Un homme d'une autre sorte

Un homme d'une autre sorte

Aujourd'hui, je désire vous ouvrir mon coeur. On m'a accusé d'être trop sérieux au fil des années, mais nous vivons des temps sérieux. Je ne crois pas que Dieu puisse utiliser un homme ou une femme sans le poids, le sérieux de l'Esprit Saint sur sa vie. Je ne crois pas qu'un croyant qui va dans le lieu secret de la prière puisse être ensuite quelqu'un qui se promène le cœur léger en voyant tout ce qui se passe autour de lui.

Je ne suis pas un prédicateur de malheur, mais à la lumière de ce que nous voyons dans les nations aujourd'hui, il n'y a pas de place pour des plaisanteries et des  légèretés venant de l'estrade et dans la prédication. Si nous n'entendons pas la voix de Dieu, si nous n'entendons pas le ciel, dans quel but nous rencontrons-nous et allons-nous à l'église ? Cela n'a aucune raison d'être.

Lorsque je lis l'Ancien Testament, je suis émerveillé de voir l'autorité, la persévérance et le sérieux des hommes que Dieu utilise. Comment un homme peut-il jeûner quarante jours et quarante nuits ? Comment peut-il devenir à ce point saisi par le fardeau d'une nation qu'il en vienne à s'arracher la barbe ? Comment peut-il être à ce point envahi du fardeau pour la nation d' Israël qu'il en vienne à être étendu pendant une année entière sur son côté, en prophétisant dans sa douleur ? Comment les prophètes de Dieu pouvaient-ils passer des nuits entières à mouiller leur couche de leurs larmes en intercession pour les perdus de leur nation ou de leur ville ? Comment pouvaient-ils en arriver à être tellement touchés par le coeur de Dieu qu'ils entendaient les battements de son coeur et étaient touchés par les mêmes choses qui le touchent, lui ? On lit  l'histoire d'hommes de la Bible comme Esdras, Néhémie, Jérémie et les prophètes. Ces hommes étaient-ils des surhommes ? Lorsque je parle des hommes, je parle aussi des femmes. Je parle de l'humanité. Il y avait aussi plusieurs prophétesses,  des femmes de Dieu qui portaient, elles aussi, entièrement le fardeau du Seigneur.

Étaient-ils des hommes et des femmes comme nous ou étaient-ils des surhommes faits d'une autre étoffe que nous? Étaient-ils humains comme vous et moi ? Je lis ces récits et je me dis : « Seigneur, je ne suis pas ce genre d'homme ! » Je ne sais pas comment pleurer pendant des jours, prier et jeûner pendant 40 jours. Je n'ai pas ces fardeaux qui me poussent à m'arracher les cheveux ou la barbe, je ne suis pas brisé par les péchés du peuple de Dieu. Voici ce qui me dérange : les Écritures nous disent que toutes ces choses sont là pour notre enseignement, qu'il s'agit d'exemples et de modèles pour nous qui seront présents lorsque la fin des temps sera arrivée. Voici ce qui me trouble véritablement : nous vivons dans une génération qui est bien pire que la génération dans laquelle ces hommes-là ont évolué. Ils n'auraient pu concevoir le type de société et de choses auxquelles nous faisons face aujourd'hui.

Je ne peux concevoir comment Dieu a pu susciter des hommes brisés à un tel point dans cette génération-là, portant un tel fardeau de la part du Seigneur et comprenant à un tel point la douleur du coeur de Dieu et qu'après cela, de façon arbitraire, il volerait ou priverait la génération présente, celle d'aujourd'hui, d'hommes possédant cette même étoffe qu'autrefois.  Surtout lorsque nous considérons cela à la lumière de la Parole de Dieu qui dit spécifiquement que, dans les derniers temps, l'Esprit serait répandu dans une mesure encore plus grande.
Dans nos églises, nous nous vantons d'avoir été remplis de la puissance qui vient d'en-haut, que nous avons accès à plus de puissance…
Je veux aller avec vous dans la Parole de Dieu et vous prouver que ces hommes n'étaient pas destinés dès la naissance à être de grands hommes.
 
L'Esprit Saint doit mettre une lourdeur sur notre cœur lorsque nous allons dans sa présence.
 
Mon message pour vous ce matin est : « Un homme d'une autre sorte ». Je demande au Seigneur de nous toucher et de nous parler. Change-moi et change-nous. Laisse-nous savoir que nous avons été dans ta présence et que nous avons eu une rencontre avec toi. Que nous avons été remplis du sérieux qui t'habite, de ce qui pèse sur ton cœur, de ta puissance et de ta majesté.
 
Pourquoi Dieu met-il sa main sur certains hommes ou certaines femmes? Pourquoi met-il du feu dans leur âme?
 
