Etes-vous toujours pressé(e) ?

Etes-vous toujours pressé(e) ?

Je suis une Marthe. 

Je crois que je l'ai toujours été.

Même si ça ne veut pas dire que je resterai une Marthe pour toujours...

Ce jour-là, j'ai quitté la maison rapidement, suis entrée dans ma voiture, et m'apprêtais à partir sans tarder, car j'étais déjà en retard. Tout à coup, je me suis rendue-compte que j'avais oublié mon sac. Il fallait donc revenir à la maison et bien entendu, faire l'opération inverse que je venais d'effectuer deux minutes auparavant : rouvrir le portail verrouillé, taper un code sur la porte d'entrée et ensuite l'ouvrir avec une clé. 

Enfin partie, sur la route, j'ai réalisé que je n'avais pas mon chéquier car je l'avais laissé dans mon autre sac - nous les femmes, nous avons trop de sacs, non ? - et j'en avais besoin pour mon rendez-vous. Oui, vous avez deviné : j'ai donc été obligée de retourner à la maison et refaire toute la procédure. 

Vous avez devant vous l'exemple même d'une personne qui a tous les signes du Syndrome de Marthe, « inquiète et agitée pour BEAUCOUP de choses ». Jésus n'a peut-être pas expérimenté une Marthe brandissant une louche devant son visage : en tous cas, ce jour-là, mon mari aurait bien fait de se préparer à faire face à une femme irritée et désagréable, car ce sont à coup sûr les effets secondaires du syndrome.

Je ne me rappelle pas avoir jamais lu un passage des Évangiles où Jésus aurait couru de ville en ville. Après avoir été informé de la maladie de Lazare, Il a même attendu deux jours de plus pour lui rendre visite. Alors pourquoi ai-je besoin d'avoir un agenda si chargé, rempli de listes de choses à faire, que je n'aurai aucune chance de terminer dans les temps voulus ? 

« Je viens de parcourir la terre et de la sillonner ». C'est finalement dans cette phrase que j'ai trouvé certaines réponses à mes interrogations. Vous vous rappelez probablement de celui qui a dit cela, n'est ce pas ? Eh oui, nous avons un ennemi qui connaît nos faiblesses ; il sait comment nous empêcher de « choisir la meilleure part »

Même si c'est moins le cas aujourd'hui - elle continue de pointer son nez de temps en temps - j'avoue qu'une de mes faiblesses, c'était de me sentir utile et importante avec un agenda plein à craquer. Cela me donnait de la valeur à mes propres yeux.

Pour d'autres, être occupé donne un sentiment de sécurité, de ressentir qu'on est 'indispensable'. 

Cela peut aussi constituer une façon de compenser une vie spirituelle fluctuante, ou un mariage troublé. Alors, on se réfugie dans une foule de réunions, ou encore en assumant de nombreuses responsabilités au travail, dans notre vie sociale ou à l'église ; nous devenons trop fatigués pour faire face aux véritables défis que nous devons relever.

Cela peut aussi être une échappatoire vis à vis des responsabilités que l'on devrait assumer dans notre foyer ou pour éviter de faire face aux conflits. Ou encore une façon d'attirer l'admiration des autres ; j'avoue que La femme décrite dans Proverbes 31 n'a pas aidé mon cas...

Parfois aussi, ce sont les parents d'une certaine génération qui nous ont subtilement influencés par leur éthique de travail, provoquant en nous un sens des responsabilités surdimensionné. 

Être 'surbooké', cela ne laisse pas beaucoup de place pour écouter notre Saint-Esprit. 

Et notre ennemi le sait si bien ! 

Etre occupé n'est pas une exclusivité de notre époque. Dans la Bible, nous trouvons bien sûr Marthe ; mais il y a aussi Moïse et les disciples juifs de culture grecque qui se plaignaient de ce que leurs veuves étaient défavorisées lors des distributions quotidiennes. 

Ce qu'il est intéressant de noter, c'est que Moïse et les disciples ont finalement appris à honorer les responsabilités que Dieu leur avait confiées et, quand la charge de travail est devenu trop importante, à les redéfinir avec la sagesse que Dieu leur a donnée pour finir par les déléguer avec discernement. 

Dans le livre des Éphésiens, l'apôtre Paul a écrit : « Prenez donc garde afin de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages ; rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C'est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur ».

En lisant ce verset pour la première fois, j'avais l'impression qu'il fallait que j'en fasse encore plus. Mais en le méditant de façon plus approfondie, il en est ressorti trois choses qui m'ont fait réfléchir :

  • Ma manière de conduire ma vie : Être si occupée ne me laissait pas de temps pour lire ma Bible, réfléchir, arriver à certaines conclusions et prendre des décisions. Comment puis-je être une lumière autour de moi si je suis toujours en train de courir à droite et à gauche, finissant la journée irritée et agitée ? Tout cela au détriment de moi-même et par ricochet, au détriment des autres.
  • Vivre sagement : cela demande la recherche de Sa sagesse pour qu'il m'indique la bonne direction pour ma vie et pour que je me fixe les bonnes priorités.
  • Comprendre Sa volonté pour ma vie : je sais qu'Il ne désire pas du tout que mes jours soient surchargés. Mais plutôt que je vive chaque jour selon Sa volonté. Et pour comprendre Sa volonté, je dois évidemment être disponible, en communication avec Lui.

Etre occupé, ce n'est pas un mal en soi. 

Mais être surbooké de choses qui ne sont pas motivées par Lui, c'est une perte de temps.

Je suis en train de réaliser que ma vraie valeur est en Jésus, et pas en ce que je fais. 

                                                           

                                                                 Amen and Love,

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