Heureux ceux qui sont doux !

Heureux ceux qui sont doux !

Que votre douceur soit connue de tous les hommes.
Philippiens 4.5


Si l’humilité demeure peu comprise par une majorité de nos contemporains, la douceur est certainement plus appréciée, et parfois même louée. Mais ce qu’on nomme ainsi n’est bien souvent que la contrefaçon de la véritable douceur évangélique.

C’est que la douceur, contrairement à l’opinion courante, n’est pas une affaire de tempérament; elle est précisément l’opposé de la mollesse, car elle est une conquête. Que certaines natures aient plus que d’autres des dispositions à la douceur, c’est incontestable. Mais même les caractères conciliants ont à travailler pour acquérir cette douceur réfléchie, cette bonté jaillie de l’âme régénérée en Christ, et qui marque l’action du vrai serviteur de Dieu.

« Que votre douceur soit connue de tous les hommes ». Quel idéal ! et combien touchant lorsque l’apôtre Paul écrivait ces lignes dans une prison de la Rome impériale, au sein d’une civilisation qui ignorait la douceur et la pitié. Hélas ! malgré l’affinement des manières extérieures de notre société moderne, le besoin de douceur reste immense.

Que d’âmes sont meurtries d’être repliées sur elles-mêmes par la dureté qu’elles rencontrent sans cesse ! Il suffit de songer aux enfants perpétuellement rudoyés ou aux plus humbles qui n’entendent presque toujours, à leur travail ou dans leurs démarches diverses, que des paroles dépourvues de douceur. Puissent-ils la rencontrer cette bienveillance accueillante, créatrice de confiance, auprès des serviteurs et servantes du Maître doux et humble de cœur. Ainsi, tout disciple de celui qui fut si souvent affligé de l’incompréhension des siens tout en demeurant d’une parfaite douceur, doit marcher de la même manière.

Et lorsque nous manquons de douceur, ayons l’honnêteté de ne pas nous chercher des excuses, des échappatoires, mais humilions-nous et demandons à Dieu cette vertu qui nous manque tant.

La douceur selon Dieu n’acquiesce pas, comme une certaine politesse mondaine, à toutes les erreurs et à toutes les faiblesses; elle s’allie au contraire admirablement à la faculté d’indignation, preuve en soit l’exemple de notre Maître bien-aimé. Elle est une force qui rayonne, tout en mettant en lumière le mal, et qui trouve sa source dans la communion avec le Sauveur.

On peut regimber sous des paroles dures, des reproches véhéments. Mais on ne résiste pas à la puissance de la douceur. Les âmes sont touchées à son contact. Enfants craintifs, malades inquiets, êtres souffrants et désemparés éprouvent l’action bienfaisante de la douceur, clef pour ouvrir les cœurs. On se repent de ne pas avoir été animé d’un esprit de douceur, tandis qu’on ne regrette jamais d’avoir agi avec une douceur selon Dieu.

Et quand il s’agit de ceux qui nourrissent contre nous de l’animosité, la douceur reste encore une force agissante … Nous serions doux peut-être à l’égard de nos adversaires déclarés. Mais si nos propres amis nous frappent, serons-nous contre ces adversaires inattendus absolument doux? Eh bien ! alors même, il faut être doux  !

Ah ! Si la colère finissait par être extirpée de nos cœurs ! Si la rage de maudire disparaissait enfin ! Si l’on voulait distinguer le péché, avec qui il n’y a pas de compromission possible, et le pécheur, envers qui nous devons user de miséricorde tout en l’avertissant dans la vérité. Notre foi serait alors un resplendissement de Dieu.

Voilà à quelle hauteur nous transporte la douceur qui devrait caractériser les disciples du Dieu vivant et vrai. Le représenter dans un monde livré à l’égoïsme et la dureté, telle est la magnifique tâche qui s’impose à tout enfant de Dieu.

La douceur est une attitude de l’âme qui se manifeste non seulement à l’égard des hommes, mais encore en face des événements. Dans notre génération d’agités, d’enfiévrés, de tourmentés toujours prêts à gémir de malheurs réels et de ceux qu’ils prévoient souvent à tort, le disciple se soumet aux préceptes du Maître : « Ne vous mettez pas en souci … Ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses exposez vos requêtes à Dieu ». Voilà le secret pour accepter avec douceur, et non avec révolte, les circonstances plus ou moins tristes de la vie.

Certes, la lassitude physique et morale, la tension prolongée de nos nerfs, obstruent parfois en nous la source de la douceur et de la confiance. Reposons-nous alors en portant nos regards sur le Sauveur. Au-dessus des laideurs, des tristesses, du péché, il apparaît dans toute sa splendeur, et il vient raffermir notre foi si chancelante.

Oui, réfugions-nous dans l’assurance que le Seigneur Jésus nous protège, qu’il prend soin de nous, et qu’il met à notre disposition toutes les ressources de son Amour. Heureux sommes-nous lorsque, fixant les yeux de notre foi sur Celui qui est Saint, nous tirons de lui la consolation, la force et la douceur nécessaires à notre vie terrestre, et au témoignage que nous lui rendons à la face de tous.


Tiré et librement adapté du recueil « Dans le secret » de Lucie Grassmuck

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(Romains 1.16)

6 commentaires
  • said Il y a 10 années, 2 mois

    Merci. Seigneur. Pour ce message qui me concerne. Aide moi a avoir la maitrise sur mes colere. Que ton esprit de douceur menvahit et change ma vie amen
  • nickyr Il y a 10 années, 4 mois

    Je trouverais "cette douceur" dans ma communion quotidienne avec toi Père. Je la désire ardemment, inonde moi, rempli moi à un tel point qu'elle déborde sur les autres et qu'elle soit connu de tous!! au nom de ton fils Jésus!
  • tef09 Il y a 11 années

    Seigneur Jésus......J'ai tellement besoin de changer encore sur ce plan là.....Oui je manque de douceur, surtout vis a vis de mes enfants....oui je me laisse trop souvent dépasser par l'énervement et le stress de ma vie de maman "solo"...Pardonne moi Seigneur et aide moi à acquérir cette douceur qui me manque tant...que je puisse Seigneur Jésus témoigner de ta Gloire auprès de mes enfants et de tout mon entourage. Amen
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