7 questions que les sceptiques posent

7 questions que les sceptiques posent

Alors que le vol qui allait de Chicago à Dallas s’élevait dans le ciel, j’entrai en conversation avec la passagère assise à ma gauche. Aimée, une femme d’affaires française, m’interrogea sur mon métier. Découvrant que j’étais un conférencier chrétien, elle me raconta qu’un chrétien pratiquant qui avait signé un contrat avec elle, et qui avait essayé de l’amener à Christ, l’avait ensuite escroquée. « Comment un Chrétien peut-il faire une chose pareille ? », demanda-t-elle.

Je lui racontai que les Chrétiens n’étaient pas parfaits, que certains échouaient misérablement, que beaucoup étaient honnêtes et bienveillants, mais que c’était en Jésus que nous croyions tous finalement. Aimée me posait question sur question : « Comment pouvez-vous croire la Bible ? », « Pourquoi les Chrétiens disent-ils qu’il n’y a qu’un chemin pour aller à Dieu ? », « Comment devient-on chrétien ? ».

Je tâchai de répondre à ses inquiétudes avec tact et lui expliquai le message de la grâce aussi clairement que je le pouvais. Le récit de souffrances personnelles semblait l’amener à envisager l’amour de Dieu pour elle. Elle ne vint pas à Christ lors de cette rencontre, mais elle sembla en retirer une nouvelle façon de voir les choses.

Partout, des personnes amères ont besoin de Dieu. Beaucoup sont ouvertes au dialogue, mais elles veulent des réponses à leurs questions avant même de désirer accepter Christ. Quand nous y répondons, en essayant de parler de la grâce avec vérité, un nombre croissant de sceptiques tendent l’oreille et, soit se mettent en recherche, soit deviennent croyants. C’est ce qui m’est arrivé.

Après avoir essayé, alors que j’étais adolescent, de vivre une vie qui plairait aux hommes et à Dieu, je fus à deux doigts d’être expulsé du lycée en raison de problèmes dont je n’étais pas étranger. Pendant quelque temps, ensuite, je mis de côté tout examen du christianisme. Peiné et en colère, je me demandais « Comment Dieu peut permettre que cela m’arrive alors que j’ai fait de mon mieux pour Lui plaire ? ».

Plus tard, alors que j’étais en première année sur le campus de l’université de Duke, des étudiants du groupe ‘Croisade pour Christ’ m’aidèrent à considérer le pardon de Dieu comme un cadeau gratuit. Ils m’acceptèrent affectueusement, en dépit de mes questions parfois implacables.

Après avoir cru que Christ était le Sauveur, j’avais encore des questions. Bob Prall, le directeur local de ‘Croisade pour Christ’, s’intéressa à moi. Au commencement, ses réponses m’agaçaient, mais alors que je les ressassai, elles commencèrent à avoir du sens. Je le suivis sur le campus pendant deux ans, observant comment il dialoguait avec des non Chrétiens. Aujourd’hui, alors que j’ai le privilège de rencontrer des gens qui posent des questions, une grande part de mon approche vient de mon mentor.

« Mais qu’en est-il de … » ou Comment vous débrouillez-vous avec les questions et les objections que vos amis vous posent concernant la foi ?

Avant tout, quelques principes. Demandez de la sagesse dans la prière, demandez Son amour pour ceux qui posent des questions (Romains 9.1-3), et priez également pour leur cœur. Si cela paraît opportun, dites quelques mots de l’évangile en premier. Le Saint Esprit peut attirer vos amis à Christ. Mais n’insistez pas. Il est peut être plus sage de répondre en premier à leurs questions.

Quelques questions peuvent n’être que des écrans de fumée intellectuels. Un jour, un professeur de philosophie de Georgia Tech me bombarda de questions, auxquelles je répondis aussi bien que je le pus.

Puis je lui demandai, « Si je pouvais répondre à toutes vos questions pour votre satisfaction, placeriez-vous votre vie entre les mains de Jésus ? ». Sa réponse : « Non ! »

Je n’ai pas les réponses complètes à toutes les inquiétudes que vous rencontrerez, mais vous trouverez ici quelques courtes réponses qui peuvent s’avérer utiles.

