J'étais anorexique, proche de la mort, mais Jésus m'a sauvée et guérie !

Quand j'étais petite, je croyais en Dieu sans trop vraiment comprendre qui était Dieu. Je priais pour mes animaux, ma famille... Vers l'âge de 7-8 ans, j'ai appris que ma mamie était malade, un cancer... J'ai prié pour elle mais malheureusement elle est partie. Mon papy est tombé malade lui aussi, un cancer également et j'ai prié pour que le Seigneur le garde mais il est décédé aussi. A partir de ce moment-là, je me suis éloignée de Dieu, ne comprenant pas pourquoi il n'avait pas répondu à ma prière. Ma mère croyait en Dieu mais elle s'est également éloignée de Lui à partir de ce moment-là. J'ai grandi en ayant cette incompréhension dans mon cœur et cette colère envers Dieu. A l'âge de 17 ans, mes parents se sont séparés et beaucoup de choses ont changées dans ma vie. J'avais l'impression de perdre le "contrôle" de celle-ci. J'étais complètement perdue, sans repères car à la séparation de mes parents, je ne voyais plus mon père (nous étions en froid).

J'ai commencé à faire un régime, à vouloir perdre seulement 5 kg, pour me sentir mieux. Je comptais toutes mes calories, je me pesais plusieurs fois par jour, je faisais beaucoup de sport. Je voulais perdre du poids et j'avais cette sensation de "contrôle" qui était devenue addictif, je me sentais forte comme si rien ne pouvait m'atteindre ! Les mois, les années ont passés, les 5 kg voulus étaient perdus depuis longtemps mais j'étais prise dans l'engrenage de l'anorexie ! Je réduisais de plus en plus mes calories , ne mangeant plus que 30g de salade par jour. La nourriture me dégoûtait, j'avais perdu la sensation de faim depuis bien longtemps. Je me forçais à "manger" ce petit rien. Je voyais ma santé se dégrader d'années en années mais je continuais parce que je ne me voyais pas vivre sans. Ma mère a rencontré une personne à son travail qui lui a parlé de Dieu. Ma mère qui s'était éloignée de Dieu était heureuse d'entendre parler de Lui dans ce moment difficile. Ma mère a commencé à me parler de Jésus, qu'il est amour, la vérité, le chemin. Mais je ne voulais pas l'écouter, je lui disais qu'elle me parle pas de ça parce que ça me "saoulais". Ma mère continuait à m'en parler mais un peu moins. Elle allait aux réunions et me racontait que Dieu pouvait me guérir ! Je ne la croyais pas : pourquoi n'avait-il pas guéri mes grand-parents ?

L'anorexie progressant, je suis tombée en dépression. J'étais devenue un robot sans cœur, sans âme avec une haine intense et profonde contre moi-même. Je n'en pouvais plus, je ne me reconnaissais plus, je ne pleurais ni ne rigolais, c'était devenu trop dur. De plus, cette maladie me faisait vraiment souffrir. Un soir, j'avais pris la décision de mettre fin à mes jours et ce soir-là, je ne sais pas pourquoi, j'ai prié. Je me suis dit que de toute façon je n'avais rien à perdre ! J'ai crié à Dieu mon désespoir, ma détresse et ce soir-là j'ai ressenti une force envahir mon corps, mon être. Je n'avais plus d'idées noir, plus de tristesse. Dieu m'avait redonné une nouvelle âme ! Merci Seigneur ! A partir de ce moment-là, j'avais compris que Dieu m'aimait et qu'Il est plein de bonté envers nous. J'ai vécu une période magnifique, pourtant toujours dans l'anorexie. Mais Dieu m'avait redonné l'espoir ! L'espoir que rien n'est jamais perdu grâce à Dieu !

Mais la maladie, elle n'avait rien à faire de tout ça, elle continuait son chemin, fatiguant de plus en plus mon corps et mon mental jour après jour... J'avais la foi, je priais, j'aimais Dieu mais je ne voulais pas guérir, je savais que Dieu était capable de me guérir, j'en étais persuadée, mais je ne voulais pas. A partir de novembre 2012, la maladie a commencé à se faire ressentir de plus en plus. Dans mon cœur je me disais que je ne verrai pas l'année 2013 . Fin mars, des œdèmes dus aux carences ont commencé aux pieds puis, tout doucement, tout le corps jusqu'au visage. Ma mère me parlait d'hospitalisation mais je ne voulais en aucun cas y aller ! Tout le mois d'avril, les œdèmes avaient progressé et je ne pouvais même plus marcher à cause du poids. C'était extrêmement douloureux et lourd. Fin avril, l'eau qui était dans mon corps (rétention d'eau) sortait de ma peau tellement j'étais gonflée. De l'eczéma est apparu sur tout le corps et c'était très douloureux. Je me voyais mourir ! J'ai eu très mal.

