David, un jeune avec une onction

David, un jeune avec une onction

Étude 1. UN JEUNE AVEC UNE ONCTION : David - 1 Sam.16

INTRODUCTION

Pour le premier message de cette conférence, déplaçons-nous au petit village de Bethlehem, il y a à peu près 3.000 ans. Dieu a dit au vieux prophète Samuel : v.1 « J’ai rejeté (Saül), afin qu’il ne règne plus sur Israël. Remplis ta corne d’huile, et va; je t’enverrai chez Isaïe, Bethléhémite, car j’ai vu parmi ses fils celui que je désire pour roi. ». Arrivé à Bethlehem, Samuel demande à Isaïe de lui présenter ses fils. Le premier qui entre, Eliab, a vraiment une apparence royale : v.6 (Élie) « se dit, en voyant Eliab: Certainement, l’oint de l’Eternel est ici devant (moi) ». Il est prêt à vider sa corne d’huile sur la tête du beau jeune Eliab alors que Dieu lui dit : « Non, pas lui » ! Alors : vv.8-11a « Isaïe appela Abinadab, et le fit passer devant Samuel ; et Samuel dit : L’Eternel n’a pas non plus choisi celui-ci. 9 Isaïe fit passer Schamma; et Samuel dit : L’Eternel n’a pas non plus choisi celui-ci. 10 Isaïe fit passer ses sept fils devant Samuel; et Samuel dit à Isaïe : L’Eternel n’a choisi aucun d’eux. 11 Puis Samuel dit à Isaïe : Sont-ce là tous tes fils ? ». Isaïe réfléchit un instant, compte les sept fils, et dit : « maintenant que vous le dites, il y a encore un, mais lui, il est encore très jeune, il ne sait rien faire sauf paître des brebis. Vv.11b « Alors Samuel dit à Isaïe : Envoie-le chercher … 12 Isaïe l’envoya chercher. Or il était blond, avec de beaux yeux et une belle figure. L’Eternel dit à Samuel : Lève-toi, oins-le, car c’est lui! 13 Samuel prit la corne d’huile, et l’oignit au milieu de ses frères.».

Une première leçon, et une leçon très importante, c’est que Dieu regarde les jeunes autrement que la façon dont beaucoup d’églises et leurs responsables les regardent. Dans beaucoup d’assemblées les jeunes ne sont guère considérés. Ils sont parfois bruyants, rebelles, révolutionnaires même ! Ils ne respectent guère ou point les traditions de l’assemblée ni, parfois, ses responsables. Ils ont des opinions sur la musique, l’habillement et les passe-temps que nous considérons non chrétiens. Et, comme Isaïe avec David, nous risquons de les tenir à l’écart. Le conseil de l’église réagit souvent négativement à leur égard, avec des conséquences désastreuses aussi bien pour les jeunes eux-mêmes que pour l’assemblée et son avenir. Je connais beaucoup d’églises en Belgique tout à fait sans jeunes. Il y a des enfants ; il y a des membres de 40 ans et plus, mais pas de jeunes. Ou, il y a bien quelques jeunes, mais ils ne sont guère ou point impliqués dans la vie de l’église, et certainement pas dans le ministère. Et quand je parle aux pasteurs de ces églises, ils se plaignent de ce que les jeunes aient quitté l’église, ou qu’ils ne s’engagent pas dans ses activités et ses ministères. Pourquoi cette réaction – compréhensible mais incorrecte ? Parce que, comme même le prophète Samuel, leader vénéré et expérimenté, nous oublions ce que Dieu lui rappelle au v.7 « L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au coeur. ». Nous regardons l’apparence extérieure et méprisons le comportement des jeunes – à nos yeux souvent impoli, paresseux, irresponsable. Nous n’aimons pas comment ils s’habillent, surtout quand ils viennent à l’église. Nous n’apprécions pas leur choix de musique etc. Mais « L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au coeur. » et ce qui est important à chercher chez nos jeunes est l’onction de Dieu qui est sur leur vie, mais qui apparaît souvent masqué par ces apparences extérieures qui ne nous plaisent pas. Dieu passait au dessus de ceux qui avaient des allures « royales » aux yeux des hommes, pour oindre un jeune que même son père tenait à l’écart. Il y a des leçons importantes pour nous dans cette histoire.