Vous pourriez dire: « Ils étaient destinés à de grandes choses dès leur naissance ». Je ne crois pas cela lorsque j'étudie la Parole de Dieu. Peu importe notre âge, jeune ou vieux, nous devons prendre des décisions consciemment. Chaque homme ou chaque femme qui lit ces lignes, en ce moment, peut recevoir ce genre d'onction et être un homme ou une femme d'une autre sorte.
Si nous considérons Esdras (qui n'était qu'un scribe ordinaire), nous constatons qu'il a réveillé une nation entière. Ses paroles nous disent : « J'ai été fortifié parce que la main du Seigneur était sur moi » (Esdras 7.28). Pourquoi Dieu a-t-il choisi ce scribe parmi tant d'autres ? Pourquoi Dieu appellerait-il un scribe ordinaire et déposerait-il un si grand fardeau sur son cœur pour le peuple d'Israël jusqu'à apporter la guérison et la restauration à plus de cinquante mille de personnes ? (Esdras 2.64-65) La Bible nous dit au chapitre 7, verset 10 : « Car Esdras avait appliqué son coeur à étudier et à mettre en pratique la loi de l'Éternel et à enseigner au milieu d'Israël les lois et les ordonnances. »
Ce n'était pas Dieu qui était descendu, par le Saint-Esprit, et qui avait dit à cet homme : « Je veux un homme qui amènera la délivrance, un homme qui connaît mon cœur, qui peut répondre à mon cri. J'ai besoin que tu connaisses mon cœur et que tu conduises cinquante mille personnes hors de l'esclavage, hors de Babylone. Alors ce soir, entre minuit et huit heures du matin, l'Esprit de Dieu viendra sur toi et il te donnera un nouveau cœur. Tu auras un amour pour la Parole de Dieu. Tu deviendras un homme (une femme) de prière, tu commenceras à jeûner car j'ai besoin de quelqu'un qui est préparé. Avant que tu ne te réveilles demain matin, tu seras une personne changée. »
Ça ne fonctionne pas ainsi. Cela n'a jamais fonctionné ainsi. Cet homme a consciemment pris une décision. « Le peuple de Dieu autour de moi est en captivité. Nous avons besoin que quelqu'un se lève et prie. Nous avons besoin que quelqu'un cherche la face de Dieu. » La Parole de Dieu nous dit qu'il a préparé son cœur afin de chercher l'Éternel son Dieu au milieu d'une génération méchante. Une génération où le péché abondait. Un homme, un scribe parmi une multitude de scribes, rien de spécial hormis une décision consciente de son cœur : « Je vais chercher mon Dieu. Je vais être un homme de prière. Je vais obéir à tout ce que je lis dans sa Parole. »
La Bible dit qu'il prépara son cœur. Dieu met sa main surnaturellement sur les hommes et les femmes, à cet instant précis, qui prennent cette même décision. Pour ma part, j'ai pris cette décision lorsque je n'avais que huit ans. Je l'ai renouvelée lorsque j'avais dix-sept ans. Je la renouvelle constamment devant Dieu depuis. Mon père m'a appris que Dieu touche seulement un homme qui prie. Quand un homme prépare son cœur et cherche la face de Dieu, Dieu honore cette décision consciente. Il nourrit cette décision. Il aide par son Esprit cette décision. Il garde le cœur brisé et révèle sa nature et son caractère à ceux qui cherchent sa face. Je suis encore très loin de ce que je voudrais être et il y a des moments où je m'éloigne. Vous devez comprendre que les interruptions sont la première chose que le diable fait lorsque vous prenez la décision consciente de chercher la face de Dieu et d'éteindre la télévision, que vous ne passez plus des heures à jouer à des jeux vidéos ou sur internet.

Je suis estomaqué lorsque j'entends des étudiants de collège biblique, des jeunes prédicateurs, des pasteurs ou des évangélistes qui parlent de leur désir d'être utilisés par Dieu. Ils disent vouloir connaître le cœur de Dieu, mais je les vois gaspiller des heures à regarder la télévision, à jouer à des jeux ou à « surfer » sur Internet.  Peut-être ne s'agit-il pas de péchés en soi, mais ce sont des heures et des heures de temps perdu.  À travers toutes mes années dans le ministère, je n'ai jamais connu un seul homme de Dieu, utilisé de Dieu, qui gaspillait ainsi un temps précieux.

Esdras a tourné son cœur vers le jeûne et la prière. Dans Esdras 8.21, il appelle un jeûne afin de venir devant Dieu avec humilité et de le chercher pour son peuple, les enfants de son peuple et pour tous leurs besoins. Esdras revenait sur la route de Jérusalem alors que des voleurs et des criminels dangereux attaquaient les voyageurs partout sur ce chemin.  Le roi de Perse avait offert d'envoyer avec Esdras une garde pour le protéger, mais il répondit ceci au roi : « La main de notre Dieu est pour leur bien sur tous ceux qui le cherchent, mais sa force et sa colère sont sur tous ceux qui l'abandonnent. » (Esdras 8.22) Lisez attentivement ces mots : la main du Seigneur, l'onction, la différence, la connaissance du caractère de Dieu, la direction, la protection, la puissance de Dieu est sur tous ceux qui cherchent sa face. Pas seulement sur moi, ô roi, dit Esdras, mais que cela soit connu de tous : pour celui ou celle qui cherche la face de Dieu, la main de Dieu est sur lui ou sur elle.

VOYEZ-VOUS la différence lorsque vous rencontrez un homme qui a été touché par la main de Dieu ?
Esdras est l'homme qui a amené la repentance à Israël. Cinquante mille personnes se sont repenties avec larmes lorsqu'elles ont entendu la parole que Dieu avait donnée à Esdras. De tels hommes prêchent sous l'onction et le poids du Saint-Esprit. Ils ne racontent pas de plaisanteries. Ils ne sont pas là pour faire rire les gens. Ils ont connu le cœur de Dieu.  Esdras est brisé par le péché; à ce point qu'il est là devant le peuple et ne mange pas, ne parle pas : il pleure. Tous ceux qui avaient un cœur pour Dieu sont venus pleurer avec lui. Par la suite, quand la parole que Dieu lui avait révélée a pénétré le cœur du peuple, le peuple a pleuré de façon presque incontrôlable. Ensuite est venu le serviteur de Dieu. Esdras a dit : « Alors nous avons jeûné et cherché Dieu.  Il nous a entendus. Et la main de notre Dieu a été sur nous. Il nous délivre de la main de l'ennemi et s'oppose à tous ceux qui viendraient contre nous. » Je ne crois pas que Dieu utilise un homme ou une femme qui ne jeûne pas. Dans ces derniers jours où nous vivons, nous avons pris Ésaïe 58 et nous avons dit : Voici ce qu'est maintenant le jeûne de Dieu : rencontrer les besoins des pauvres, nourrir ceux qui sont affamés, vêtir ceux qui sont nus.
N'est-ce pas là le jeûne que j'ai ordonné, dit l'Éternel ?

