J'étais à moitié chrétien, maintenant je suis avec Jésus à 100 %

Bonjour, j'ai 33 ans, à l'âge de 8 ans j'ai participé à des mouvements catholiques et je fus aussi enfant de chœur. J'aimais ces moments de retrouvailles avec les enfants de mon âge, mais je ne réalisais pas encore l'importance de Dieu dans la vie des hommes. Je me rappelle qu'à l'âge de 12 ans, je devais prendre mes sacrements (communion, baptême et confirmation), chose que je n'ai pas fait cette année là en raison des problèmes entre le mari de ma maman et elle. Ma mère n'y songea plus, c'est ainsi que je continuai ma vie "un peu près de Dieu " sans totalement être à lui. Adolescent, ce fût l'âge de la puberté, du lycée, des copines, bref je m'étais totalement éloigné de Dieu, de l'enfant sage qui aimait chantonner les cantiques religieux. Je m'étais totalement déconnecté de l'église, de Dieu, de la bible. Les années passèrent, je ne ressentais pas la nécessité d'intégrer Dieu dans ma vie. D'ailleurs qui était-il encore pour moi ? En première au lycée, j'ai plongé à fond dans la vie de débauche, la cigarette, l'alcool et l'amour de l'argent. A la maison, la sérénité avait disparu entre ma mère et moi, elle qui souffrait tant pour nous éduquer mon frère aîné et moi. J'étais devenu têtu et rebelle. Ce qui me valut d'abandonner les études en classe de première durant 2 ans.

Grâce à Dieu, je repris conscience après ces 2 ans et je décidai de reprendre les études pour ne pas décevoir ma maman qui comptait tellement sur moi. C'est justement à cette reprise que je fis mon premier contact réel avec Dieu. Cette année là, je reprenais après deux ans de délinquance, sans trop de conviction. J'avais un examen à passer à cette classe, il allait me falloir des ressources intellectuelles pour réussir cet examen. Je me mis à la tâche dès les premiers mois de l'année scolaire, avec un cerveau "tout rouillé " par deux années passées dans la débauche et la délinquance. Je me suis forcé à être assidu et discipliné en classe. Lorsque vint la fin d'année, une amie de ma mère qui était chrétienne me recommanda de jeuner et de prier pour mon examen. La veille de mon examen, je consacrais donc une journée à jeuner. J'empruntais une bible chez un voisin que j'essayais de lire. Je ne savais pas ce que cela allait donner, j'avais tellement besoin de mon examen cette année que je le fis avec force du cœur. Quand débutèrent les corrections, je consacrai encore une journée pour faire un jeun de prière. Quelques semaines plus tard, quand débuta les délibérations, je fis un dernier jeun tout en priant. Moi qui avait abandonné Dieu depuis mon enfance, je revenais vers lui comme l'enfant prodigue, je savais qu'il était Dieu, mais je ne réalisais pas ce qu'il pouvait faire pour moi.

Lorsque les résultats furent proclamés, c'est à la surprise générale de toute ma famille que j'eus mon examen avec une moyenne de 10.00 , ce qui en gros voulait dire que j'avais été repêché... eh oui le miracle existe, après 2 ans passés loin des livres, des bancs, et après des années passées loin de Dieu, mes prières étaient exaucées. J'obtins mon examen et l'année suivante, je me donnais aux études et je fis la même chose, mais avec la différence que cette année là j'étais moins assidu aux cours en raison d'une association que javais créée et qui me prenait tout le temps. Sur 9 mois de cours, j'allais en cours en réalité 3 mois (juste le premier trimestre). Mais je fis des efforts pour avoir les copies des cours faits en mon absence. En fin d'année, je procédais de la même manière que l'année précédente. Une fois de plus j'obtins mon baccalauréat. Des amis et camarades me traitèrent de sorciers, ils ne comprenaient pas comment je faisais pour réussir. Au fond de moi je ne savais pas trop moi-même. Mais avec du recul, quelques années plus tard, j'ai réalisé ce qui c'était passé.

Confiant de cette réussite, j'allais en fac où je plongeais de plus bel dans la vie de débauche, oubliant ce Dieu qui m'avait donné ces examens. A un moment j'abandonnais mes études en fac pour mon consacrer à mes petites affaires, car je dois l'avouer, ce qui m'importait c'était avoir l'argent pour aider ma mère qui avait souffert pour moi, pour aider mon frère et mes amis et surtout pour me faire plaisir, et avoir tout ce que je voulais. En quelques années mes affaires furent florissantes. A 25 ans j'avais un bel appartement et une copine avec qui je vivais. J'avais tout ce que je voulais. Je fis quelques investissements et surtout j'aidais ma petite famille et les gens qui avaient besoin de mon aide, car il faut l'avouer, la générosité excessive c'est un peu mon défaut. J'avais totalement oublié Dieu jusqu'au jour où un évènement majeur est survenu dans ma vie.

