Comment accompagner son conjoint malade ?

Comment accompagner son conjoint malade ?

Nous sommes tous bien différents mais peut être que l’un ou l’autre point suivant fera écho et vous soutiendra dans cette aventure particulière d’accompagnant d’un conjoint malade.

Il ne nous est pas vraiment possible de comprendre la souffrance du conjoint malade. Il y a d'une part sa souffrance physique à laquelle se rajoute la souffrance psychologique. Celle-ci est faite de la réalité des pertes et des deuils face à nos projets, et à nos capacités.

J’ai pour ma part expérimenté en accompagnant mon épouse dans sa maladie (cancer des ganglions) la solution suivante : l'écouter et accueillir quotidiennement sa souffrance. Quelques touches d’humour peuvent parfois faire baisser la pression mais dans les périodes de très grande souffrance n'en rajoutez pas !

Le conjoint a un rôle d’accompagnant, de compagnon de route. Son attention doit être continuelle. C’est à lui de gérer en son intérieur tout ce que la maladie lui renvoie.
Je ne pense pas qu’il faille être fort pour deux mais être là, présent à toutes les étapes,l’accueillir et l’écouter quotidiennement.

Au début de la maladie, il faut un temps d’acceptation au couple car les projets personnels doivent être mis entre parenthèse pour un temps.

Si jamais le conjoint malade en arrivait à jouer à son profit de la situation, il suffit d’un petit mot pour rétablir la situation afin d’éviter de tomber ensemble dans une spirale sans fin.

Il est juste de se positionner comme le conjoint du malade mais non son médecin ou son infirmier. Le corps médical fait sa part et à nous de leur faire confiance. Le conjoint non malade doit tenir dans la durée, c’est pourquoi il doit se ressourcer continuellement.

Chacun développera sa stratégie mais ce qui reste important c’est de ne pas rester seul. Pour ma part l’accès internet était une dimension extraordinaire car quotidiennement je recevais une vingtaine de courriels et cela durant deux mois non stop. Ce fût une thérapie bienfaisante, l’écriture me permettant de prendre de la distance.
D’autres utiliseront leur réseau d’amis ou feront appel à un spécialiste (dimension qu’il ne faut pas négliger si la situation devient trop lourde à porter pour l’accompagnant).

Bon courage à tous.

en partenariat avec :
www.famillejetaime.com

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2 commentaires
  • Jean-Pierre HÉRIS Il y a 7 années, 5 mois

    Je connais un bout sur la question et en effet soigner un conjoint, pour moi il s'agit de mon épouse (AVC) n'est pas une sinécure, il faut énormément de patience, de gentillesse, et cela du matin au soir sans pratiquement d'arrêts pour se reposer ce qui évidemment occasionne des problèmes surtout en plus quand on est agé comme moi, mais avec l'aide de DIEU l'on y arrive malgré tout et en plus il faut se montre joyeux et toujours encourager même si l'on à le coeur gros et surtout ne le montrer, croyez-moi ce n'est pas tous les jours facile. Pour ce qui est des docteurs que voulez-vous ils ne savent que dire ce sont des hommes comme vous et moi et très limité face aux problèmes de la vie, donc une seule porte de secours, NOTRE SEIGNEUR car celui là ne vous lachera jamais cela est une certitude. AMEN
  • Eveline Simonnet Bénévole du Top Il y a 11 années, 8 mois

    Accompagner un conjoint malade est tout "un art" ! mais un art qui permet de développer et de mettre en pratique la PRESENCE à l'autre. C'est d'une présence pleine d'amour, de patience, de gentillesse, de prévenance dont le malade a besoin. Le malade a besoin d'être "aider" dans son quotidien, soulager dans ses tâches. Il ne doit pas être "plaint", mais "encouragé". Lorsqu'on a beaucoup d'amour pour le conjoint malade, on souffre avec lui, ce qui épuise parfois, il faut donc accepter de prendre du repos, de déléguer les tâches fatiguantes, de ne pas trop se sentir "indispensable" et de faire confiance à d'autres (infirmières, médecin, famille). Le conjoint en bonne santé ne doit pas avoir honte de la maladie de l'autre, il ne doit pas s'isoler, ni s'arrêter de vivre. Le conjoint malade dépend du bon équilibre de l'autre. La maladie se vit à deux dans un couple, mais la guérison aussi.