Partout à travers les nations, j'ai entendu « Alors maintenant, nous ne jeûnons plus. Nous devons plutôt répondre aux besoins physiques des gens. C'est ça, le jeûne. » Mais Ésaïe 58 dit plutôt que toutes ces œuvres devraient être le résultat du jeûne. Le prophète dit que si vous cherchez vraiment Dieu et que vous êtes prosternés devant lui, qu'il vous montrera son cœur pour les pauvres et que vous ferez toutes ces choses (nourrir et vêtir les démunis) parce qu'il a changé votre nature et vous a donné la sienne.
Regardez ce que la Parole de Dieu nous dit. Elle enseigne qu'il y avait du jeûne dans tout l'Ancien Testament.  Moïse a jeûné, Josué et les anciens ont jeûné, chacun des prophètes a jeûné, Ninive a jeûné, Esther a jeûné, tous les apôtres ont  jeûné, l 'Église  primitive a jeûné… Puis-je vous proposer aujourd'hui que la bénédiction de Dieu sera sur ceux qui font consciemment des efforts pour jeûner ? Je demande aux gens de notre église de jeûner une journée par semaine. Cela signifie qu'ils auront jeûné cinquante-deux jours dans l'année. Je leur demande de chercher la face de Dieu pendant cette journée où ils vont jeûner afin de venir dans la maison de Dieu, dans l'église, en ayant déjà entendu eux-même quelque chose de la part du ciel.

Voici, le temps des réjouissances arrive. Comprenez-moi bien. Je ne parle pas ici d'hommes qui se promènent dans la vie le visage long et morose, ou qui se frottent le visage pour qu'il soit rougi et  que les autres sachent qu'ils jeûnent. Je crois qu'un homme qui a la main de Dieu sur sa vie devient l'un des hommes les plus équilibrés à la surface de la terre. Esdras voit les milliers qui pleurent et sanglotent. Puis, il se lève. Le passage nous dit que tout le peuple pleurait en entendant les paroles d'Esdras. Ensuite, Esdras, sacrificateur et scribe, dit à tout le peuple : « Ne pleurez plus, ne soyez plus dans la tristesse, car la joie du Seigneur est votre force. »

Esdras était un homme qui avait une vie bien équilibrée. S'il avait eu des enfants et des petits-enfants, il aurait pris plaisir à jouer et à rire avec eux. Cependant, vous le verriez, après ces moments de joie, s'éloigner et se retirer afin de prendre du temps seul avec son Dieu. Il était souvent seul, cherchant la face de Dieu. Écoutez-le : « Lorsque j'ai vu l'état du peuple qui s'était mélangé avec toutes les nations étrangères et que leurs enfants ne connaissaient même plus la langue de Dieu, j'ai déchiré mon vêtement, j'ai arraché les cheveux de ma tête, je me suis arraché la barbe et je me suis assis, épouvanté. Je suis tombé sur mes genoux, j'ai tendu mes mains devant mon Dieu et j'ai dit : Ô mon Seigneur, j'ai honte et je rougis. Je ne peux lever mon visage vers toi. Nos iniquités se sont accumulées au-dessus de nos têtes. Nos transgressions montent jusqu'au ciel et c'est pourquoi nous ne pouvons nous tenir devant toi. »
Savez-vous ce que c'est ? Ce dont il est question ? Combien de vous qui êtes dans le ministère savent ce que c'est que d'être seul avec Dieu et qu'il vous montre les péchés et les besoins qui sont dans votre congrégation ? Combien étudient la Parole de Dieu pas seulement lorsqu'il s'agit de préparer un sermon ? La Bible nous dit que la Parole de Dieu est un marteau. Ce marteau doit me briser afin que je n'arrive pas à un moment où je prêche en ayant permis au diable de m'avoir tenu si occupé toute la semaine...
Il n'y a jamais eu d'époque où les pasteurs étaient aussi occupés qu'ils le sont de nos jours !
Des ouvriers chrétiens si occupés qu'ils n'ont pas de temps pour prier !
 
Un ferme engagement
 
Lorsque vous allez prendre le ferme engagement de cœur de prier, la première chose qui se produira sera une conspiration démoniaque pour vous interrompre et vous éloigner du lieu de la prière. Plusieurs d'entre vous avez été appelés de Dieu à la prière. Pour une saison, vous l'avez fait et vous étiez constants. Vous aviez pris la décision consciemment de chercher Dieu. Si vous êtes pasteur, vous vous êtes dit : Moi, lorsque je vais me présenter devant ma congrégation, j'aurai entendu une parole qui me vient de Dieu. Je n'apporterai pas un message copié ou emprunté, pas un message trouvé à la sauvette le samedi soir. Vous avez pris la décision consciemment mais, depuis, vous avez laissé l'ennemi vous distraire.
Chaque fois que je vais dans mon lieu de prière pour chercher sa face, mon épouse m'appelle et me dit : « Chéri, c'est une urgence ». Il y a des années, j'ai pris la décision que lorsque je vais prier et, même si le président des États-Unis m'appelle, peu importe qui m'appelle, je ne suis pas disponible.
Vous devez prendre l'engagement de ne pas être disponible, que votre temps de prière appartient à votre Dieu.

