au chapitre 28, l’Éternel donna à Moïse la description des vêtements du souverain sacrificateur. Ils devaient être exactement comme il en avait été révélé. Parmi ceux-ci, il y avait le pectoral de jugement, artistement travaillé et bien fixé sur la poitrine du serviteur de Dieu qui, dans l’ancienne alliance, faisait office de médiateur entre Dieu et son peuple.

Ce pectoral était notamment constitué de douze pierres précieuses placées selon un ordre précis selon les noms des fils de Jacob, les tribus d’Israël. Cet ouvrage richement travaillé présentait quatre rangées de trois gemmes. C’est ainsi qu’il y avait à la onzième place, au milieu de la quatrième rangée, une pierre d’onyx. Celle-ci était attribuée à la tribu de Joseph, le onzième fils d’après l’ordre des naissances.

Cela peut paraître de peu d’importance, comme un simple renseignement qui pourrait nourrir l’intellect du chrétien et l’aider à visualiser le culte de l’ancienne alliance. Pourtant, cela serait une grande erreur de ne pas se pencher sur ces indications qui sont données pour l’instruction des enfants de Dieu, mais aussi pour les enrichir de l’excellence de la personne de Jésus Christ.

Dans l’Antiquité, la pierre d’onyx représentait les calcédoines dont certaines avaient la couleur de l’ongle, alors que de nos jours, elles sont généralement noires avec parfois des bandes blanches ou brun-rouge. Par-delà ces différences, il faut savoir que les calcédoines, parce qu’elles s’y prêtaient bien, étaient utilisées autrefois pour la gravure des camées et des sceaux. Ce que confirme le texte biblique, car ce fut le même type de pierre qui fut employée pour les épaulettes du souverain sacrificateur où les noms des douze fils d’Israël étaient gravés (Exode 28.9).

Revenons à Joseph et posons-nous la question de savoir la raison du choix de l’onyx pour symboliser sa progéniture. Rejeté par ses frères, il fut vendu comme esclave avant d’être, bien des années plus tard, élevé à la vue de tous et de ses frères. En plus de la réalisation de la vision qui lui avait été accordée dans sa jeunesse (Genèse 37.5-8), Dieu lui accorda une double part dans l’héritage de son père. Jacob bénit, à la fin de sa vie, les deux fils de Joseph nés en Égypte avant son arrivée. Il déclara qu’Éphraïm et Manassé étaient comme ses propres fils ayant la même portion que les autres dans son héritage (Genèse 48.1-7).

De plus, Joseph, bien que n’étant pas l’aîné, fut le sauveur et le soutien de sa famille, mais aussi de tous les hommes du pays d’Égypte et même par-delà. Retrouver la même pierre sur les épaulettes n’est donc pas sans signification profonde. Joseph sauva sa famille de la famine et les installa dans le pays de Goshen. Il les porta sur ses épaules, comme le souverain sacrificateur portait les noms des douze fils d’Israël sur ses épaulettes. Ces noms en hébreu, pris dans l’ordre des naissances, étaient au nombre de six d’un côté et six de l’autre. Ce qui revenait au même nombre de lettres de part et d’autre. Tout est équilibré et beau lorsque Dieu agence les choses qui nous sont données comme ombre des choses à venir.

Dans les bénédictions prophétiques à la fin de son parcours terrestre, Jacob déclara que Joseph était le rejeton d’un arbre fertile dont les branches s’élevaient au-dessus de la muraille (Genèse 49.22). Cette révélation est dans la ligne du nom qu’il reçut à sa naissance. Celui-ci signifie « Que l’Éternel ajoute ». Joseph est ce rameau qui passe par-dessus le mur de séparation entre Israël et les nations (Éphésiens 2.11-22). Il est celui qui annonce la venue de Jésus Christ, le Sauveur du monde (Jean 4.42), celui qui vint pour le pardon des péchés d’Israël mais aussi pour ôter le péché du monde (Jean 1.29).

Dès le jardin en Éden, la grâce de Dieu envers tous est placée devant nous dans cette source qui devient un fleuve et qui au sortir de ce lieu béni devient quatre cours d’eau. Le nom du premier était Pischon, celui qui entourait le pays de Havila où s’y trouvait de l’or pur, du bdellium et de la pierre d’onyx (Genèse 2. 10-12).

Pischon signifie « Qui coule librement ». N’est-ce pas là une magnifique image de la venue de Jésus Christ en faveur de tous les hommes ? Nous retrouvons cet aspect de sa personne et de son œuvre dans l’évangile selon Jean qui peut être associé à la quatrième rangée de pierres précieuses sur le pectoral du souverain sacrificateur de l’Ancienne Alliance.

Des Samaritains qui se trouvaient de l’autre côté de la muraille par rapport aux juifs, purent, conduits par l’Esprit de Dieu, comprendre que Jésus Christ était leur Sauveur mais aussi celui de tous les peuples sans distinction. La grâce de Dieu s’écoulait et s’écoule de lui librement, sans entrave.

Dans ce pays d’autrefois, lié à cette partie du fleuve qui l’entourait, il y avait la pierre d’onyx. De la même manière que Pischon faisait le tour de cette contrée bénie où cette pierre pouvait être extraite et travaillée, découvrons et chérissons les beautés de Christ qui se reflètent quelque peu dans la vie de Joseph.

L’onyx n’est pas la gemme la plus recherchée et la plus précieuse pour les hommes, mais c’est celle que Dieu attribua à Joseph. Le Père céleste seul connaît et apprécie la beauté de son Fils unique, le divin Joseph. L’onyx peut être opaque ou légèrement translucide pour les hommes, mais il est merveilleux pour Dieu qui voit les merveilles de son Bien-aimé venu pour donner sa vie afin de sauver le monde.

Les frères de Jésus ne croyaient pas en lui, comme ceux de Jacob, ils rejetaient leur frère (Jean 7.1-9). Il fallut que Dieu ouvre les cœurs et les yeux des uns et des autres pour qu’ils comprennent la grandeur de leur frère. Certes, Joseph n’est qu’un type de Jésus Christ, mais sa place sur le pectoral liée à la pierre d’onyx également présente sur les épaulettes du souverain sacrificateur est, pour les croyants de la nouvelle alliance, une image précieuse du Sauveur, du rameau d’Israël qui s’étend vers les nations.

Jésus Christ est aujourd’hui le Sauveur de ceux qui viennent à lui pour recevoir le pardon de leur péchés et s’approcher de Dieu. Il est aussi le souverain sacrificateur qui porte sur son cœur et sur ses épaules tous les membres du peuple de Dieu, qu’ils soient d’origine juive ou non (Hébreux 4.14-16). Il est le seul médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2.5).

Chaque pierre du pectoral et chaque détail des vêtements du souverain sacrificateur dans le livre de l’Exode sont donnés pour l’enrichissement de l’âme et son élévation dans la louange envers Dieu, une louange tout entière centrée sur le Fils éternel qui vint pour établir, par l’efficace de son sacrifice sanglant, une nouvelle et parfaite alliance entre Dieu et les hommes.

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