1) Pourquoi y a-t-il le mal et la souffrance ?

Sigmund Freud considérait la religion comme une illusion que les hommes avaient inventée pour satisfaire leur besoin de sécurité. Selon lui, un dieu bienveillant et tout puissant semblait incongru au regard des désastres naturels et de la méchanceté de l’homme.

Dieu, bien que souverain, nous a donné la liberté de Le suivre ou de Lui désobéir. Ceci ne répond pas à toutes les inquiétudes (parce qu’Il intervient parfois pour contrecarrer le mal) mais montre que le problème du mal n’est pas un obstacle à la foi aussi grand que certains l’imaginent.

Cependant, la souffrance reste une barrière émotionnelle redoutable à la foi. Jésus comprend la souffrance. Il a été méprisé, battu, et exécuté de manière cruelle, portant la culpabilité de notre rébellion contre Dieu (Esaïe 53.10).

Quand je regarde à Dieu, quelques sujets dans la longue liste des questions que je lui poserai porteraient sur le divorce douloureux et non désiré, sur la trahison par des personnes en qui on a placé sa confiance, et sur toutes sortes de comportements humains décevants ainsi que sur les désastres naturels. Cependant, dans la vie de Jésus, Sa mort et Sa résurrection, j’ai vu suffisamment de choses pour Le croire quand Il dit « que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8.28).

2) Qu’en est-il de toutes les contradictions que l’on trouve dans la Bible ?

Demandez à la personne qui vous pose cette question de vous donner des exemples précis. Souvent les gens n’en ont pas, mais se fondent sur des on-dit. Si on vous donne un exemple précis, considérez ces quelques principes quand vous répondrez.

* Une omission ne crée pas nécessairement une contradiction. Luc, par exemple, parle de deux anges présents à la tombe de Jésus après la Résurrection (Luc 24.1-9). Matthieu mentionne « un ange » (Matthieu 28.1-8). Est-ce une contradiction ? Si Matthieu avait affirmé qu’un seul ange était présent, les comptes-rendus seraient dissonants. Il se trouve que ces deux récits peuvent s’accorder.

* Des comptes-rendus différents ne sont pas nécessairement contradictoires. Matthieu et Luc, par exemple, diffèrent dans leur récit sur la naissance de Jésus. Luc note que Joseph et Marie partirent de Nazareth, voyagèrent jusqu’à Bethlehem (lieu de naissance de Jésus) et revinrent à Nazareth (Luc 1.26-2.40). Matthieu débute avec la naissance de Jésus à Bethlehem, relate le voyage de la famille en Egypte pour échapper à la colère du roi Hérode, et raconte leur retour à Nazareth après la mort d’Hérode (Matthieu 1.18-2.23). Les Evangiles n’ont jamais affirmé qu’ils seraient des rapports exhaustifs. Les biographes doivent être sélectifs. Les comptes-rendus paraissent complémentaires, mais pas contradictoires.

Le manque de place nous empêche de donner des exemples complémentaires ici. Mais, encore et toujours, de supposés problèmes bibliques disparaissent à la lumière de la logique, de l’histoire et de l’archéologie. L’examen minutieux de la Bible plaide pour sa crédibilité.

3) Qu’en est-il de ceux qui n’ont pas entendu parler de Jésus ?

L’amour parfait et la justice de Dieu dépasse de loin les nôtres. Quelle que soit Sa décision, elle sera amour et justice. Un ami me dit un jour que beaucoup de ceux qui posaient cette question recherchaient en fait une échappatoire, un moyen qui ne nécessiterait pas d’eux qu’ils croient en Christ..

C.S.Lewis dans son livre « Un Christianisme Simple » (Mere Christianity), écrit : « Si vous vous inquiétez au sujet des personnes qui sont en dehors du christianisme, la chose la plus déraisonnable que vous puissiez faire est de rester vous-même en dehors du christianisme ». Si le christianisme est vrai, le comportement le plus logique pour une personne qui s’inquiète au sujet de ceux qui ne connaissent pas le message de Christ serait de croire Christ et d’aller leur parler de Lui.