En 2008, j'ai reçu un coup de fil un soir de mars. A l'autre bout de la ligne, c'était mon grand frère qui m'informa que notre maman était gravement malade et qu'on allait l'opérer dans une autre ville. Ma présence était importante. Je fis donc le déplacement pour cette ville où j'assistais ma mère. Malheureusement en 3 jours de maladie elle décéda à notre grande stupéfaction, surprise et douleur. La terre venait de effondrer dans ma vie. Moi qui était déjà orphelin de père depuis mon enfance, je venais de perdre la seule personne qui me restait d'important. Je dois préciser que quelques mois avant le décès de ma maman, il y avait comme des signes annonciateurs : j'étais en proie aux mauvais rêves où j'étais poursuivi, mes affaires avaient commencé à basculer, rien n'allait plus, j'accumulais échecs sur échecs, moi qui n'avais jamais connu d'échec, moi à qui la vie avait jusque là tout donné, je perdais petit à petit confiance en moi. Et à cette période, ma fiancée était enceinte, elle mis au monde un garçon, ceci 5 mois après le décès de ma mère. Et en affaires, je venais de subir une grosse perte financière qui me coula définitivement. Au mois de décembre 2008, le moral abattu, père d'un enfant, ancien riche devenu pauvre, ma fiancée décida de me quitter, le temps pour moi de me refaire une situation. Je parvenais à peine à manger, tout était allé très vite car je dois l'avouer, c'était devenu très dur. Au même moment, tous mes amis me quittèrent comme s'ils s'étaient concertés.

En décembre 2008, je me retrouvais donc totalement seul, ruiné et bientôt sans domicile. Je sentais que je m'enfonçais dans une sorte de gouffre qui, plus le temps passait, m'entraînait tout au fond. Alors beaucoup de choses me firent comprendre qu'il fallait que je revienne vers Dieu. D'abord il y a ces songes que j'ai fait à cette période qui me laissèrent perplexe. Une fois, dans un songe où j'étais menacé et mourant, j'ai récité et lu le psaumes 91, que je n'avais jamais lu dans ma vie en réalité. A mon réveil j'ai pris la bible et j'ai vu qu'il était tel que je l'avais récité dans le songe où j'étais mourant et où j'avais été guéri. Une autre fois, j'ai fait un songe où je ressuscitais une tante mourante en priant sur elle. J'ai fait de plus en plus des songes de spiritualité ayant rapport avec la vie chrétienne, et ceci alors que je ne priais pas et que je n'allais pas à l'église. Je ne lisais pas non plus la bible.

Un jour, j'ai été témoin d'un phénomène occulte, je fus intrigué, je fis par réflexe un signe de croix. Ce phénomène se répéta. C'est alors que je compris que quelque chose n'allait pas. Ce même jour, j'ai appelé une connaissance qui était très engagée dans la vie chrétienne. Je lui ai narré les évènements de ma vie. Elle me recommanda de me mettre à la prière, elle me donna des versets bibliques à lire et à méditer. Ce jour fut mon renouement avec Dieu, mais là je ne le fis pas avec force. J'étais encore tâtonnant dans mon engagement chrétien. N'étant toujours pas baptisé, je n'avais aucun lien avec aucune église. Donc je lisais la bible, je faisais des jeun, sans plus. Dans cette vie à moitié chrétienne, je continuais l'alcool, la cigarette, la débauche. Parallèlement, ma vie sociale avait empirée. Je n'avais plus de logement, je vivais avec un ami, je n'avais plus aucune ressource. Au bout d'un an et demi, j'étais totalement dans le gouffre. La descente en enfer venait de commencer. Pendant trois ans, ce fût le noir total dans ma vie.

Conscient que les problèmes de ma vie étaient d'abord spirituels, j'essayais de chercher la solution spirituelle. Parfois chez les marabouts, les féticheurs. Mais je n'avais pas compris que Dieu est jaloux et qu'il est important dans la vie de faire confiance à Dieu et seulement à Dieu. Mais je me rendais compte que chaque fois que j'allais voir un féticheur, la situation empirait. Une nuit où j'ai été mis à la porte par un ami que j'avais aidé à ma belle époque, je me mis à prier intérieurement et je confiais ma situation d'orphelin à Dieu. Je lui ai dit que c'est lui qui m'avait fait naître(...), que je vive tout ce que j'avais vécu, je lui demandais de me donner un toit cette nuit là. C'est ainsi que j'ai été accepté dans une auberge pour dix jours, sans un sou pour payer. Le garçon aubergiste me donna une chambre de fortune, le temps d'avoir de quoi payer. Dieu venait d'exaucer ma prière, mais jusque là, je le priais par moment, mon engagement n'était pas encore ferme.

Un jour, seul dans ma chambre d'auberge, je suis tombé malade, seul, abandonné de tous mes amis, même de mon grand frère et de mon ex-fiancée. Mon malaise empira, il était 23h. Pris de panique, je me suis levé du lit et me suis mis à genoux. j'ai ouvert ma bible, et j'ai lu le psaume 91 qui m'avait sauvé dans une songe. J'ai lu aussi des évangiles du nouveau testament et je me suis mis à prier avec ferveur. Je priais en pleurant. Après ma prière, une chanson que j'avais souvent chanté dans mon enfance à l'église me revint en mémoire. Cela faisait plus de20 ans que je ne l'avais pas chanté, mais elle était là sur mes lèvres comme si on me l'avait posée. Lorsque ma prière fut achevée, je me suis couché sur mon lit. C'est alors que j'ai senti comme si quelque chose se dégageait de mes pieds, et 15 minutes plus tard, je me suis senti mieux. Plus de maux de tête, plus de froid, plus de douleur dans le corps. J'étais guéri, je ne sais comment.