Je dois me tenir devant le peuple de Dieu chaque semaine, car l'ennemi conduit les hommes et les femmes à divorcer, les enfants font face à toutes sortes de problèmes.  Je dois entendre la voix du ciel. Je dois avoir une Parole qui vient de Dieu à leur donner.

Pour ma part, j'ai environ 900 000 personnes qui sont sur ma liste d'envoi pour ma lettre mensuelle. Je reçois entre 10 et 15,000 lettres par semaine. La plainte numéro un que je reçois est : « Mon église est morte, je n'entends pas une parole fraîche à mon église, rien ne me touche. Mon pasteur semble ne pas avoir de vie lui-même. »

J'ai aussi entendui certains me dire : « Je remercie Dieu pour mon pasteur, je sais que c'est un homme de prière, il prie avec larmes, il prêche avec larmes, il est un homme brisé. » Mais la majorité me disent : « Pasteur, je ne veux même plus aller à l'église le dimanche. Lorsque je m'habille, je dois me forcer pour aller à l'église parce qu'il n'y a pas de vie. Pas de vie qui vient des cieux. Seigneur, aide l'homme qui n'a pas été en agonie devant Dieu pendant la semaine et qui n'amène rien d'autre qu'un bonbon ou du pablum à sa congrégation pour la nourrir. Il n'a pas entendu le ciel. Monsieur, va te trouver un autre emploi et ne prêche plus ! Il n'y a pas de place pour un homme qui n'est pas brisé devant Dieu… Va chercher une parole fraîche.
 
Prêchez-vous les mêmes messages que vous prêchiez l'an dernier ?
 
Je connais un évangéliste très connu qui m'a dit en plein visage : « Pasteur David, tu n'as besoin que de six messages. C'est tout ce dont tu as besoin. Six messages que tu prêcheras pour le restant de ta vie ». Il prêche les mêmes sermons!

Esdras a dit : « Je suis tombé sur mes genoux et j'ai tendu mes mains devant le Seigneur. J'ai dit : Seigneur, j'ai honte… Nos péchés augmentent au-dessus de nos têtes… J'ai arraché mes cheveux… »
L'année dernière, j'étais en Floride pour des vacances. J'ai passé quelques semaines dans un petit appartement, loin de ma famille. À l'écart avec la Parole de Dieu et en prière. J'ai lu le passage de Matthieu 25. Je priais pour notre église. Nous avons beaucoup de personnes très pauvres dans notre église. Nous avons aussi des riches et des gens appartenant à la classe moyenne. Voyez-vous, la Parole de Dieu est un marteau. La seule façon pour un homme d'avoir un cœur brisé est à travers la Parole. Il doit aimer cette Parole.

Je ne pouvais pas m'éloigner de Matthieu 25 pendant 2 semaines. Le Saint-Esprit me disait : « Fais-y face. Fais-y face. » J'ai lu : « J'avais faim, tu m'as nourri. J'étais nu et tu m'as vêtu. J'étais en prison et tu m'as visité… » J'ai continué à lire : « J'avais faim mais tu ne m'as pas nourri… » Je lisais ceci et je lisais : TU ne m'as pas nourri. Il parlait à ses propres serviteurs. Je me suis dit en moi-même : « Mais Seigneur, j'ai débuté Défi Jeunesse ! J'ai toujours eu un cœur pour les pauvres ». Dieu m'a répondu : « Lorsque tu te présenteras devant moi, David, tu devras répondre si oui ou non tu étais toi-même impliqué ». Mon cœur a commencé à se briser. J'ai commencé à imaginer ce jour où je vais me présenter devant Dieu. Mes mains sont-elles actives dans l'œuvre ? Pas seulement organiser ou assigner des gens à le faire. Moi, personnellement, suis-je engagé envers ce que Dieu m'appelle à faire ?

Je me suis alors mis à étudier ce que la Parole dit à propos des veuves et des orphelins; elle dit que nous sommes responsables. Matthieu 25 a complètement brisé mon cœur. Le Saint-Esprit a dit ceci à mon cœur : « Tu as des femmes seules, des veuves dans l'église, beaucoup d'enfants qui n'ont pas de père… Certains parmi eux seront très bientôt jetés à la rue. Des gens dans ton église, dans cette salle si magnifique, ont faim. Véritablement faim. » Moi et mon épouse sommes revenus à la maison, j'ai appelé quelques femmes qui font partie de notre « staff » et qui travaillent avec des mères monoparentales. Je leur ai dit : « Avons-nous dans l'église des femmes, des veuves qui ont des enfants et qui seront jetées à la rue, qui vont perdre leur logement, qui ont faim et vivent dans des refuges ? »
La réponse m'a estomaqué. La dame qui est en charge de notre ministère envers les femmes seules de notre église m'a répondu : « Il y en a plus de cinquante ». « Tu ne peux pas être sérieuse », lui ai-je répondu. « Oui, oui. Il y en a une cinquantaine », m'a-t-elle répété.
Cela fait quinze ans que je suis là et je ne savais pas. J'ai immédiatement décidé de faire un sondage dans notre église. Elle m'a ensuite remis la liste.
Parmi les vingt-cinq premières, une était en retard de 8 mois sur son loyer, une autre avait cinq enfants et devait bientôt aller vivre dans un refuge new-yorkais, le département des services sociaux allait lui retirer ses enfants… Une autre femme, qui avait été correspondante en Irak; avait perdu son travail parce qu'elle devait s'occuper de sa petite fille à la maison parce qu'elle était malade. Elle ne pouvait donc plus travailler (son enfant a de graves problèmes psychiatriques). Cette mère était en retard sur son loyer et elle et sa fille allaient bientôt être mises à la rue. Ces femmes avaient toutes des cartes de crédit et chacune d'elles devaient des milliers de dollars.

