Katrina

Katrina

Il pleuvait des cordes, j’avais rarement vu autant d’eau. Ce n’était pourtant que la queue de l’Ouragan et j’imaginais sans peine la violence de ce qui avait précédé. Je regardais par la fenêtre mes beaux tournesols. La veille encore, ils s’élevaient à dix pieds de haut, superbes, présentant leur face au soleil avec arrogance. Ils pliaient maintenant piteusement sous les hallebardes, dégoulinants. Je crois qu’ils pleuraient.  Mon dos suivait la même pente, accablé par la tristesse de ce que je venais de voir aux nouvelles. Encore une fois, les pauvres, les faibles, les sans défense, payaient pour la bêtise d’autres hommes. Lèverions-nous le poing contre Dieu alors que les hommes seuls, une fois encore, sont à blâmer ?

En 1718, lorsque Jean Baptiste LeMoyne, Sieur de Bienville, est venu de son Québec natal installer la colonie à cet endroit pour le compte de la couronne de France, quelles étaient ses motivations ? Le bien-être et la sécurité de ses habitants ? Sûrement pas. C’était un endroit marécageux, régulièrement inondé, infesté de moustiques qui donnaient des fièvres, il y régnait une chaleur étouffante, tout pourrissait à cause de l'humidité, et régulièrement, des tempêtes terribles s’y abattaient. Un Eden ! Il a installé la colonie à cet emplacement  pour deux raisons : la France rivalisait alors de façon féroce avec l'Angleterre pour dominer le continent Nord Américain, et l'embouchure du Mississippi était un endroit commercial stratégique : par le Lac Ponchartrain, on pouvait aisément remonter les terres jusqu’au Québec, et par le Golfe du Mexique, l’Atlantique, puis la France. Que de beaux profits en perspective ! Puis la ville a dû grandir, on a construit des digues, qui ont empêché les sédiments du Fleuve Mississipi de consolider les marais qui protégeaient autrefois la ville des inondations et des tempêtes. Puis on a creusé des puits de pétrole (la manne noire à gros profits) qui ont achevé de fragiliser les marais protecteurs. Avec ce pétrole, les hommes se sont mis à polluer, réchauffant irrémédiablement l’atmosphère, provoquant un changement de température de l’Océan...rendant de plus en plus féroces et destructeurs les ouragans et tempêtes tropicales.  Pour couronner le tout, les fonds fédéraux destinés à la protection contre les inondations ont été coupés, empêchant la rénovation et la consolidation des digues. Un enchaînement de mauvaises décisions, l’appât du gain, les péchés répétés contre la Nature créée par Dieu, et voilà un désastre terrible, des enfants orphelins, des familles décimées, des hommes ruinés et des femmes en pleurs. Comme le dit le professeur Aguirre du Disaster Research Center de l’Université du Delaware : « C’était tout à fait prévisible, Dieu n’a rien à voir dans l’affaire, ce sont les hommes qui ont provoqué ce désastre. »

On a vite fait de lever le poing contre Dieu pour l’accuser de toutes nos misères, mais a-t-il eu son mot à dire dans toutes nos décisions ? A-t-il approuvé nos choix ? Ont-ils étaient faits dans la crainte de Dieu et le respect de sa Parole ? Les gens qui s’entêtent à ne pas vouloir croire en leur Sauveur cherchent tous les prétextes pour justifier leur folie : « Ah, ha ! et où il est ton Bon Dieu ? Que fait-il ? S’il est si bon et si puissant, pourquoi cela arrive-t-il ? » Et si chacun balayait sa cour avant de dire de pareilles folies ? Réfléchissez bien, et remontez la pelote : A la source des misères qui nous indignent, qu’y-a-t-il vraiment ? 1 Tim 6:10

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