Mais même toutes ces petites choses que je vivais au quotidien ne m'avaient pas suffit pour me convaincre de m'abandonner à Dieu. Je menais toujours une vie à moitié de péché et à moitié chrétienne, pourtant Dieu nous veut entier. En trois ans, je m'étais rendu compte que je n'étais jamais vraiment tombé gravement malade. Je n'avais eu aucun problème majeur (prison, accident) et malgré que je ne travaillais pas, je parvenais à manger et à survivre. N'est ce pas la preuve qu'il y a un Dieu qui existe et qui veille même sur les plus abandonnés ? Oui je le savais que quelque part il y avait quelqu'un qui veillait sur moi. Sinon je serais déjà mort. Et ça me faisait penser à une phrase que plusieurs personnes m'avaient dite : "Patrick Dieu t'aime beaucoup". A cette époque je ne réalisais pas l'importance et le poids de cette phrase. Un jour, pendant que je repensais à ma vie, à tout ce que j'avais vécu de beau, à la situation dans laquelle j'étais, alors une voix intérieure me parla et me dit : "Patrick abandonne-toi à Dieu, il n'attend que tu lui reviennes, tu t'es trop éloigné, remets-lui ta vie et tu n'auras plus de larmes, tu mangeras à ta faim, et il t'utilisera pour le servir". Cette voix intérieure me parla comme si elle était réelle.

Alors j'ai décidé dans un premier temps d'arrêter beaucoup de choses dans ma vie. J'ai décidé aussi de me faire baptiser, de me rapprocher vraiment de Dieu et de mener une vie chrétienne réelle, loin des choses de la terre. J'ai fait plusieurs jeûnes, avec pour conséquences que j'ai arrêté la cigarette, moi qui fumais depuis plus de10 ans et qui n'avais jamais pu arrêter la cigarette et l'alcool pendant une semaine. J'arrêtais tout cela par la puissance de Dieu qui seul peut tout. Oui c'était encore un signe de plus qu'Il était là et qu'il agissait dans ma vie. Mes jeûnes de prières répétés eurent pour conséquence de me détacher des choses matérielles. Je commençais à avoir une autre perception de la vie, des choses, plus spirituelle. J'ai donc pris la décision définitive et sans appel de tout remettre à mon Dieu. J'intensifiais les prières qui me permirent de recevoir des révélations, comme ce jour où j'ai fait un songe où on me révéla le psaumes 45, et où une voix me parla et me dit : "Tu les as vaincu, tu es un fils de Dieu, lis le psaume 45". J'ai compris que l'être humain ne devait se soucier de rien dans sa vie, et ne devrait pas rechercher les choses de la terre. Car la vie en Jésus n'est pas une vie de chair, mais une vie d'esprit.

Aujourd'hui je suis fier de parler de Dieu, de son fils Jésus. Je pense que mon aventure ne fait que continuer sur le chemin de Dieu, car plus le temps passe, plus ma foi devient inébranlable. Je sais que c'est le Seigneur qui nous transforme par sa seule grâce. Comme il a transformé l'eau en vin à Cana, et qu'il a fait de Saul qui persécutait son église, Paul son serviteur, ainsi il est en train de me transformer selon sa volonté, et selon son timing. Je sais que son plan pour moi est tellement merveilleux qu'il n'a jamais arrêté de m'appeler. J'ai traîné pour répondre à son appel mais ça y est, j'y suis. Même si je ne suis pas encore parfait, j'espère un jour être digne de son sang qu'il a versé pour nous sur cette croix glorieuse.


Aujourd'hui je vais mieux, de la dépression que j'ai connu il y a 3 et 4 ans, j'ai retrouvé la lumière, car j'étais dans le noir, sans aucun espoir, sans aucune lueur, juste une petite flamme qui me maintenait encore en vie. Moi qui ai été abandonné de tous mes amis, de mes proches que j'ai tant aidé et pour qui j'ai beaucoup donné, j'ai compris que je n'étais pas seul dans ma vie, que j'ai le meilleur ami du monde en la personne de Jésus. J'ai aussi compris qu'il fallait que je pardonne à tous ces gens qui m'ont laissé tombé et pour qui j'avais de la rancœur, car le pardon est la première preuve d'amour, et l'amour est le commandement le plus important du Seigneur (amour du prochain, amour de Dieu). J'ai pardonné et Jésus-Christ a soigné les blessures de mon cœur. Aujourd'hui sa lumière brille dans ma vie, cette lumière que j'aimerais communiquer à ceux qui sont dans le noir. Je lui ai tout remis, j'ai souvent stressé de ne pas être encore marié, mais je sais qu'il pourvoira à toute chose dans ma vie et au temps opportun.

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