Limiter sa liberté

Alors que j’étais interne au lycée, pas mal de mes camarades de classe, avaient pris l’habitude de fumer en cachette. Comme j’étais l’un des rares élèves à ne pas fumer, certains pensaient que c’était ma religion qui me l’interdisait. J’avais beau leur dire que ma foi de chrétien évangélique ne m’interdisait pas de fumer, ils ne me croyaient pas. Alors un jour, j’ai dit à l’un de ces camarades qui prétendait que je vivais avec des interdits religieux : « Donne-moi ta cigarette et je vais fumer devant toi, car ma religion ne me l’interdit pas ». Après avoir aspiré cette fumée nauséabonde, je lui ai rendu sa cigarette et ai ajouté : « Tu vois, je suis libre de fumer ou pas, mais j’ai choisi librement de ne pas fumer ».

L’apôtre Paul, dans le cadre de la liberté qui était la sienne, avait décidé d’utiliser deux critères qui l’aidaient à limiter sa liberté. Deux simples questions : Est-ce utile ? Est-ce édifiant ?

Il avait décidé, avant d’user de sa liberté, de se poser ces questions essentielles : ce que je veux faire, dire… est-ce édifiant, est-ce utile ? Bien que se sentant totalement libre de le faire ou de le dire, s’il jugeait que cela n’était ni utile ni édifiant, il ne le faisait pas, il ne le disait pas.

Certains se posent toutes sortes de questions du genre : « Un chrétien peut-il fumer, aller en boîte de nuit, laisser de côté la communion fraternelle, jouer aux jeux de hasard… » ?

Toutes ces questions que vous pourriez multiplier à l’infini, n’ont aucune raison d’être posées. Les seules questions que Paul se posait, et qu’il vous invite à vous poser sont : « Est-ce utile de fumer, est-ce édifiant d’aller en boîte, le fait de fuir la communion fraternelle contribue-t-il à mon édification … » ?

Apprenez à limiter votre liberté, en utilisant ces deux simples questions : Est-ce utile, est-ce édifiant ? Si la réponse à ces questions est négative, n’hésitez surtout pas à limiter votre liberté.

Si vous n’arrivez pas à contrôler votre liberté, c’est finalement parce que vous n’êtes pas aussi libre que vous le pensez. L’apôtre Paul a écrit : « Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par rien » (1 Corinthiens 6:12). Il avait compris que s’il ne pouvait limiter sa propre liberté, c’est qu’alors il était esclave (asservi), par la chose qu’il ne pouvait limiter.

Ma prière en ce jour :
Seigneur, je te prie de me permettre de conquérir les espaces de liberté dans lesquels tu veux que j’entre. Que je puisse choisir librement de ne pas être asservi par ce qui n’est ni utile ni édifiant. Amen !