Une Eglise consciente de Dieu

Une Eglise consciente de Dieu
Une Eglise consciente de Dieu
Le Dieu qui était réel pour les chrétiens du premier siècle attend d'être aussi réel pour la génération présente.

Comme je relisais dans Actes 15, le rapport de la Conférence de l'Eglise de Jérusalem, j'ai été frappé comme jamais par cette affirmation pleine d'emphase: "il a paru bon au Saint-Esprit et à nous..." (v. 28). Un pareil langage était ou bien étrange, présomptueux, ou bien exprimait une claire conviction. "Dieu a fait un choix parmi vous", dit Pierre dans le verset 7 et "Dieu leur a donné le Saint-Esprit comme à nous" dans le verset 8. Barnabas et Paul déclarent: "les miracles que Dieu a opérés... par eux" (v. 12).
C'est toujours Dieu, Dieu, Dieu.
Un tel langage, lorsqu'il est sincère, révèle l'essence de la foi chrétienne. Dieu EST reconnu en toutes choses et particulièrement dans le travail de son Esprit. Nous pouvons habituellement expliquer les choses par un processus naturel, mais la foi voit Dieu à l'œuvre et l'amour donne à Dieu le gloire. La conscience de Dieu qui s'est manifestée lors de la Conférence de Jérusalem peut être expérimentée aujourd'hui. L'élément humain y était tout à fait normal.
Il y eut une "grande discussion" (v.7), une vive discussion (v. 2), des personnalités furent impliquées (v.5). Les hommes discutaient passionnément sur ce qu'ils estimaient fondamental au salut (v.1) ; l'atmosphère était explosive. Une controverse s'éleva qui mit en danger non seulement l'unité de l'Eglise, mais aussi, comme nous pouvons le voir maintenant plus clairement qu'eux, le progrès de l'Evangile.
Ils traversèrent cette crise victorieusement parce que la Pentecôte les avait faits et les gardait conscients de Dieu. Il y avait une reconnaissance de Dieu et de ses oeuvres qui n'admettait aucune discussion.

"Dieu a fait un choix parmi nous"
Il n'y a aucune teinte d'emphase dans le témoignage personnel de Pierre. Dire moins eut été faux. Dans chaque cas, il attendait, pour intervenir, que la discussion dure depuis longtemps. Son expérience dans la maison de Corneille, "longtemps auparavant", lui avait enseigné comment conduit l'Esprit. Simon Pierre ne fut rien moins qu'agressif dans cette circonstance, quoi que l'on puisse dire de ses actions en d'autres occasions. C'EST seulement après la lutte douloureuse sur le toit de la maison qu'il a accepté de risquer sa réputation, et la suite a justifié ses craintes. Mais à ce moment comme plus tard, il avait formidablement conscience que Dieu était à l'oeuvre. Il demandait: "Qui suis-je pour résister à Dieu ?". Sublime simplicité !

Pierre était l'homme choisi par Dieu pour un devoir spécial : le jugement humain devait s'incliner devant la vérité.
En tant que croyant, nous devons tenir fermes dans la foi que Dieu continue à choisir parmi nous des hommes pour des devoirs spéciaux. Un Comité peut être ou ne pas être l'instrument que l'Esprit utilise pour indiquer cet homme. Nous pouvons être sûrs que l'évaluation des qualifications comparées des candidats rivaux mise au vote pour la majorité, laisse loin derrière elle la parfaite assurance dans laquelle Pierre ancrait sa foi.

De même, les hommes ambitieux qui recherchent le commandement et la prééminence, qui tournent la religion en une grosse affaire, faisant fi de la courtoisie due aux autres dans leur soif du pouvoir, ceux-là sont éloignés de façon incommensurable du standard divin.
Mais Dieu continue à choisir les hommes, et nous continuons à les reconnaître lorsque nous marchons nous-mêmes dans l'Esprit.
Heureusement, la plupart d'entre nous peuvent nommer des hommes qui aussi réellement que Pierre sont des hommes de Dieu dans la place de Dieu. Dieu les a choisis.

"Dieu leur donne le Saint-Esprit"
C'est la prérogative déclarée du Christ exalté, de baptiser du Saint-Esprit. C'est là, la vraie raison pour laquelle chaque baptême dans l'Esprit est une heure suprême de conscience de Dieu à la fois pour le récipiendaire et pour ceux qui se réjouissent avec lui.
Considérez la scène à Césarée rappelée par Pierre. Il savait qu'il se déplaçait sous la direction du Seigneur, l'Esprit. Il prêchait Christ, Seigneur de toutes choses, à ce groupe fervent, dont les coeurs étaient pleinement préparés à croire la Parole. Mais ils étaient Gentils. Lorsque Dieu répandit son Esprit sur eux et qu'ils commencèrent à parler en langues, les Juifs chrétiens furent étonnés, non pas à cause des langues, mais parce que c'étaient des Gentils qui parlaient en langues.
Il est difficile pour des chrétiens modernes de comprendre leur étonnement. Pour que les Gentils soient acceptés au baptême, il fallait qu'il y ait, comme Paul l'affirmait audacieusement, un acte de Dieu. Toute suggestion que Pierre ait organisé la chose eut été fatale à sa valeur et au témoignage.
Il est significatif que nul n'a réclamé ce droit.

