Dieu punit-il encore par la mort ?


Ces questions nous hantent souvent : est-ce que Dieu, qui est la VIE, est aussi responsable de quand et comment notre vie se termine, en d'autres termes, de notre mort ? La mort prématurée serait-elle une sanction divine ?
Si nous cherchons la réponse dans la bible, nous réaliserons avec surprise qu'une de ses pages les plus sombres, d'un point de vue humain, se trouve, non pas dans l'Ancien Testament, mais dans le Nouveau.
Le massacre des bébés à Bethléem
Jésus, le Fils de Dieu, vient de naître dans une étable obscure. Des mages venus d'Orient, dirigés par une étoile, veulent lui rendre visite pour l'honorer. Ils ont la mauvaise idée de chercher des renseignements auprès du Roi Hérode. Après consultation des prêtres et des érudits, celui-ci les envoie à Bethléem, et leur fait promettre de repasser le voir en rentrant chez eux, pour leur parler de ce nouveau roi. (Matthieu 2.1-8) Mais il ne les revoit pas.
Le résultat ne se fait pas attendre. Hérode fait massacrer tous les bébés de zéro à deux ans, dans la région de Bethléem. La tradition a appelé cet épisode sanglant : « Le massacre des Saints Innocents ». (Matthieu 2.16)
Est-ce que ces bébés méritaient la mort ? Surement pas. Ils ne pouvaient donc pas être sous le coup d'une sanction divine. Pourtant Dieu n'a pas arrêté la main de leurs bourreaux. Pourquoi ? Pire, cet évènement avait même été annoncé par le prophète Jérémie (Matthieu 2.17-18). Nous ne comprenons pas ...
Mort de Jean le baptiste
Jean, ce nouvel Elie, comme l'avait annoncé les prophètes, et comme l'a confirmé Jésus, était consacré à Dieu dès sa naissance miraculeuse (Marc 9.13 ; Luc 1.7 et Luc 1.13-17). Peu de temps avant que Jésus ne se lance lui-même dans son ministère publique, Jean, alors âgé de trente ans, prêche un baptême de repentance et baptise à l'est du Jourdain. Il annonce la venue imminente du Messie attendu par les juifs (Marc 1.7-8). Il baptise Jésus qu'il appelait « L'Agneau de Dieu » (Jean 1.36 ; Matthieu 3.13-17). Cependant, comme il avait dit au au roi Hérode qu'il ne pouvait pas épouser la femme de son frère (Marc 6.18), celui-ci accède à la demande d'Hérodiade, via l'intermédiaire de sa fille, et fait décapiter Jean dans sa prison (Marc 6.27-28).
Qu'est-ce que Jean avait fait de mal, hormis prêcher et dire la vérité à Hérode ? On peut aussi poser la question dans l'autre sens : qu'est-ce que Jean avait fait de bien aux yeux de Dieu ? Il avait en fait pleinement accompli la mission que Dieu lui avait confiée, à savoir de préparer le chemin du Seigneur Jésus (Luc 7.27). Il ne pouvait donc pas être sous une sanction divine.
Et le roi Ezéchias, alors ?
Le roi Ezéchias, après une vie à honorer et servir le Dieu d'Israël, se voit mourir. Il supplie alors Dieu de lui accorder quelques années supplémentaires. (2 Rois 20.1-7) Nous prenons souvent cet exemple pour montrer la bonté de notre Créateur envers ses serviteurs.
Mais, la suite n'a rien d'honorable. Ezéchias ne se satisfait pas d'être guéri et demande un miracle cosmique (2 Rois 20.8-11). Il devient orgueilleux (2 Chroniques 32.25), et par suite d'un manque de sagesse, il donne quasiment le pays clés en mains au Roi de Babylone, en dévoilant tous les trésors d'Israël à ses envoyés (2 Rois 20.12-17). On peut alors se poser la question : Pourquoi Dieu a-t-il répondu favorablement à la prière d'Ezéchias ? Puisque, du fait de son omniscience, il savait ce qui allait se passer ensuite ?
Soyons honnêtes, nous ne comprenons pas toujours les choix de Dieu
Ces exemples bibliques contradictoires nous amènent à la conclusion que nous ne comprenons pas toujours les décisions de Dieu, surtout quand elles nous paraissent profondément injustes, alors qu'un de ses noms est Adonaï Tsidkenu : L'Eternel notre justice. (Jérémie 33.16)
Si nous revenons au XXIè siècle, nous réalisons que nous sommes toujours aussi surpris, choqués, et même révoltés, quand des enfants sont maltraités, violés ou tués, ou quand l'un de nos proches meurt prématurément, par accident ou de maladie.
Nous retombons alors sur la même problématique. Nous aimerions au moins comprendre le pourquoi de toutes ces souffrances. Surtout si nous considérons que des « méchants » vivent heureux longtemps, comme si la faveur de Dieu était sur eux. (Psaume 73.12)
En clair, nous aimerions bien que Dieu nous explique pourquoi il agit comme il agit. Et donc nous sommes tentés, et quelquefois nous le faisons, de demander des comptes à Dieu.
Notre attitude humaine, surtout quand nous sommes en souffrance, dénote notre difficulté à croire et accepter que Dieu est Dieu, qu'il est notre souverain plein d'amour en toutes circonstances, qu’elles soient favorables à nos yeux humains, ou qu'elles soient malheureuses voire révoltantes.
La mort physique est-elle un échec ?
Un chrétien qui s'est attaché au Seigneur Jésus, et qui croit dans la vie éternelle, ne peut pas juste considérer la mort physique comme une fin en soi. Et s'il est assuré que celui ou celle qu'il aimait, et qui l'a quitté, est auprès de Dieu et ne souffre plus, il peut même de réjouir de le revoir, quand son tour de rejoindre le Père sera venu. Cela n'empêche pas la souffrance de la place vide.
Cette courte étude biblique n'a rien de purement théorique pour moi. Car il y a quelques années, mon mari, atteint d'un cancer très rare et très grave, est décédé. Nous avions énormément prié pour lui et avec lui.
Pourquoi est-ce que Dieu l'a repris ? Je ne sais pas. A mes yeux et à ceux de nos enfants et petits-enfants, il n'avait pas encore fini son passage sur terre, et sa présence nous manque.
Continuer d'aimer et de faire confiance à Dieu
Mais j'ai décidé de ne pas lui intenter un procès et de continuer de croire en mon Dieu souverain et plein d'amour, même si je ne comprends pas toujours ses choix. Et je veux aujourd'hui vous encourager à faire de même.
Une dernière question, à prier et méditer
Croyez-vous que si nous comprenions tout de notre Dieu, il serait vraiment Dieu ?
Retranscrit par les mains d’Elisabeth, ce récit rend la vie des siens dynamique et pétillante. Il nous fait passer des rires aux larmes, des concepts les plus rudimentaires à la philosophie de la vie...
L’ouvrage pourrait s’intituler carpe diem tant Elisabeth, malgré les difficultés traversées et communes à beaucoup d’entre nous, a su puiser de l’espoir dans sa foi, son goût de vivre et ses amis.
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