Exploitons les ressources terrestres avec mesure

Exploitons les ressources terrestres avec mesure

Dès le jardin d'Éden, Dieu a confié à l'homme la bonne gestion de la nature et, lorsqu'il s'agit d'établir des ordonnances à ce sujet dans le cadre de la loi mosaïque, il est mis à juste titre l'accent sur la mesure dans l'exploitation des ressources terrestres. 

"La septième année sera un sabbat, un temps de repos pour la terre, un sabbat en l’honneur de l’Éternel."
Lévitique 25.4

"Si tu rencontres dans ton chemin un nid d'oiseau, sur un arbre ou sur la terre, avec des petits ou des œufs, et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère et les petits."
Deutéronome 22.6

"L’arbre des champs est-il un homme pour être assiégé par toi ?"
Deutéronome 20.19

La terre a besoin de repos, tout comme l'homme et l'animal domestique. Elle ne peut être cultivée sans relâche, épuisée dans le but d'en retirer un profit maximum. Pour avoir passé outre ce commandement divin, les agriculteurs ont employé des techniques et des produits qui n'ont fait qu'appauvrir le sous-sol. L'excès, dans ce domaine comme dans les autres, mène à la destruction et à la fuite en avant. Pour maintenir des rendements élevés, il faut s'assujettir à la pensée de production et de croissance continues, même s'il faut en arriver à causer beaucoup de tort à la création de Dieu. 

L'israélite était appelé à se satisfaire d'une récolte adaptée à ses besoins sans recherche d'excédents lucratifs, sans vouloir amasser dans des greniers toujours plus grands (Luc 12.18). C'était pour tout observateur de la loi une attitude de sagesse, de bienveillance envers la nature et de foi envers Dieu qui donnerait alors assez pour vivre dignement durant l'année sabbatique. D'une part, il y aurait ce qui pousserait naturellement sans labour ni semailles (Lévitique 25.6) et, d'autre part, il y aurait une récolte abondante la sixième année pour tenir jusqu'à la neuvième année (Lévitique 25.21-22). 

Trop souvent, l'homme ne fait pas confiance à Dieu et ne se satisfait pas de ce qui lui est accordé au quotidien. C'est là un grand danger, une tentation que le diable ne manque pas d'attiser. Il en résulte des dégâts et des ruines spirituels, mais aussi au niveau de la nature qui aspire toute entière à être délivrée de l'oppression humaine (Romains 8.19-22). 

Ce qui est valable pour la terre l'est autant pour tous les animaux domestiques ou non. 

Comme le lait des chèvres suffit à l'entretien d'une famille, il est vain de vouloir à tout prix augmenter ses troupeaux (Proverbes 27.27). Il est heureux et prudent de se contenter de ce que l'on a ou que l'on peut obtenir, car Dieu lui-même dit : « Je ne te délaissera pas, et je ne te t'abandonnerai pas » (Hébreux 13.5). 

Quant à ce qui est à la portée de main, comme des œufs dans un nid, qui aurait imaginé que pour avoir une longue vie heureuse, il faille accomplir une si petite chose, à savoir ne pas prendre plus qu'il n'en faut pour ses besoins, tout en préservant l'équilibre naturel (Deutéronome 22.6-7) ? 

Dans ce commandement divin – car cela en est bien un - il y a plus qu'une bonne gestion des ressources que Dieu met à la disposition de l'homme. Il y a le respect de l'animal afin qu'il puisse lui aussi fructifier sur la terre. Il y a également un caractère éthique ; l'animal ne connaît pas l'ordonnance divine, mais l'homme est responsable de sa conduite envers lui devant Dieu, face à ce que la Bible lui révèle. Ce type de règle de vie, comme par exemple l'ordre de ne pas égorger une mère et son petit le même jour (Lévitique 22.28), permet de mettre en évidence l'humanité de ceux qui les observent.

Pour en revenir à la couvée dans le nid, ne pas ôter la vie à la mère et aux petits dans un seul mouvement d'accaparement n'est pas un geste anodin. Il témoigne d'un comportement plus spirituel qu'il n'y semble aux premiers abords. C'est même un élément dans l'établissement d'une vie paisible, sereine, tranquille, sous le regard approbateur de Dieu. 

Au final, même les arbres ont également le droit d'être protégés d'un usage irraisonné ou cupide. Ils ne doivent pas être tributaires de la folie des hommes qui se privent alors de leurs fruits (Deutéronome 20.19-20). Abattre une trop grande quantité d'arbres pour parvenir à ses fins, qu’elles soient guerrières ou financières, est un crime de la démesure humaine, car comme tous les animaux appartiennent à Dieu, tous les arbres sont aussi à lui (Psaume 50.10-12).

La terre, les animaux, les arbres, tous participent à la louange à la gloire de Dieu (Psaume 148). La gestion humaine des ressources de la création divine doit donc être sage et respectueuse de celle-ci.

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(Romains 1.16)

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