1. DIEU A UN PLAN POUR CHACUN

Dieu a un plan pour chacun – un plan qu’Il a dessiné avant la fondation du monde : Éph.1:4 « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde » . Notre succès et notre bonheur dépendent donc de notre accomplissement de ce plan divin. Si nous accomplissons le plan de Dieu pour notre vie à 50% nous réussirons 50% et nous serons 50% heureux. Si nous accomplissons le plan de Dieu pour notre vie à 90% nous réussirons 90% et nous serons 90% heureux. Jésus a accompli le plan de Dieu pour sa vie à 100%. Il n’a pas menti quand Il a crié à la croix: Jn.19:30 « Tout est accompli ». Dans le plan divin parfait pour notre vie il y a certaines parties communes, qui comptent pour nous tous, et certains volets qui sont uniques et personnels. Rom.8:29 nous apprend que nous sommes tous « prédestinés à être semblables à l’image de son Fils » , mais malheureusement beaucoup n’accomplissent pas le plan de Dieu. Et, aussi malheureusement, beaucoup d’enfants de Dieu, bien qu’ils accomplissent le plan de Dieu valable pour toute l’humanité, n’accomplissent pas la partie individuelle du plan divin pour leur vie personnelle. Et je crois que là, nous avons une très grande responsabilité vis-à-vis de nos jeunes, d’abord à reconnaître l’onction du Saint-Esprit sur leur vie, même si celle-ci est cachée derrière leurs apparences extérieures, et puis à les encourager eux-mêmes à reconnaître cette onction et à diriger leur vie conforme au plan de Dieu pour leur vie et ministère personnelle.

2. DIEU OINT CEUX QUE NOUS NE OINDRIONS PAS

Le verset suivant en Rom.8, v.30 “ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés". Je parlerai plus de l’appel dans une autre étude, mais l’appel de Dieu suit son onction . Dieu choisit et oint quelqu’un avant de l’appeler. Est-ce que vous avez remarqué que le choix de Dieu nous semble illogique, même farfelu ? Qui parmi nous aurait jamais choisi Noé pour la construction de l’arche qui allait être la seule possibilité de survie pour la race humaine ? Il habitait au moins 100 km de la mer, qu’il n’avait probablement jamais vu – ni un bateau ! Et il avait 500 ans et il lui fallait 100 ans pour construire l’arche. Guère un choix logique ! Et qu’est-ce que nous pensons du choix de Dieu d’Abraham, quand Il cherche quelqu’un pour fonder le peuple qui va donner le Messie au monde ? Est-ce que nous aurions choisi un vieillard de 75 ans, avec son épouse de 65 ans, et qui est stérile ? Et est-ce que nous aurions rappelé Moïse de sa retraite pour conduire environ 2.000.000 d’israélites instables, incontrôlables et souvent rebelles pendant 40 ans depuis l’exode de l’esclavage de l’Égypte jusqu’à l’entrée de la Terre Promise ? Moïse a 80 ans. Il ne sait pas bien parler. Et il ne veut point la responsabilité ! Et qu’est-ce que vous pensez de la choix du lâche Gédéon comme général à la tête de l’armée d’Israël ? Et du renieur Pierre, et du douteur Thomas, et, surtout, du traître Judas comme disciples de Jésus ? Non ! Nous aurions sûrement désapprouvé la choix de Dieu.

Cependant, Dieu ne s’est point trompé dans ses choix. Il ne se trompe jamais quand Il choisit quelqu’un – y compris un jeune de notre assemblée. Il est clair que les critères de Dieu pour choisir et oindre quelqu’un pour son service sont tout à fait différents que les nôtres. Nous oindrions des justes, mais Jésus déclare : Luc 5:32 « Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. » . L’apôtre Paul – certainement un très mauvaix choix humainement parlant! – écrit : 1 Cor.1:26-29 « Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, 29 afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. » . Il est aussi clair que Dieu ne considère personne trop jeune, ni trop vieux, ni trop inexpérimenté, ni trop pécheur à être appelé. Car Dieu ne nous appelle pas sur base de ce que nous étions, ni même sur base de ce que nous sommes, mais sur base de ce que nous allons devenir – par Sa puissance et avec Son aide ! Dieu voit en nous ce que d’autres ne voient pas en nous , et ce que nous ne voyons même pas en nous-mêmes. Il sait quel plan Il a fait pour notre vie! Il sait aussi que nous ne possédons ni les capacités ni la force de vivre selon Son plan. Cependant : Luc 18:27 « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » ; Mt.19:26 « Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. »; Marc.9:23 « Tout est possible à celui qui croit. »"!