Il y a 8000 personnes dans notre église et je ne savais même pas cela.

La Parole, voyez-vous, est comme un marteau et elle a brisé mon cœur. Elle m'a fait voir. J'ai dû y faire face. Je ne peux plus passer Matthieu 25, dorénavant, sans que cette Parole me parle et qu'elle ne mette la crainte de Dieu dans mon cœur. J'ai demandé aux gens qui sont sur ma liste d'envoi de prier pour nos besoins. Je leur ai dit : « Nous avons des veuves et des orphelins dont nous devons prendre soin ». Deux millions de dollars nous ont été envoyés. Nous avons pu donner à chacune de ces femmes suffisamment d'argent pour payer tous les retards sur leur loyer et tous les soldes de leurs cartes de crédit !
Mes amis, je ne suis pas en train de me vanter. J'ai honte.
Vers la fin du mois d'août de cette année, mon épouse et moi avons réuni toutes ces femmes pour un souper. Dieu m'a dit : Je veux que ta main soit dans tout cela. Je veux que tu les connaisses personnellement. Même si tu es occupé, tu prends le temps.  Je veux que vous sachiez que c'était un choc. Il y avait une femme qui n'avait que la peau et les os. Elle était mourante du cancer parce qu'elle n'avait pas l'argent pour payer les traitements. Maintenant, elle le peut. Elles ont des enfants et ces enfants font des dépressions nerveuses parce qu'ils n'ont pas d'endroit où vivre, pas de foyers.

Quand j'étais en Italie et en Allemagne, j'ai prêché ce message, Matthieu 25. Je n'ai même pas parlé des veuves et des orphelins. Je n'ai parlé que des programmes qui nourrissent ceux qui souffrent. Par après, un pasteur m'a dit : « Vous ne devriez pas prêcher un tel message ici, le gouvernement prend soin des gens ». IIl m'a repris. Un autre pasteur m'a dit : « Pourquoi avez-vous prêché cela ? Vous êtes passé complètement à côté avec ce message-là! » Mais ce n'est pas vrai. Même dans ce pays, des gens meurent de faim. Même dans les églises pentecôtistes ou évangéliques.

« Ma Parole n'est-elle pas comme un feu ? Comme un marteau qui brise la pierre en pièces ? » C'est ce que je veux, que la Parole de Dieu fasse cette œuvre en moi. Je ne veux pas dire que j'ai lu la Bible deux fois dans l'année. Je veux pouvoir dire : J'ai lu cette Parole et elle a brisé mon cœur.
Puis-je vous dire un mot sur Jérémie ? Il a dit : « J'ai engagé mon cœur à chercher l'Éternel ». Le même mot « engagé » revient ici. Quel en fut le résultat ? Jérémie dit ceci : « Et la Parole est venue à Jérémie… Et la Parole est venue à Jérémie… » Lisez le livre de Jérémie. Les mots « La Parole est venue… » reviennent constamment, parce qu'il a engagé son cœur à chercher l'Éternel. Jérémie est le prophète qui nous a donné la promesse de la Nouvelle Alliance. Dieu a dit : « Je rassasierai de graisse l'âme des sacrificateurs, et mon peuple se rassasiera de mes biens… Je traiterai avec eux une alliance éternelle, je ne me détournerai plus d'eux, je leur ferai du bien… » (Jé 31.14, 32.40) Quand il voit la condition du peuple de Dieu, il dit : « Mes entrailles ! Mes entrailles ! Je souffre au dedans de mon coeur, le coeur me bat, je ne puis me taire ; car tu entends mon âme… » (Jé 4.19) « Oh! si ma tête était remplie d'eau, si mes yeux étaient une source de larmes, je pleurerais jour et nuit les morts de la fille de mon peuple! » (Jé 9.1)
Parce que cet homme avait tellement faim de Dieu, il pouvait pleurer et être brisé par les besoins du peuple. Il est l'un des premiers hommes dans les Écritures à qui Dieu révèle son propre cœur brisé et blessé qui souffre pour le peuple. L'un des seuls endroits dans les Écritures où nous voyons Dieu lui-même pleurer, c'est lorsqu'il dit à Jérémie : « Sur les montagnes je veux pleurer et gémir, sur les plaines du désert je prononce une complainte » (Jé 9-10). Dieu, littéralement, sanglote.

