L'abstinence sexuelle dans le célibat

L'abstinence sexuelle dans le célibat

Pratiquer l’abstinence lorsqu’on est célibataire est une décision acceptée et valorisée dans le corps de Christ, mais incomprise dans le monde séculier. Lorsque je mentionne le célibat, j’inclus également les personnes en couple non mariées.

Comment célébrer au quotidien l'abstinence, ce principe assez clivant dans la société actuelle ?

J’aimerais vous partager mon parcours. Je n’ai pas toujours pratiqué l’abstinence et cela remonte au temps où je ne connaissais pas encore Jésus. Néanmoins, aujourd’hui je m’efforce avec joie de persévérer sur cette voie tant que je n’aurai pas prononcé les vœux de mariage avec mon compagnon de destinée. 

M’abstenir, malgré moi

Lorsque certaines situations, indépendamment de notre volonté, semblent chaotiques au premier plan, c’est en prenant du recul que nous percevons une pierre précieuse dans cette boue infâme. Oui, ce n’est pas souvent évident de retenir le côté positif dans des moments de peine et de douleur insupportables. Mais n’est-ce pas réconfortant de savoir que dans cette détresse, Dieu a le dernier mot ?

Je n’ai pas d’excuses pour justifier les erreurs commises plus jeunes, d’autant plus que certaines ont laissé des marques invisibles. Mes choix néfastes m’ont causé de nombreux maux. Je n’avais pas la même proximité avec Jésus que je l’ai actuellement.   

J’étais une adolescente d’apparence joviale et innocente, mais l’intérieur était beaucoup plus obscur. À sept ans, peut-être moins, sur une longue période j’ai été victime d’abus sexuels par un de mes oncles. Ce calvaire n’était pas seulement physique, mais psychique. La douce perception de la vie dans mes yeux d’enfant a été pervertie.

À l’adolescence, je voulais grandir trop vite et fréquenter de jeunes hommes plus « matures ». Malheureusement, je suis tombée dans une relation toxique à 16 ans. Comment décrire ce garçon ? Employer le terme « pervers narcissique » serait un euphémisme. Il m’a violenté physiquement, sexuellement et psychologiquement. Je ne me souviens plus comment ces séquences dramatiques se sont terminées. Ce dont je me souviens était les plaies internes et externes. C’est à ce moment que je ne pouvais plus avoir de rapports sexuels. La jeune fille exubérante que j’étais se retrouvait bloquée et frustrée. Je me souviens que j’appelais ce sentiment « ma malédiction », car en couple je ne pouvais pas passer à l’acte. Mes anciens partenaires mettaient fin à la relation lorsqu’ils s’apercevaient que je n’arrivais pas à aller plus loin.

L'abstinence, mon garde-fou

Lorsque je me remémore certains épisodes du passé, un sentiment de gratitude m’enveloppe. Je m’exclame : « heureusement que ! Oui, heureusement que je n’ai pas pu. Heureusement que cela n’a pas fonctionné. Heureusement qu’il m’a quitté »... Cela vous semble-t-il vous aussi familier ?

Avec de la distance, cette chose que j’appelais « malédiction » était plus ou moins une protection en fait.

Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostituée est un seul corps avec elle? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. 1 Corinthiens 6.16

J’ai rencontré de nombreux hommes, et je tombais toujours sur le même profil. À croire que sur mon front il était indiqué : « fille sensible, facile à manipuler ». Le dénominateur commun de ces anciennes fréquentations était l’infidélité. Ces messieurs n’étaient pas seulement irrespectueux, calomniateurs, méprisants, mais des experts dans la tromperie. Ils multipliaient les « conquêtes ».

Je n’étais toujours pas chrétienne à cette époque, toutefois je commençais à aimer l’abstinence, car cela gardait mon âme de tout lien charnel. 

«Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme.» 1 Pierre 2.11

J’ai enfin choisi l'abstinence 

Je ne cessais de collectionner les mauvaises connexions. Mais en juillet 2011, j’ai eu ma plus belle rencontre. Ce rendez-vous m’a sauvé. J’ai connu le vrai amour et la vraie amitié. Dans cette nouvelle relation, je me sentais pleinement délivrée. Une intimité sincère s'est installée. J’étais libre et mon cœur s’illuminait quand je le contemplais. Je scandais son nom dans ma chambre, chaque matin et chaque soir. Oui, Jésus est merveilleux. Il m’a appris à prendre soin de mon corps et à le consacrer, car j’ai de la valeur à ses yeux. Il m’a fait prendre conscience que le Saint-Esprit habite en moi et que je suis son temple. J’ai donc cette responsabilité de nettoyer, de purifier et de parfumer mon corps. Je ne peux plus le souiller. 

Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. 1 Corinthiens 6.20

Avec Jésus dans mon cœur, le mot « abstinence » a du sens. Je comprends enfin sa réelle signification. Ce n’est plus le fruit d’un traumatisme, ou un état que l’on m’a imposé.

Oui, je choisis l’abstinence dans cette saison où je suis célibataire !

À travers ce choix, je veux honorer celui qui vit en moi. Si vous éprouvez des difficultés à vous imprégner de ce principe, ne culpabilisez pas. L’Éternel est votre force. Vous pouvez compter sur lui. Il vous communiquera cette capacité à résister à toute chose qui vous éloigne de sa volonté.

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