3. RECEVOIR ET DÉCOUVRIR L’ONCTION DE DIEU

Maintenant nous arrivons à une question clé : comment savoir à quoi Dieu nous oint personnellement ? Il est important de le savoir assurément, car beaucoup en dépend. Il ne faut pas se tromper d’onction, et s’embarquer dans un ministère ou une mission hors du plan de Dieu. Et il ne faut pas que nous laissions nos jeunes partir à la dérive. Comme je l’ai déjà dit, Dieu ne Se trompe pas dans son onction ! Mais Il peut surprendre ! David n’est certainement pas dit, quand il chantait sous la douche ce matin-là, qu’il allait être roi d’Israël ce jour-là ! L’onction de Dieu se révèle souvent inattenduement. Quand le jeune Samuel se couche dans le temple, prêt de l’Arche de Dieu, est-ce qu’il s’attend à ce que Dieu le réveille au milieu de la nuit pour lui révéler son plan pour sa vie ? Est-ce que le vieux Moïse s’attend à ce que Dieu lui révèle son onction devant le buisson ardent ? Est-ce que le pêcheur Pierre se rend compte de l’onction divin sur sa vie quand Jésus lui dit : Mt.4:19 « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » ? Est-ce que publicain se rend compte qu’il est oint de Dieu pour écrire un Évangile ? Est-ce que persécuteur en chef Saul de Tarse est conscient de l’onction de Dieu sur sa vie pour devenir apôtre ? Est-ce que nos jeunes se rendent compte de l’onction de Dieu sur leur vie ? Et est-ce que nous, responsables de jeunes, nous nous rendons compte de cette onction divine sur les vies que Dieu nous a confiées dans le groupe de jeunes pour lequel nous sommes responsables ?

La choix de Dieu peut nous étonner mais le fait que Dieu choisit et oint ceux que nous ne choisirions ni oignerions pas ne nous donne aucune excuse de ne pas reconnaître ou de renier l’onction de Dieu sur nos jeunes.

Dieu révèle son onction de plusieurs manières. Il peut se servir d’un buisson ardent dans le désert de Sinaï, de rêves dans le désert de Judée, de corne d’huile au village de Bethlehem, d’un appel audible devant l’arche au tabernacle, d’une lumière brillante sur le chemin de Damas, ou d’une voix douce à l’intérieur de l’âme. L’onction n’est pas toujours visiblement ou audiblement spectaculaire. David ne s’attendait pas du tout à ce que Dieu l’appelle ce jour-là, et certainement pas qu’il soit oint roi d’Israël ! Son appel n’avait rien de spectaculaire. Il n’y avait ni buisson ardent, ni voix du ciel, ni lumière aveuglante. Il menait sa vie monotone de berger de tous les jours, s’occupant de paître ses troupeaux, lorsqu’il fut appelé à la maison d’une manière inattendue. Et il était à peine rentré que le prophète Samuel s’approche de lui et verse de l’huile sur sa tête ! L’huile est un symbole biblique du Saint-Esprit. Peu étonnant alors que nous lisons : v.13b « L'esprit de l'Éternel saisit David, à partir de ce jour ». Quand Dieu appelle quelqu’un, Il l’oint et Il le remplit de la puissance de Son Saint-Esprit.

