Jugements hâtifs

Jugements hâtifs Jugements hâtifs

« L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. »
1 Samuel 16.7

Lors d’un voyage organisé, dans une chaleureuse ambiance de communion fraternelle, une dame restait visiblement en retrait… « Qu’elle a l’air triste, me suis-je dit… Elle ferait mieux de savourer ces belles vacances, comme nous tous ! » J’avoue qu’elle me semblait peu attirante… Jusqu’au jour où je me suis retrouvée assise à côté d’elle à table.

C’était une ancienne missionnaire… qui venait d’enterrer sa mère deux jours avant le départ en voyage ! « Je voulais annuler, mais mes amis m’ont tous conseillé de partir, m’a-t-elle dit, les larmes aux yeux. Mais j’aurais mieux fait de ne pas suivre leur conseil. Je n’arrive pas à surmonter ma peine… »

Combien je compatissais au sort de cette dame, et à quel point je regrettais de l’avoir mal jugée au départ !

Le sacrificateur Éli a lui aussi commis une terrible erreur de jugement. Voyant Anne prier silencieusement dans le temple, l’air hébété, il a cru qu’elle était ivre, et il lui a recommandé d’aller cuver son vin ailleurs. Anne a alors répondu poliment :

« Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n’ai bu ni vin ni boisson enivrante ; mais je répandais mon âme devant l’Éternel. Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c’est l’excès de ma douleur et de mon chagrin qui m’a fait parler jusqu’à présent. »
1 Samuel 1.15

Éli a aussitôt regretté sa méprise.

Une expression anglaise affirme qu’avant de juger quelqu’un, on devrait chausser ses souliers, autrement dit se mettre à sa place. Combien nous sommes souvent prompts à juger et à condamner, alors qu’il nous manque de nombreuses pièces du puzzle ! La loi française fait bénéficier les prévenus de la « présomption d’innocence » : tant qu’on ne peut pas produire de preuves irréfutables contre eux, ils sont considérés comme innocents. Serons-nous plus intransigeants dans l’Église du Seigneur, où devraient pourtant régner l’amour et la compassion ? Condamnerons-nous sans discernement, au risque d’arracher le bon grain en même temps que l’ivraie ?

Ma prière de ce jour

Seigneur, je te demande pardon pour toutes les fois où j’ai jugé hâtivement les autres. Apprends-moi la compassion. Donne-moi le discernement et la sagesse qui me font si souvent défaut. Je veux avoir un cœur comme le tien et bénir les autres au lieu de les condamner à la hâte. Amen.

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