J'avais une amie, Sœur Basilea Schlink; la fondatrice du « Sisterhood of Mary », un mouvement luthérien. Une sœur remplie du Saint-Esprit qui vivait en Allemagne. Basilea est l'une des plus grandes saintes de toute l'histoire. Elle allait à Jérusalem où elle avait une petite maison qui surplombait la vieille ville de Jérusalem et, trois fois chaque an, elle y allait afin de pleurer sur Israël.
Depuis des années, ces sœurs font l'œuvre de Dieu et vont dans leur chapelle pleurer sur les péchés d'Hitler en Allemagne et sur la manière dont il a traité les juifs. Elles se  lamentent parce que, même à notre époque, l'antisémitisme existe toujours.
J'allais leur apporter la Parole et j'allais les visiter. J'allais dans leur jardin le cœur brisé et je pleurais. Je n'avais jamais rencontré une femme comme Basilea. Elle comprenait et elle connaissait. Elle appelait cela les lamentations du cœur de Dieu. Les sanglots, les blessures du cœur de Dieu communiqués à un homme ou à une femme.
Elle est décédée aujourd'hui et est avec le Seigneur. Cependant, je n'oublierai jamais cette femme qui m'a dit fois après fois : « Pourquoi rions-nous et sommes-nous si légers ? Pourquoi sommes-nous si  indifférents, si peu préoccupés alors que le cœur de Dieu est brisé ? » Les gens la regardaient et disaient : « Elle est anormale. Ça, ce n'est pas l'Évangile. » Je vous dis : Mes amis, c'est l'Évangile. L'apôtre Paul a dit : « J'aimerais mieux être envoyé en enfer afin que mon peuple, les Juifs, soit sauvé. » Il disait cela parce qu'il connaissait le cœur de Dieu.
Écoutez ces paroles que Dieu a données à Jérémie : « L'Éternel des armées, qui t'a planté, appelle sur toi le malheur à cause de la méchanceté de la maison d'Israël et de la maison de Juda qui ont agi pour m'irriter, en offrant de l'encens à Baal. L'Éternel m'en a informé et je l'ai su; alors tu m'as fait voir leurs œuvres. » (Jé 11:17-18)

La Parole nous dit de l'homme qui est touché par Dieu et dont le cœur se consacre à chercher la face de Dieu et qui est en jeûne et prière, que Dieu lui révèle son cœur. Voici comment Jérémie le dit: Dieu a prononcé un jugement d'avenir contre cette nation et il me l'a fait savoir.
L'homme qui prie n'est jamais surpris par ce qui va prendre place. Lorsque le 11 septembre a frappé New York, il nous avait prévenu quatre mois auparavant. Quelque chose s'est produit dans notre église. Un soir, l'Esprit Saint est descendu. Il a arrêté la réunion pendant 5 minutes. Un silence total. Je me suis tourné vers les autres pasteurs et ils se sont tournés vers moi. Le pasteur Carter Conlon a dit : « Il y a quelque chose dans l'air, quelque chose est en train de se produire ce soir. Quelque chose vient. » Je pouvais, moi aussi, le ressentir. Chaque pasteur et toute l'église pouvaient le ressentir. À la réunion suivante, la même chose s'est produite : 10 minutes de silence. Personne ne pouvait bouger. Je voulais prendre le micro, mais j'en étais incapable. On aurait pu entendre une aiguille tomber au sol tellement le silence était révérencieux. Cela s'est produit dans chacune de nos réunions. Un mois avant le 11 septembre, au milieu d'une réunion, cela s'est produit à nouveau. Pendant une heure entière, personne ne bougeait. On n'entendait pas même quelqu'un tousser. Un silence total alors que des milliers de personnes étaient présentes. Je suis tombé de ma chaise, sur mon visage, et je me suis mis à pleurer. Le pasteur Neil s'est levé pour prêcher. Il s'est écroulé en larmes près du pupitre. Le pasteur Carter s'est aussi mis à sangloter. Nous avons commencé à prophétiser : « Nous avons besoin de prier, le jugement s'en vient. » Nous ne savions pas où, nous ne savions pas exactement quand, mais nous savions. Dieu parlait.

Jérémie a dit : « Des choses se préparent. » Dieu me l'a montré. Je le savais. Chaque personne qui avait une vie de prière savait que Dieu parlait.

30 personnes de notre église qui travaillaient au World Trade Center ont été sauvées miraculeusement lors du 11 septembre 2001. Cinq d'entre elles se sont réveillées en retard pour la première fois de leur vie ce matin-là. Des wagons de métro étaient en retard, des autobus étaient retardés, une jeune femme qui travaillait au 100ième étage a perdu son emploi quelques semaines avant... Elle est d'ailleurs venue nous voir en pleurant, avant cette tragédie. Elle nous a dit : « Dieu a sûrement une raison… » Il avait une raison ! Elle travaillait au 100ième étage !
 
Ce qui est triste
 
Ce qui est triste, cependant, c'est que pendant trois mois, les églises étaient bondées. La nôtre et toutes les autres. Des milliers de gens sont allés dans les églises suite à cette tragédie.
Six mois plus tard, le New York Times a fait un sondage qui a révélé qu'il y avait moins de personnes dans les églises six mois après le 11 septembre qu'il y en avait la semaine avant le 11 septembre. Ils ont demandé aux gens : « Pourquoi avez-vous cessé d'aller à l'église ? » La réponse fut saisissante : « Il n'y avait que la mort, dans l'église ». Pas un seul pasteur ne pouvait comprendre ou expliquer les jours dans lesquels nous vivons. Des gens se levaient dans les réunions, dans des églises appartenant à des dénominations connues, et demandaient au pasteur : « Pourquoi n'avons-nous pas été avertis ? Nous voulons savoir ce qui s'est passé ! » Personne ne pouvait répondre.

