"Compte les bienfaits de Dieu, mets les tous devant tes yeux..."

"Compte les bienfaits de Dieu, mets les tous devant tes yeux..."

Il y a quelque temps, un ami qui fut pendant des années le pasteur d’une grande assemblée, me confia l’anecdote suivante:

 

Devant l’augmentation du nombre de familles de l’église en grande précarité financière, il réunit son conseil et demanda à chacun des membres de réfléchir à la meilleure façon de leur porter secours, en plus des multiples aides déjà établies en leur faveur telles que: l’aide alimentaire, la banque aux vêtements et autres...

 

Après délibération, il fut convenu de créer un budget de 5000 $ annuels pour soutenir ponctuellement ceux qui étaient dans l’urgence la plus grande.

 

Les familles les plus exposées pourraient ainsi bénéficier d’une aide leur permettant de parer au plus urgent, en attendant une prise en charge par les services sociaux de la ville et de l’Etat.

 

La décision sembla bonne à chacun et il fût décidé sans plus tarder de la mettre en œuvre.

 

Après quelques semaines, plusieurs familles furent donc convoquées pour recevoir une aide de plusieurs centaines de dollars chacune. 

 

Mais quelle ne fut pas leur surprise au bout de quelques semaines de fonctionnement, quand ils réalisèrent que leur mesure était bien loin de produire les résultats escomptés. 

 

En effet, si certaines des personnes aidées exprimaient une reconnaissance sincère pour ce secours, de plus en plus d’entre-elles avaient une réaction diamétralement opposée: 

 

Beaucoup se plaignaient de ce que la somme qui leur était offerte n’était pas suffisante pour couvrir leurs besoins et qu’il fallait leur donner beaucoup plus pour que cela soit vraiment utile !

 

Après plusieurs mois d’efforts et devant la permanence de tels griefs, les responsables de l’assemblée réalisèrent que leur idée était en train de créer plus de mécontentement dans les rangs des croyants que de reconnaissance. Ils décidèrent donc, la mort dans l’âme, de mettre un terme à cette aide exceptionnelle et tout finit par se calmer.

 

«Incroyable» direz-vous ? Comment est-ce possible que des croyants fassent preuve d’un tel manque de reconnaissance, d’un tel égoïsme ?

 

Si nous lisons attentivement Matthieu 20:1-16, nous voyons dans cette parabole de Christ, un «père de famille» qui recherche des employés pour travailler dans sa vigne. Il en trouve, convient avec eux d’un prix pour la journée, et les embauche à son service. Plusieurs fois à des heures différentes, il sort en chercher d’‘autres, désoeuvrés, qu’il emploie au même tarif journalier. Mais quand l’heure vint pour eux tous d’être payés, ceux qui avaient travaillé toute la journée se mirent à lui reprocher de ne pas les payer plus que le prix convenu, parce que d’autres avaient travaillé moins qu’eux pour le même salaire ! 

 

Toujours incroyable ?

 

De vous à moi, n’avez-vous pas été tenté la première fois que vous avez lu ce texte de vous dire que l’attitude de ce maître n’était pas «juste ?»

 

Pourquoi ne pas être simplement heureux pour les bénédictions que d’autres reçoivent ?

 

D’où vient ce sentiment que nous «méritons» plus, que les grâces d’en haut nous sont «dues» ? 

 

Ces deux exemples, l’un vieux de quelques années et l’autre de quelques siècles, nous montrent si besoin en était, que le coeur de l’homme n’a pas changé.

 

Ces employés mécontents, jaloux et qui revendiquent: c’est nous !

 

Même sauvés par la seule grâce imméritée de Christ, il est difficile de faire mourir notre vieille nature qui «exige» toujours plus, qui a constamment peur de manquer, qui a besoin d’être rassurée, qui veut être traitée la première et à de la peine à considérer les autres comme étant supérieurs à elle-même. 

 

Ces réactions étranges, mais tellement humaines, gâchent nôtre coeur, nous rendent insatisfaits, exigeants et malheureux. 

Pourquoi?  

Parce que nous oublions de rendre grâces à Dieu pour ses bienfaits! D’être reconnaissants pour les soins qu’Il nous prodigue. 

Parce que nous doutons de sa volonté de nous bénir !

Paul ne ménage pourtant pas ses efforts quand il dit :

 

«Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres».

Philippiens 2:3-4

 

«Que nul de vous ne conçoive de l'orgueil en faveur de l'un contre l'autre. Car qui est-ce qui te distingue? Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu?»  1 Corinthiens 4:6-7

Sortons de notre mentalité d’assistés à qui tout serait dû, réapprenons à être satisfaits, heureux de ce que nos noms soient inscrits dans le livre de vie!

1 Timothée 6:6 : “La véritable foi en Dieu est, en effet, une source de richesse quand on sait être content avec ce qu'on a.” (Version du Semeur)

Aujourd’hui, remercions Dieu pour toutes ses bontés, soyons reconnaissants et retrouvons notre joie !

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