4. LA MANIFESTATION ET LA DEMONSTRATION DE L’ONCTION DIVINE

Si l’onction n’est pas forcément spectaculaire, et si elle n’est même pas obligatoirement ni audible ni visible au moment où Dieu la verse sur la vie de son élu, son effet ne tardera pas à se montrer dans la vie du oint. La preuve la plus spectaculaire de l’onction du Saint-Esprit est l’opération de Sa puissance par notre foi : Ac.1:8 « vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous ». Quelle est l’utilité d’être oint et saisi par l’Esprit de Dieu quand on n’est qu’adolescent ? Quelle est l’utilité d’être oint et saisi par l’Esprit de Dieu alors qu’on est encore jeune et inexpérimenté ? Quel est le sens de savoir d’avance qu’on va un jour devenir roi d’Israël alors qu’on n’est que berger ? Quel est le sens de savoir d’avance qu’on va être pasteur ou évangéliste ou missionnaire quand on est encore étudiant ? À quoi ça sert de révéler à Abraham qu’il va devenir papa 25 ans avant que le bébé ne soit né ? Une grossesse de 25 ans – ça use ! À quoi ça sert de révéler à Joseph qu’il va devenir premier ministre du plus puissant pays du monde alors qu’il va devoir attendre 13 ans – pour la plupart en esclavage ou en prison - avant que l’onction ne devienne réalité ? Dieu nous révèle son onction souvent en avance afin que nous puissions nous préparer, et afin qu’Il puisse nous préparer, au ministère pour lequel Il nous a oint. L’onction de David ne peut qu’être pour l’avenir. Il ne peut rien faire avec maintenant ! Il est oint roi d’Israël alors qu’il y déjà un roi qui règne sur Israël. Mais David va déjà découvrir la puissance de l’onction du Saint-Esprit sur sa vie très peu de temps après. Déjà dans le chapitre 17 de 1 Sam., qui suit celui qui raconte son onction, nous lisons comment son onction se traduit en action : 1 Sam.17:1-10 « Les Philistins réunirent leurs armées pour faire la guerre, et ils se rassemblèrent à Soco … Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent aussi; ils campèrent dans la vallée des térébinthes, et ils se mirent en ordre de bataille contre les Philistins. 3 Les Philistins étaient vers la montagne d’un côté, et Israël était vers la montagne de l’autre côté: la vallée les séparait. 4 Un homme sortit alors du camp des Philistins et s’avança entre les deux armées. Il se nommait Goliath, il était de Gath, et il avait une taille de six coudées et un empan (presque 3 m). 5 Sur sa tête était un casque d’airain, et il portait une cuirasse à écailles du poids de cinq mille sicles d’airain (55 kg). 6 Il avait aux jambes une armure d’airain, et un javelot d’airain entre les épaules. 7 Le bois de sa lance était comme une ensouple de tisserand, et la lance pesait six cents sicles de fer (6,5 kg). Celui qui portait son bouclier marchait devant lui. 8 Le Philistin s’arrêta; et, s’adressant aux troupes d’Israël rangées en bataille, il leur cria : Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille ? Ne suis-je pas le Philistin, et n’êtes-vous pas des esclaves de Saül ? Choisissez un homme qui descende contre moi ! 9 S’il peut me battre et qu’il me tue, nous vous serons assujettis; mais si je l’emporte sur lui et que je le tue, vous nous serez assujettis et vous nous servirez. 10 Le Philistin dit encore: Je jette en ce jour un défi à l’armée d’Israël! Donnez-moi un homme, et nous nous battrons ensemble. ».

La réaction du roi courageux et des soldats vaillants d’Israël : vv.11,16,24 « Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, et ils furent effrayés et saisis d’une grande crainte. … 16 Le Philistin s'avançait matin et soir, et il se présenta pendant quarante jours. … 24 À la vue de cet homme, tous ceux d'Israël s'enfuirent devant lui et furent saisis d'une grande crainte. » . La réaction du jeune David, oint et saisi par le Saint-Esprit : vv.26,32 « Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter l’armée du Dieu vivant ? … David dit à Saül : Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin! Ton serviteur ira se battre avec lui. ». Ses frères – qui sont au courant de son onction, ne semblent pas la reconnaître ou le comprendre : v .28 « Éliab, son frère aîné, qui l'avait entendu parler à ces hommes, fut enflammé de colère contre David » . Le roi Saül, qui n’en est pas au courant, est bien trop peu spirituel pour le reconnaître : v.33 « Saül dit à David : Tu ne peux pas aller te battre avec ce Philistin, car tu es un enfant, et il est un homme de guerre dès sa jeunesse. » . Personne n’ose se battre contre le géant menaçant, et quand David se porte volontaire, personne ne le soutient ; personne ne le croit capable. Est-ce que nous, nous reconnaissons l’onction divine sur nos jeunes. Il faut l’admettre : le jeune David n’a pas du tout l’air d’un guerrier. Il n’a probablement que 14 ou 15 ans, et il n’a que la moitié de la hauteur de Goliath. Contrairement à la plupart des Juifs qui ont la peau basanée et les cheveux noirs, David est : 16:12 « blond, avec de beaux yeux et une belle figure. » . Il n’impressionne pas ses frères ; il n’impressionne pas le roi Saül ; et il n’impressionne pas du tout le Philistin Goliath : vv.41-44 « Le Philistin s'approcha peu à peu de David, et l'homme qui portait son bouclier marchait devant lui. 42 Le Philistin regarda, et lorsqu'il aperçut David, il le méprisa, ne voyant en lui qu'un enfant, blond et d'une belle figure. 43 Le Philistin dit à David : Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et, après l'avoir maudit par ses dieux, 44 il ajouta : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs. » . David : vv.40,45-51 « prit en main son bâton, choisit dans le torrent cinq pierres polies, et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Puis, sa fronde à la main, il s'avança contre le Philistin. … 45 David dit au Philistin : Tu marches contre moi avec l'épée, la lance et le javelot ; et moi, je marche contre toi au nom de l'Éternel des armées, du Dieu de l'armée d'Israël, que tu as insultée. 46 Aujourd'hui l'Éternel te livrera entre mes mains, je t'abattrai et je te couperai la tête ; aujourd'hui je donnerai les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre. Et toute la terre saura qu'Israël a un Dieu. 47 Et toute cette multitude à l'Éternel. Et il vous livre entre nos mains. Aussitôt que le Philistin se mit en mouvement saura que ce n'est ni par l'épée ni par la lance que l'Éternel sauve. Car la victoire appartient à l’Éternel. Et Il vous livre entre nos mains. 48 Aussitôt que le Philistin se mit en mouvement pour marcher au-devant de David, David courut sur le champ de bataille à la rencontre du Philistin. 49 Il mit la main dans sa gibecière, y prit une pierre, et la lança avec sa fronde; il frappa le Philistin au front, et la pierre s'enfonça dans le front du Philistin, qui tomba le visage contre terre. 50 Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin; il le terrassa et lui ôta la vie, sans avoir d'épée à la main. 51 Il courut, s'arrêta près du Philistin, se saisit de son épée qu'il tira du fourreau, le tua et lui coupa la tête. » !