On m'a même parlé d'un pasteur qui était au milieu d'une série de messages sur le sujet de l'éthique. Souvenez-vous : le 11 septembre était un mardi. Le dimanche suivant, il a prêché sur le sujet de la sexualité. Il a tout simplement poursuivi sa série. Les gens ont dit ceci : « Nous n'avons aucune raison de retourner à l'église. Il y a plus de morts dans cette église qu'il y en a à l'extérieur. »

Je reviens d'un séjour récent en Angleterre, à Londres. Des centaines de jeunes ont envahi nos réunions. Ils remplissaient les balcons de la salle où nous étions. Je les ai invités à connaître Dieu. J'ai vu des centaines de jeunes courir vers le devant de la salle, dans cette chapelle de Westminster, assoiffés de connaître Dieu. À genoux devant Dieu, pleurant et sanglotant. Criant à Dieu. Plusieurs d'entre eux provenaient de l'église Anglicane.

Cette semaine-là, les manchettes disaient : « Désanctification de 1200 églises anglicanes ». Une façon gentille de dire que ces églises avaient été fermées.
Parmi ces jeunes gens, une jeune fille s'est levée et est venu vers moi. Elle m'a dit : « Je vois toutes ces larmes, mais dans mon cœur, je suis brisée. Je n'ai plus de larmes, parce que mon église m'a volé ma foi. L'homme qui prêchait en avant a tué toute la foi qui restait dans mon cœur. Je suis morte à l'intérieur. »
J'ai vu en eux tellement de faim et de soif ! Et des églises étaient fermées partout où j'allais. Même des églises pentecôtisantes sont fermées ou mourantes…
Pourtant, vous pouvez aller à des endroits comme l'Irlande, dans la région de Wales, en Écosse  ou en Angleterre et y trouver un homme dans un village, inconnu de tous, mais qui a été profondément touché par Dieu et qui cherche la face du Seigneur. Il est fatigué de toute cette légèreté dans l'église et de ces luttes politiques.

De tels hommes me disaient : « Nous avons eu ce système-là, cette façon-là, cette méthode-là de faire les choses… Les gens qui font partie du mouvement "croissance d'église" sont venus présenter un séminaire ici… Nous avons tout eu. Nous sommes las de toutes ces modes. Nous sommes fatigués de tout ça. Ces choses ne fonctionnent pas. Il n'y a pas de raccourcis pour ceux qui ne veulent pas chercher la face de Dieu. » Je vous le dis : arrêtez de gaspiller votre temps et soyez brisé par le cœur de Dieu.
 
Daniel a résumé cela de cette façon
 
« Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l'Éternel, mon Dieu, et je lui fis ma confession. » (Da 9.3-4)
« Je levai les yeux, je regardai, et voici, il y avait un homme vêtu de lin, et ayant sur les reins une ceinture d'or d'Uphaz. Son corps était comme de chrysolithe, son visage brillait comme l'éclair, ses yeux étaient comme des flammes de feu, ses bras et ses pieds ressemblaient à de l'airain poli, et le son de sa voix était comme le bruit d'une multitude. Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher. Je restai seul, et je vis cette grande vision ; les forces me manquèrent, mon visage changea de couleur et fut décomposé, et je perdis toute vigueur. J'entendis le son de ses paroles; et comme j'entendais le son de ses paroles, je tombai frappé d'étourdissement, la face contre terre. » (Da 10.5-9)

Daniel a débuté son ministère avec un cœur résolu à ne pas se souiller. Les hommes qui étaient avec lui devaient être des hommes droits qui connaissaient eux aussi Dieu. Il n'aurait pas voyagé avec des hommes qui étaient impurs. C'est alors qu'il voit cette vision et entend cette voix qui est comme le tonnerre. Il dit : « Moi, Daniel seul, j'ai vu la vision… » Cette vision était si brillante qu'elle était comme un éclair. Brillante comme le feu. La voix entendue forte comme le tonnerre.
« Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher. Je restai seul… J'entendis le son de ses paroles… » Un seul homme, parmi plusieurs autres hommes de Dieu marchant dans la droiture. Lui seul a entendu la voix... Les autres se sont enfui...

Pourquoi quelqu'un fuirait-il la voix de Dieu ? Péché caché. Il n'y a aucune autre raison.
« Moi, seul… Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l'Éternel, mon Dieu, et je lui fis ma confession » (Da 9.3-4) Je ne peux oublier ses paroles : « Moi, seul, j'ai entendu la voix… » Et tous les autres se sont enfuis.
Son cri n'est pas un cri d'orgueil. C'est un cri d'angoisse.
Je pense constamment au jour où nous nous tiendrons devant le trône de Dieu. Le roi Saül sera là. Vous souvenez-vous de ce que Dieu a dit à Saül, dans son moment de rébellion ? Il a dit : « J'avais des plans pour toi. Si tu m'avais obéi et si tu avais cherché ma face, si tu avais simplement obéi à ma parole, j'aurais établi ton royaume pour toujours… »

Lorsque Saül se tiendra devant Dieu au jour du jugement dernier, je me demande si Dieu lui montrera ce qu'aurait été sa vie s'il avait suivi le plan de Dieu. « Saül, tu aurais pu être un père rempli d'amour pour David… Tu aurais été honoré par tout Israël… Tu aurais été un homme de Sion… Tu aurais connu de grandes victoires… J'avais tous ces plans pour toi, mais tu as désobéi. Tu as permis à la jalousie et à d'autres choses d'entrer dans ton cœur. Tu es passé à côté de mon plan… »
Pour ma part, je n'accepterai jamais que Dieu me dise, quand viendra le jugement dernier : « David, tu es passé à côté. Voici ce que j'avais pour toi… Même dans tes années avancées en âge… » Je dis cela parce que la Bible dit que les cheveux gris sont un honneur pour les hommes qui cherchent Dieu.
Le roi David a crié : « Que je puisse montrer à la jeune génération la fidélité de Dieu ».
Puis-je m'adresser aux pasteurs et aux ouvriers qui ont plus de soixante ans ? Il peut s'agir de la plus dangereuse période de votre vie : perte de votre zèle, perte de votre brisement devant Dieu… Il peut s'agir de la période où vous avez le plus besoin de Dieu.