Un soir j'étais épuisée, j'avais peur, j'ai appelé ma mère en pleurs à 5 h du matin, elle est venue et nous avons prié. Cette nuit-là j'ai prié la guérison, je voulais sortir de cet enfer et donner ma vie à Dieu car Dieu ne voulait pas ça pour moi et j'aimais trop Dieu pour laisser la maladie me tuer . Le lendemain matin, les œdèmes étaient toujours là mais je savais en mon cœur que j'étais guérie ! Ma mère a appelé les urgences. Je ne voulais pas y aller, j'avais très peur mais je l'ai fait pour Dieu car j'avais confiance en Lui ! Aux urgences, les médecins m'ont dit que mes taux étaient très critiques. Je devais être transférée à l'hôpital dans la soirée. Ma mère était avec moi, nous avons été emmenées à l'hôpital mais malheureusement deux jours plus tard, à cause d'une perfusion mal désinfectée : infection du sang ! En urgence, transfert dans un autre hôpital en réanimation. Les médecins disaient que c'était très grave, surtout dans mon état !

Tous les gens de l'église ont prié pour moi à ce moment-là. J'ai été sous antibiotique seulement à partir du 2ème jour. Deux jours plus tard j'allais déjà mieux, alors que les médecins m'avaient dit dix jours ! Merci Seigneur ! Ils ont traité aussi mes œdèmes et quelques jours plus tard, quand les œdèmes n'étaient plus là, je me suis vue maigre ! Et je n'aimais pas ! Ensuite, au bout d'une semaine de réanimation, j'ai été transférée en service endocrinologie dans une chambre normale, juste le temps de reprendre un peu des forces. La première chose que j'ai faite, c'est manger un petit bout de madeleine pour montrer à ma mère que j'étais guérie. Mais les jours passaient et je ne voulais rien manger de plus qu'une tomate. Alors mes proches avaient du mal à y croire, même si moi je le savais, je le sentais en moi que ce blocage n'étais plus là. La nourriture ne me dégoûtait plus ! Mais je ne voulais pas manger à l'hôpital.

Après quinze jours à l'hôpital, je n'en pouvais plus, je voulais sortir ! J'en ai parlé au docteur mais mes taux étaient trop bas, c'était trop dangereux. J'ai dit au médecin que je ne resterai pas plus de deux jours de plus. J'ai prié que le Seigneur augmente mes taux car je ne pourrai pas rester plus longtemps. La nuit de la veille de ma sortie, j'ai retrouvé une sensation que j'avais perdue depuis bien longtemps : la faim ! J'étais euphorique, je pensais à manger. Ça m'a empêchée de dormir mais j'étais tellement heureuse ! Deux jours plus tard, mes taux étaient bons, j'ai pu sortir ! Merci Seigneur !

Le jour de ma sortie, je n'avais pas dit à ma mère que j'avais retrouvé la faim. Nous sommes sorties et je lui ai dit que je voulais aller à Macdonald's mais elle a dû penser que je voulais un coca light comme à mon habitude. En rentrant dans le fast-food, j'ai dit à ma mère que je voulais des frites. Elle est restée étonnée ! Et un hamburger aussi, elle m'a demandé si j'étais sûre. Je lui ai répondu : "Oui j'ai faim !". Elle est restée sans mots. Ce jour le miracle que Dieu a fait en moi était là ! Je mangeais, je prenais plaisir et je ne culpabilisais pas ! Chose magnifique aussi : malgré que pendant des années les quantités que je mangeais étaient minuscules, mon estomac tolère bien des quantités normales par la grâce de Dieu !

J'ai donné ma vie à Dieu et Dieu m'a offert un amour incomparable dans mon cœur. Il me comble au delà de tout ! Maintenant c'est Lui qui dirige ma vie car Lui seul me guidera vers le bon chemin ! J'étais quasiment morte et Dieu m'a redonné vie ! Il a brisé mes chaînes et donné la vraie liberté ! Gloire à Dieu ! Merci Seigneur ! Dieu est magnifique !

Que Dieu vous bénisse, merci d'avoir pris le temps de me lire !