Victoire ! L’onction assure la victoire ! David n’a pas la taille de Goliath ; il ne dispose pas des armes de destruction en masse de Goliath ; il n’a pas l’expérience guerrière de Goliath et il n’a certainement pas l’orgueil de Goliath. Le secret de sa victoire ne réside pas en ce qu’il a, mais repose en ce qu’il est ! Goliath est un guerrier hors paire ; David un simple berger. Goliath a confiance en sa force physique, son expérience et ses armes sophistiquées ; David a confiance en la force du Saint-Esprit, son onction et son Dieu.

La réaction d’Israël aux menaces de Goliath était la fuite. Je n’ai jamais été à l’armée et je ne suis donc certainement pas un expert dans la stratégie militaire, mais je sais très bien que la fuite n’est pas une bonne stratégie de victoire ! La stratégie de Dieu est la stratégie de victoire. David voit exactement les mêmes choses que l’armée d’Israël, et il entend exactement les mêmes paroles que l’armée d’Israël, mais eux, ils fuient tandis que lui, il avance ! Pourquoi ? Pas parce qu’un oint de Dieu voit comme Dieu voit et entend la voix et écoute les instructions de Dieu. L’armée effrayée voit Goliath et entend ses paroles ; le berger oint voit le plan de Dieu et écoute Ses propos. Voir ce que Dieu voit et regarder comme Dieu regarde est le premier pas vers la victoire. Croire aux promesses de Dieu au lieu qu’aux menaces des « Goliaths » en est le deuxième : la victoire ne dépend pas de ce que disent des autres, mes des promesses de Dieu ! Et le troisième pas, qui garantit la victoire, c’est le combat de la foi.

Vous les voyez là, le géant Goliath contre le petit David ? Goliath portant des armes de destruction en masse contre David revêtu des armes de Dieu : Goliath avec un casque d’airain contre David avec le casque du salut ; Goliath avec une cuirasse à écailles contre David avec la cuirasse de la justice ; Goliath avec son porteur de bouclier contre David avec son bouclier de la foi ; Goliath avec son javelot d’airain contre David avec l’épée de l’Esprit ! Goliath, qui avance sur David en le maudissant par ses dieux ; David qui marche contre Goliath au nom de l’Éternel des armées !

V.47 « la victoire appartient à l’Eternel. » . Goliath menace : « Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs. » ; David réplique : « Aujourd'hui l'Éternel te livrera entre mes mains , je t'abattrai et je te couperai la tête ». Quelques instants plus tard le géant était mort et sa tête coupée. L’onction divine n’est point imaginaire ; elle est réelle. Et l’onction divine sur la vie de nos jeunes ne reste non plus pas visible ; elle se manifeste.