"Dieu opérait par eux des miracles"
Il est important de noter le but "des miracles et des prodiges". Il devait attester la mission ordonnée par Dieu aux apôtres qui avaient été "envoyés par le Saint-Esprit". La divine compassion était au centre des miracles de guérison, mais leur but déclaré n'était pas un allégement de la souffrance humaine. Ces miracles étaient l'évidence visible que le Seigneur travaillait avec eux pour confirmer sa Parole. Notre doctrine quant aux signes et aux miracles doit être gardée en conformité avec leur but révélé.
Ils sont des actes souverains de Dieu qui attestent sa présence et sa puissance avec ses serviteurs. Le missionnaire ou l'évangéliste le plus humble possède les lettres de créances les plus élevées lorsqu'il est manifeste que Dieu est avec lui. Barnabas et Paul avaient été envoyés à Antioche par des paroles prononcées par l'Esprit et ils retournaient avec l'évidence que la direction avait été authentique.
Il est important de noter que Dieu qui opère des miracles et des prodiges par les apôtres a donné les autres dons nécessaires pour le travail de l'Evangile. Ils consolidaient et établissaient le travail commencé avec les miracles en revisitant leurs convertis, en enseignant, encourageant et organisant les Assemblées locales. C'est une faiblesse très répandue qui consiste à voir Dieu dans les miracles et les prodiges et de le négliger dans le ministère également important de construction du corps de Christ.
Un test de la maturité dans la foi et dans l'amour: la reconnaissance de Dieu au travail, parmi nous et de diverses manières.
La conscience de Dieu, habitant jusqu'à la plénitude dans les églises, est un signe certain de réveil. Il est victorieux dans le lieu de la paix.
Les activités des hommes souvent nous divisent: les mouvements de l'Esprit nous unissent toujours.

ANECDOTES
Aveugles, conducteurs d'aveugles
Un accident tragique s'est produit dans une ville américaine, confirmant la vérité de la parole du Christ sur les "aveugles conducteurs d'aveugles" (Matthieu 16/14). Dans une rue très animée de New York, une voiture écrasa mortellement deux piétons qui tentaient de traverser, en bravant toutes les règles de la circulation. Quand on les releva, on eut la surprise de constater que tous deux étaient aveugles.
Les dépositions de certains témoins permirent de comprendre ce qui s'était passé. L'un des aveugles s'était tenu au bord du trottoir, attendant que quelqu'un vienne l'aider à traverser. C'est alors que l'autre aveugle était survenu à côté de lui. Il lui avait saisi le bras, croyant avoir à faire à une personne voyant clair. Le premier avait pensé de même. C'est ainsi que tous deux s'étaient mis en route, chacun comptant sur l'autre. L'inévitable était arrivé. Deux aveugles sont incapables de se conduire mutuellement. Vérité non moins absolue dans le domaine spirituel. Si des hommes, que n'éclaire aucun rayon de la grâce, veulent en conduire d'autres semblables à eux, ce sera la ruine pour tous. Jésus a dit: "Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans un fosse"
(Matthieu 15/14).

Elle n'avait pas ouvert la porte
Une pauvre femme abandonnée de tous les siens avait à faire face à de terribles problèmes d'argent. La vie était affreusement dure pour elle.
Or, ayant eu connaissance de sa grande détresse, une voisine eut à coeur de la visiter pour lui apporter quelques paroles d'encouragement et une aide matérielle. Après avoir frappé plusieurs fois sans obtenir de réponse, elle se retira très peinée de n'avoir pu réaliser son dessein.
Mais quelques jours plus tard, elle rencontra la pauvre femme dans la rue. Elle l'arrêta pour lui dire qu'elle avait frappé en vain à sa porte. Elle reçut cette réponse : "Comment... c'était vous ? J'ai cru que c'était la propriétaire qui venait me réclamer mon loyer. Comme je n'ai pas l'argent nécessaire, j'ai eu peur d'ouvrir". Combien de gens ne répondent pas au Seigneur quand il frappe à la porte de leur coeur ! Pourtant, il ne vient pas pour réclamer. Il connaît notre misère. Il vient nous offrir les richesses de sa grâce.

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(Romains 1.16)

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