Blessures d'enfance

Blessures d'enfance

« Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant » (2 Corinthiens 6.18).

Papa aurait voulu que je sois un garçon.

Je l’avais donc déçu dès le jour de ma naissance, et les choses ne s’étaient pas arrangées par la suite, puisqu’il aurait voulu une fille brillante qui « fasse honneur à son nom », alors que j’étais tout simplement… désespérément moyenne (et carrément nulle en maths).

L’une de mes camarades, Frédérique, était « surdouée » : elle avait deux ans d’avance et se maintenait à la tête de la classe sans fournir le moindre effort.

« Si seulement tu étais Frédérique ! » soupirait mon père.

Je sentais bien que je n’étais pas à la hauteur de ses attentes, si bien que pendant toute mon enfance, j’ai ruminé : « Si seulement j’étais un garçon… Si seulement j’étais quelqu’un d’autre… »

Nous avons tous des blessures d’enfance, parfois relativement légères, parfois bien plus graves que les miennes. Heureusement, à l’âge de vingt ans, j’ai rencontré mon Père céleste, et ses merveilleuses paroles ont pansé mes plaies : « Je t’aime d’un amour éternel » (Jérémie 31.3). « Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse, tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien » (Psaume 139.14), etc. J’ai dévoré les paroles de la Bible, et plus de quarante ans après, je les relis toujours avec le même émerveillement que la première fois.

J’ai appris que le Créateur nous façonne tous avec amour, fille ou garçon, cancre ou surdoué, et que nous sommes exactement tels qu’il l’a voulu.

J’ai pardonné à mon père, évidemment, de même que, je l’espère, mes propres enfants me pardonnent aujourd’hui mes maladresses. Même les meilleurs d’entre nous ne sont pas infaillibles. Nous sommes tous appelés à nous pardonner et à trouver notre plénitude dans l’amour de notre Père céleste, sans quoi notre maison est bâtie sur le sable mouvant de l’approbation humaine.

Des dizaines d’années plus tard, l’une de mes anciennes camarades de classe est devenue ministre. Toujours aussi frustré, papa a gémi (une fois de plus) : « Si seulement c’était toi qui étais devenue ministre ! » Mais depuis, j’avais trouvé un Père qui m’aimait telle que j’étais. J’étais devenue une fille du Roi des rois, et ce genre de parole ne m’atteignait plus. J’ai répondu en riant : « Mais papa, je n’ai aucune envie d’être ministre ! »

J’avais trouvé tellement plus, tellement mieux !

Un sujet de reconnaissance :

Merci, Père céleste, d’avoir pansé mes plaies. Merci d’avoir donné un sens à ma vie. Merci aussi parce qu’avec toi, le plus beau reste à venir. Tu as comblé mon cœur, et je te le répéterai pendant toute l’éternité.

 

 

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