5. UNE ONCTION EN RECONNAIT UNE AUTRE

Une dernière leçon concernant l’onction, que nous pouvons également apprendre de David, ne s’applique pas surtout aux jeunes eux-mêmes, mais à vous, leurs dirigeants. La dernière leçon est celle-ci : une onction en reconnaît une autre. Immédiatement après la victoire de David sur Goliath, le roi Saül lui accorde une place d’honneur à sa cour : 1 Sam.18:2 « Ce même jour Saül retint David, et ne le laissa pas retourner dans la maison de son père. ». Berger David est promu général David : v.5 « David allait et réussissait partout où l’envoyait Saül; il fut mis par Saül à la tête des gens de guerre, et il plaisait à tout le peuple, même aux serviteurs de Saül. ». Sa popularité croit : vv.6-9 « lors du retour de David après qu’il eut tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël au-devant du roi Saül, en chantant et en dansant, au son des tambourins et des triangles, et en poussant des cris de joie. 7 Les femmes qui chantaient se répondaient les unes aux autres, et disaient: Saül a frappé ses mille, Et David ses dix mille. 8 Saül fut très irrité, et cela lui déplut. Il dit : On en donne dix mille à David, et c’est à moi que l’on donne les mille ! Il ne lui manque plus que la royauté. 9 Et Saül regarda David d’un mauvais oeil, à partir de ce jour et dans la suite. ». Et ainsi commencent sept ans de persécution de David par Saül – sept ans pendant lesquels David est un fugitif nomade, obligé de déménager de montagne en montagne, de grotte en grotte, de désert en désert, et même à chercher refuge chez l’ennemi philistin. Mais il arrive un moment où Saül, sans le savoir, se livre entre les mains de David. Les espions du roi Saül ont découvert la cachette de David à En-Guédi, dans le désert de Ziph : 1 Sam.26:2-3a « Saül se leva et descendit au désert de Ziph, avec trois mille hommes de l’élite d’Israël, pour chercher David dans le désert de Ziph. 3 Il campa sur la colline de Hakila, en face du désert, près du chemin. ». Vv.5-7 « David et Abischaï allèrent de nuit vers le peuple. Et voici, Saül était couché et dormait au milieu du camp, et sa lance était fixée en terre à son chevet. … 8 Abischaï dit à David : Dieu livre aujourd’hui ton ennemi entre tes mains ; laisse-moi, je te prie, le frapper de ma lance et le clouer en terre d’un seul coup … 9 Mais David dit à Abischaï : Ne le détruis pas ! car qui pourrait impunément porter la main sur l’oint de l’Eternel ? » David a l’occasion de poignarder son oppresseur, mais il refuse de porter atteinte à l’oint de l’Éternel !

La première évidence de l’onction du Saint-Esprit dans la vie de David était la corne d’huile versée sur sa tête ; la deuxième en était l’onction en action ; la troisième est le fait qu’une onction réelle du Saint-Esprit en reconnaisse et respecte un autre. Nous voyons souvent l’évidence de l’onction du Saint-Esprit dans l’appel divin. Nous la voyons également dans l’action surnaturelle. Mais cette troisième évidence – la reconnaissance d’un oint de l’onction d’un autre et le respect par un oint de l’onction d’un autre manque souvent. Et alors non seulement nous ne reconnaissons pas l’onction divine sur la vie de nos jeunes, et quand elle se manifeste, nous l’interprétons comme une menace et nous ne lui accordons aucune place.

CONCLUSION

Le Seigneur Jésus attachait une énorme importance à l’onction du Saint-Esprit. Jésus était pentecôtiste ! Ses apôtres aussi ! Ils étaient aussi oints par le Saint-Esprit ; ils exerçaient aussi leur ministère sous l’onction du Saint-Esprit. L’onction est le sujet de Son premier sermon : Luc 4:18 « L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, 19 Pour publier une année de grâce du Seigneur. » Le jour de Pentecôte Pierre, qui venait lui-même de recevoir cette même onction du Saint-Esprit, stupéfie les milliers d’auditeurs de son premier sermon avec la promesse sensationnelle : Ac.2:38-39 « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. 39 Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. ». À peu près 60 ans plus tard, le vieil apôtre Jean, qui était encore adolescent au jour de Pentecôte, écrit les paroles du thème général de ces journées de ressourcement spirituel aux membres de l’église : « Vous avez reçu l’onction » - la même onction que les apôtres, la même onction de Jésus ! Cette onction est aussi en nous : 1 Jn.2:27 « l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. »

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Michaël Williams est professeur à temps partiel au Continental Theological Seminary

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(Romains 1.16)

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