Des ennuis en perspective

Des ennuis en perspective

Nous attendions nos quatre enfants adoptifs (un frère et ses trois sœurs) d’un jour à l’autre, et telles des abeilles, nous préparions leur nid pour qu’ils se sentent immédiatement chez eux. Mais un jour, un monsieur est venu nous voir et, d’un air lugubre, il a tenté de doucher notre enthousiasme : « Vous vous réjouissez d’accueillir ces enfants, et pourtant, si vous saviez tous les ennuis qu’ils vont vous causer ! »

Nous ne nous sommes pas laissés démoraliser, car c’était pour nous une période de grande joie, et rien ne devait venir la ternir.

Bien entendu, d’un côté, il avait raison. Comme tous les parents, nous avons eu notre dose de soucis, petits et grands… Du reste, selon C.S. Lewis, « aimer, c'est être vulnérable. Quoi que vous aimiez, votre cœur sera certainement meurtri et peut-être brisé. Si vous voulez être sûr de le garder intact, vous ne devez donner votre cœur à personne, pas même à un animal. Entourez-le soigneusement de loisirs et de petits plaisirs ; évitez tout lien ; enfermez-le en sécurité dans le cercueil de votre égoïsme. Mais dans ce linceul – sûr, sombre, sans vie ni air – il va changer. Il ne sera pas brisé ; il deviendra sec, impénétrable, irrémédiablement fermé. » 

Mais nous avons aussi, parfois, pleuré de joie et de fierté, et aujourd’hui, nos petits-enfants font nos délices.

Au départ, Dieu se suffisait pleinement à lui-même. Étant trinitaire, il ne souffrait pas de solitude. Étant tout-puissant, il n’avait besoin de personne. On aurait pu lui adresser la même réflexion : « Tu te réjouis de créer l’humanité, et pourtant, si tu savais tous les ennuis qu’elle va te causer ! » Et pourtant, Dieu crée encore et toujours de nouveaux êtres humains, car son amour est plus vaste que l’univers. Il en a assumé les risques au point de tout leur donner, au point de sacrifier ce qu’il avait de plus cher pour eux, au point de supporter leurs errances avec une patience inlassable. Et il nous invite à marcher sur ses traces.

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1 commentaire
  • rozange Il y a 3 mois

    Bien entendu, d’un côté, il avait raison. Comme tous les parents, nous avons eu notre dose de soucis, petits et grands… Du reste, selon C.S. Lewis, « aimer, c'est être vulnérable. Quoi que vous aimiez, votre cœur sera certainement meurtri et peut-être brisé. Si vous voulez être sûr de le garder intact, vous ne devez donner votre cœur à personne, pas même à un animal. Entourez-le soigneusement de loisirs et de petits plaisirs ; évitez tout lien ; enfermez-le en sécurité dans le cercueil de votre égoïsme. Mais dans ce linceul – sûr, sombre, sans vie ni air – il va changer. Il ne sera pas brisé ; il deviendra sec, impénétrable, irrémédiablement fermé. » Au départ, Dieu se suffisait pleinement à lui-même. Étant trinitaire, il ne souffrait pas de solitude. Étant tout-puissant, il n’avait besoin de personne. On aurait pu lui adresser la même réflexion : « Tu te réjouis de créer l’humanité, et pourtant, si tu savais tous les ennuis qu’elle va te causer ! » Et pourtant, Dieu crée encore et toujours de nouveaux êtres humains, car son amour est plus vaste que l’univers. Il en a assumé les risques au point de tout leur donner, au point de sacrifier ce qu’il avait de plus cher pour eux, au point de supporter leurs errances avec une patience inlassable. Et il nous invite à marcher sur ses traces. bAmen!!!!!!!!!!!!!!