Je les rencontre partout dans le monde : des hommes d'autorité dans l'église, des surintendants, des responsables régionaux ou nationaux, des prédicateurs qui sont morts spirituellement, qui sont vides. Ils passent leurs journées ou leurs soirées à regarder la télévision. Mes amis, je ne suis pas ici pour mettre un jugement ou une condamnation sur les pasteurs. Je ne m'élève pas. J'ai soixante-douze ans et je ressens mon besoin de chercher Dieu plus qu'à aucune autre période de ma vie.
Un de mes meilleurs amis était un grand prophète de Dieu. J'ai vu Dieu le mettre sur une tablette et ne plus l'utiliser, lui qui m'avait enseigné à prier et à chercher Dieu. En dernier, je pleurais car chaque fois que je le revoyais, il regardait la télévision, alors qu'il était en maison de retraite. L'Esprit de Dieu l'avait quitté.
Une de mes grandes héroïnes missionnaires (elle fut missionnaire cinquante ans aux Indes) est revenue aux États-Unis lorsque son mari est décédé. Elle était en colère contre Dieu parce qu'il avait pris son mari. Maintenant, elle est assise des heures durant devant sa télévision et elle regarde des téléromans. Elle s'est éloignée de Dieu.

Elle était mon héroïne missionnaire !

Auparavant, elle était une inspiration pour ses petits-enfants.  Pendant cinquante ans, elle avait eu des temps de communion avec Dieu tous les jours de sa vie, alors qu'elle et son mari étaient dans le ministère.  Ces deux époux prenaient la communion chaque jour et ils étaient puissamment utilisés de Dieu.
La fille de cette ancienne missionnaire m'a téléphoné pour me parler de son propre fils (le petit-fils de cette missionnaire). Ce dernier se préparait à quitter le foyer familial pour aller à l'université. Cette femme était en larmes. Elle m'a dit : « Pasteur David, mon fils s'est mis à genoux aux pieds de sa grand-mère alors qu'elle regardait la télévision et il lui a dit : Grand-maman, tu as été mon modèle toute ma vie… Tu es celle qui m'a mené à Christ. Si c'est comme ça que tu finis ta vie, je ne veux rien savoir de lui. Je ne veux pas le servir s'il est incapable de te garder après cinquante ans à le servir ! Pourquoi devrais-je mettre ma confiance en lui ? » Il s'est éloigné et il a dit : « Je lâche tout ».
Je veux remercier Dieu pour ceux qui ont plus de soixante ans et qui sont toujours là, fidèles. Vous êtes un témoignage.  Si je devais faire le résumé de tout cela, je vous dirais ceci : Ne laissez rien ni personne, jamais, vous éloigner du lieu secret de la prière. Ne laissez personne, sous aucune condition, vous garder loin du cœur de Jésus.

Seigneur, j'ai partagé mon cœur et je me suis humilié devant toi. Je ne voudrais pas que l'on pense que je me place au-dessus de tes serviteurs. Tu m'as dit clairement que je ne devais pas corriger ou réprimander celui qui est juste devant toi et que je ne devais jamais encourager le méchant. Seigneur Jésus, des hommes et des femmes précieux lisent ces lignes en ce moment. Tu leur parles avec amour et grâce. Tu leur dis : « Tu es devenu tiède. Tu n'es plus près de mon cœur. Je désire te prendre dans mes bras aujourd'hui et je veux mettre ma main sur toi. Je veux te toucher d'une façon surnaturelle qui fera une véritable différence et qui demeurera. »

Seigneur, je sais que tu parles, que tu parles clairement à chacun. Tu nous dis qu'aujourd'hui doit être le jour où nous mettons notre cœur devant toi et où nous te disons : Jamais rien ne me tiendra loin de ta présence. Je ne laisserai pas mes études, mon travail, mes occupations me garder loin de toi.
Ô Dieu, pour chaque pasteur qui est si occupé… Qui a tant de travail à faire et qui est débordé, dépassé par ses occupations, sous pression au-delà de toute mesure… Seigneur, donne-leur des forces.
 
Message apporté dans le cadre du 10e anniversaire de l'Église Nouvelle Vie de Longueuil lors d'un séminaire leadership avec le pasteur David Wilkerson à Longueuil, Québec, Canada. Adaptation : Annick Philibert-Vaillancourt. Publié dans le vol. 10 no 2 du magazine Nouvelle Vie. Utilisé avec permission.
 
AUTEUR : David Wilkerson est le pasteur fondateur de l'église Times Square Church située à Manhattan, New York. Il est aussi auteur de plusieurs livres best-sellers, dont "La Croix et le Poignard" qui relate le témoignage du pasteur Wilkerson au début de son ministère sur New York auprès des gangs de rue. Pour en savoir plus sur David Wilkerson, visitez les sites Internet suivants : www.davidwilkerson.org, www.worldchallenge.org et www.timessquarechurch.org.

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