Jeudi — Là où tout s’est joué

C’est jeudi… Nous sommes à un jour de la crucifixion de Jésus. Ce soir va être marqué par des moments riches en enseignements ; les derniers que Jésus va donner à ses disciples avant d’être livré par l’un des siens : Judas. Ces enseignements s’étalent sur cinq chapitres dans l’Évangile de Jean. On peut y découvrir le dernier repas de Jésus pris avec ses disciples où il instituera la Sainte-Cène pour que ceux-ci se remémorent son sacrifice à la croix. Jésus et les onze apôtres se sont ensuite rendus au jardin de Gethsémané et c’est là que Jésus a prononcé la prière la plus cruciale de l’histoire de l’humanité. La gloire de la grâce divine et le salut du monde sont en jeu. L’accomplissement de la mission terrestre de Jésus dépend de sa prière et de la réponse de Dieu à sa prière.

Que ta volonté soit faite

Dans ce jardin, Jésus est éprouvé, il sait ce qui l’attend et surtout il ressent tout le poids de ce qu’il doit endurer. L’idée d’être, pendant un seul instant, séparé du Père pour payer le prix de nos péchés l’attriste au plus haut point et en raison de cela il dira même à Pierre, Jacques et Jean : « Mon âme est triste à en mourir ». Matthieu et Marc s’accordent pour dire que Jésus pria à trois reprises et entre chacune de ses prières, il retourne vers ses trois disciples qui dorment ; ils n’ont pas su veiller avec lui. Cependant, Luc nous donne un détail en plus : la visite d’un ange. Alors que le Christ est à genoux, en proie à l’angoisse et transpirant des grumeaux de sang, il demande au Père d’éloigner de lui cette coupe (la souffrance qu’il va endurer), mais il termine en disant : « toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite ». Là-dessus, un ange apparut du ciel pour le fortifier. En d’autres termes, l’ange est la réponse de Dieu à la prière de Jésus. L’ange apporte le message du Père : 

Jonathan Edwards écrit à propos de ce passage :

« C’était le plus grand acte d’obéissance que Jésus avait à accomplir. Il prie pour recevoir de la force et de l’aide, afin que cette frêle nature humaine soit secourue, afin qu’il n’échoue pas lors de cette grande épreuve, qu’il ne coule pas et ne soit pas englouti, que la tentation n’aille pas tellement au-delà de ses forces qu’il ne puisse pas faire face, et qu’il puisse rester jusqu’au bout dans l’obéissance attendue de lui. Il avait peur que sa frêle force soit dépassée, d’échouer dans une telle épreuve, d’être englouti par la mort qu’il avait à mourir, et de ne pouvoir alors pas être sauvé de la mort ; c’est pourquoi il offrit de grands cris et des larmes, à Celui qui pouvait le fortifier, venir à son secours, et le sauver de la mort, afin que la mort qu’il avait à endurer ne vainque pas son amour ni son obéissance, mais qu’il l’emporte sur la mort, et en soit sauvé. »

L’exaucement de la prière

Clairement, à l’issue de la prière de Jésus à Gethsémané, le Père confirme non seulement qu’il n’y a pas d’autre solution que la croix, mais aussi que cette solution va réussir. L’Agneau va être récompensé pour ses souffrances. « Il verra une descendance et prolongera ses jours, et la volonté de l’Éternel s’effectuera par lui. Après les tourments de son âme, il rassasiera ses regards » (Esaïe 53,10-11).

À mon tour, je me remémore

Après ta lecture des passages de l’Écriture, prends 10 minutes pour exprimer à Dieu des actions de grâce. Remercie Jésus d’avoir supporté la douleur, l’angoisse et la souffrance pour te donner la vie éternelle.

Versets : Marc 14,32-42 ; Luc 22,39-46