Centrée Sur Moi

'Mais c'est moi qui ait eu cette idée !'

A l'occasion d'une soirée entre amis, je fus très vexée parce que mon mari avait raconté qu'un des évènements que nous avions co-animés avait été un vrai succès. Rendez-vous compte, il n'avait même pas mentionné mon nom ! Je voulais quand même la juste reconnaissance de tout ce que j'avais fait. Normal, non ?

Je ne sais pas pourquoi – au fond, si, je sais pourquoi – après cette soirée, mes pensées furent attirées vers l'histoire de Naaman, le général en chef de l'armée du roi de Syrie. Ce valeureux guerrier était lépreux. Mais mon attention se fixa plutôt sur cette petite jeune fille enlevée durant l'une des incursions dans le territoire d'Israël. En tant que captive, elle fut mise au service de la femme de Naaman.

Cette petite jeune fille eut l'idée de suggérer à sa maitresse que son mari aille rendre visite à Elisée, en Samarie, parce que lui – disait-elle – il le guérirait de sa lèpre. Quelle conviction, quelle foi!

Naaman se mit en route pour la Samarie et l'histoire dit qu'il fut vexé du fait qu'Elisée ne vienne même pas à sa rencontre. Au lieu de cela, il lui envoya l'un de ses messagers qui lui dit quoi faire pour sa guérison. Etant donné qu'il jouissait de la faveur et d'une grande considération de son roi, il s'attendait sans doute à ce qu'on lui déroule le tapis rouge, autrement dit qu'Elisée le reçoive en grande pompe.

Nous apprenons par la suite que Naaman – après les avoir d'abord dédaigné – finit par suivre les conseils d'Elisée et que sa chair redevint nette comme celle d'un enfant. Moi, je crois qu'il a fini par se convertir, puisqu'il dit :  'Voici: je reconnais qu'il n' y pas d'autre Dieu sur tout la terre que celui d'Israël'

Cette histoire contient beaucoup d'autres éléments super intéressants, mais je veux revenir vers cette petite fille. Nous n'avons pas beaucoup d'informations la concernant ; mais je me permets quelques suppositions... Elle était sans doute ravie en voyant son maitre revenir chez lui complètement guéri, reconnaissante envers Dieu pour la bonté qu'il lui avait manifesté. Et j'imagine qu'elle n'a pas non plus crié haut et fort que c'était son idée !

'Peu importe, en fait, qui plante et qui arrose. Ce qui compte, c'est que c'est Dieu qui fait croître'.

Je crois de tout mon cœur que c'était exactement les mêmes sentiments qui animaient cette petite jeune fille, qui – en fin de compte – n'était pas aussi petite que ça, n'est-ce pas ?

Love,