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"Les sans voix"

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"Les sans voix"

Bonjour Mon ami(e),

Les victimes d'agressions sexuelles sont dans votre entourage immédiat, quartier,  amis, au travail, vous leur parlez, les saluez, mais ignorez tout de leurs souffrances.  Peut-être vous-même vivez ou avez vécu cela. "Les Sans Voix" réalisé par Catherine  Zavlav s‘inscrit dans le cadre de la campagne "Stop au déni" pour rendre hommage à  ces enfants, ces femmes, et ces hommes, victimes de violences  sexuelles.

Les médias sont encore timides pour se faire régulièrement l'écho de ces souffrances,  et parler de la réalité de la maltraitance sur les bébés, des violences conjugales ou des mutilations sexuelles. Sur toutes ces thématiques si sensibles, nous ne sommes  pas prêts dans notre pays à voir une réalité si dérangeante.  

Lorsque l'on touche aux agressions sexuelles et au tabou de l'inceste par exemple,  les médias préfèrent utiliser le mot pédophilie plutôt qu'inceste. La pédophilie est  extérieure à la famille, ce qui évite de s'attaquer à l'intouchable famille. L'inceste brise  l'image de "havre de paix" associé à la famille. Le mot pédophilie évoque souvent un  étranger sur le chemin de l'école qui propose à un enfant des bonbons, le fait monter  dans sa voiture pour le violer, voire le tuer. Cela arrive mais c'est rarissime. Ce qui est  très fréquent par contre, c'est que 80% des infractions sexuelles sur mineurs sont  commises au sein même de la famille. Le loup ne cherche pas à rentrer dans la  bergerie, il y vit. Si la famille est le lieu de violences, aucun groupe humain n'est  épargné.  

Les agresseurs sont majoritairement des hommes censés protéger les enfants (95%),  connus des victimes, membre de leur famille. Les enfants sont les principales victimes  des violences sexuelles, les filles bien plus que les garçons, mais également les  personnes vulnérables, handicapés, SDF, etc.  

Une femme sur trois a déjà été victime de violences dans le monde Dans certains pays  ce sont près de sept femmes sur dix, d'après l'ONU Femmes. Il est toujours difficile de  parler de certains sujets. Les agressions sexuelles subies dans le cadre conjugal par  exemple, sont celles dont les femmes parlent le moins facilement.  

En France une femme décède tous les 2,5 jours sous les coups de son mari, conjoint  ou ex conjoint (1). Les pires violences s'exercent après les ruptures. Des viols de  "vengeance" peuvent survenir après des années de séparation. Conséquences pour  ces femmes: grossesses non voulues et IVG, elles vivent dans la peur, avec de la  dépression ou des idées suicidaires. Des associations comme la FNSF (Fédération  Nationale Solidarité Femmes) les aident à préparer leur départ et à trouver des lieux  d'hébergement secrets, où elles pourront reconstruire leur vie à l'abri du conjoint. Vous  trouverez cette adresse et bien d'autres sur mon site web  

(1) https://www.interieur.gouv.fr/actualites/dossiers/signaler-des-violences-sexuelles ou-sexistes/etude-nationale-sur-morts 

Pour certaines femmes, qui font référence à des idées religieuses sur le mariage et la  famille, toute démarche pénale demande un certain cheminement d'idées. D'autant  plus qu'au sentiment de honte s'ajoute la peur du jugement, et celle de se retrouver  rejetées du groupe pratiquant, sans savoir vers qui se tourner.  

D'autres quasiment séquestrées, surveillées par leur conjoint, ne peuvent ni sortir  seules, ni téléphoner. Il y a le cas des couples étrangers où les deux sont sans papiers  et la femme a peur qu'une plainte conduise à l'expulsion. Comment faire appel à la  police ou à la loi, pour une femme sans-papiers ou en attente d'être régularisée, si on  vous dissuade de le faire sous la menace de signaler votre situation irrégulière ? 

Les victimes adultes et les enfants disent : "on m'a demandé de ne pas parler". Pour  l'agressé parler est une prise de risque pour lui-même, sa famille et l'entourage. Le  dilemme est de taille, car parler revient à "faire le sale boulot" et se taire est impossible.  Parler créera la division et ne sera pas plus facile que le silence. Il est vrai également qu'en cas de dépôt de plainte au tribunal, les paroles peuvent avoir des conséquences  pénales pour les responsables.  

Pour les victimes, parler, oui, mais à qui ? Comment briser la peur de dire ? 

Même si cela est difficile et risqué le plus souvent, parler est toujours le meilleur choix.  S'il est vrai que, quand on prend des risques on peut perdre, si on n'en prend pas, on  perd à tous les coups. Le silence est pire que tout et ne protège que l'agresseur. Il faut  parler, à un ami, à un tiers digne de confiance, au médecin de famille, à un parent.  

Pour l'enfant quel que soit le contexte, il est plus difficile de parler de ce qu'il endure  car il est menacé si jamais il envisage de révéler ce qu'il vit.  

Je vous propose de poser une question précise, chaque fois qu'il vous semble qu'un  enfant ou un adulte, par son comportement ou ses paroles, est en grande souffrance.  Retenez que les victimes parlent plus aisément quand elles sont placées en position  de témoins. Demander si elles ont été témoin et seulement après si elles ont été  victime. Première question : "As-tu été témoin de violences ou de harcèlement chez  toi ou ailleurs" ? et ensuite seulement demander "es-tu victime ou témoin de violence"  Chacun de nous peut poser cette question que nous soyons médecin, enseignant,  parents, ami, voisin.  

Soyez de ceux qui entendent ces souffrances, croient et aident. 

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