4) Comment Jésus peut-il être le seul chemin vers Dieu ?

Quand j’étais au lycée, un ancien élève vint et raconta qu’il avait trouvé le Christ à Harvard. Je respectai son caractère et son savoir-faire et écoutai attentivement. Mais je ne pus digérer que Jésus prétende qu’Il « est le chemin, la vérité et la vie, que nul ne vient au Père que par Lui (Jean 14.6) ».

Deux ans plus tard, mon cheminement spirituel et intellectuel m’avait fait changer d’opinion. La logique qui, à contre cœur, m’a amené à cette position implique trois questions :

- Si Dieu existe, peut-il n’y avoir qu’un seul chemin pour L’atteindre ? Pour être ouvert d’esprit, je devais admettre cette possibilité.

- Pourquoi envisager Jésus comme ce seul chemin possible ? Il l’a dit. Son plan pour sauver les hommes (« par la grâce … au moyen de la foi … point par les œuvres » (Ephésiens 2.8-9) se distinguait de ceux qui nécessitent des œuvres, comme dans beaucoup de religions. Ces deux types de systèmes s’excluent mutuellement. Les deux peuvent être faux ou être vrais, mais les deux ne peuvent être vrais en même temps.

- Le plan de Jésus était-il vrai ? Les preuves historique de Sa résurrection, de l’accomplissement des prophéties et de Sa divinité, et de la fiabilité du Nouveau Testament, m’ont convaincu que je pouvais croire Ses paroles.

5) Le Christianisme n’est-il pas une béquille psychologique ?

Bob Prall a souvent dit que « si le christianisme est une béquille psychologique, alors Jésus Christ est venu car il y avait une épidémie de jambes cassées ». Le christianisme prétend rencontrer les réels besoins de l’homme, tels que le pardon, l’amour, l’identité, et l’acceptation de soi. Nous pouvons décrire Jésus, non comme une béquille, mais comme un poumon d’acier, essentiel à la vie elle-même.

La foi chrétienne et ses bénéfices peuvent être décrits avec des termes psychologiques, mais cela ne nie en rien sa validité. L’évidence soutient la véracité du christianisme, aussi nous nous attendons à ce que cela marche dans les vies individuelles, comme l’attestent des millions d’entre elles.

6) Je ne pourrais jamais avoir la foi aveugle que la croyance en Christ nécessite.

Nous pratiquons la foi chaque jour. Peu d’entre nous comprennent tout de l’électricité et de l’aérodynamisme, mais nous avons des preuves de leur existence. Quand nous utilisons la lumière électrique ou des avions, nous marchons par la foi, non pas une foi aveugle, mais une foi fondée sur des preuves. Les Chrétiens font de même. L’évidence de Jésus est irrésistible, ainsi on peut croire en Lui sur ce fondement.

7) Peu importe ce que vous croyez pourvu que vous soyez sincère.

Après avoir discuté de cela, un psychologue respecté me dit : « Je pense qu’une personne peut être sincère dans ce qu’elle croit, tout en étant sincèrement dans l’erreur ». Dans les années 1960, beaucoup de femmes prenaient de la thalidomide en médicament, croyant sincèrement que cela faciliterait leur grossesse, loin de soupçonner que cela pourrait occasionner de graves séquelles chez leurs enfants.

Finalement, la foi est aussi valable que ce qui en est l’objet. Jésus a prouvé par Sa vie, Sa mort et Sa résurrection qu’Il valait la peine d’être l’objet de la foi.

Ceux qui vous interrogent peuvent être éteints parce que des Chrétiens n’ont pas agi comme Jésus. Peut-être sont-ils en colère vis-à-vis de Dieu en raison d’une maladie, d’une amitié brisée, de la mort d’un être aimé, ou d’une souffrance personnelle. Demandez à Dieu de la patience et de l’amour lorsque vous suivrez la recommandation de Pierre : « Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur ; soyez toujours prêts à vous défendre contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous : mais faites-le avec douceur et crainte (1 Pierre 3.15).

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