La Bible parle moins de la famille que des familles

La Bible parle moins de la famille que des familles

Il est généralement reconnu qu’il n’y a pas, à proprement parler, un modèle biblique de la famille. On peut le comprendre : la Bible couvre plusieurs siècles d’histoire et chacune de ces époques est différente, sur le plan tant culturel qu’historique. Ainsi la Bible présente des hommes et des femmes, vivant selon des modèles familiaux très différents : Abraham, David, Joseph et Marie, etc. Plusieurs traits en rapport avec la famille se modifient d’une culture à l’autre et d’une époque à l’autre ; l’institution familiale est élastique, justement parce qu’elle répond à des besoins variables.

Il n’y a pas un modèle biblique de la famille, néanmoins, il y a dans la Bible des repères et des grands principes, entre autres ceux affirmés dans Genèse 2 : 24. " L’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme et les deux deviendront une seule chair ".

La valeur fondatrice de Genèse 2 : 24 est confirmée par la reprise de ce texte par Jésus et l’apôtre Paul. Il est cité 4 fois dans le Nouveau Testament et sert de pierre angulaire aux développements sur la vie du couple et de la famille, selon la volonté du Créateur. Dans ce texte de la Genèse, trois " événements " successifs marquent la fondation de la famille : la séparation d’avec la génération précédente, l’attachement mutuel et le devenir commun. On peut donc dire que la famille voulue par Dieu commence par un couple stable qui s’attache de manière durable ; il est séparé des parents, bien qu’uni à eux, et appelé à vivre avec ses propres enfants.

Mais le texte de Genèse 2 : 24 implique davantage : la famille est le lieu où passé, présent et avenir se croisent et s’entrecroisent, sans pour autant se confondre. Parce que les enfants sont liés à leurs parents, ils partagent une histoire commune avec eux. C’est ce que l’on peut appeler " la mémoire du passé ", celle qui nous lie aux générations qui nous ont précédés. Ensuite, mari et femme s’engagent à être " solidaires dans le temps ", puisque l’intention de Dieu est que les mariés demeurent ensemble, pour le meilleur et pour le pire, le temps qu’il leur reste à vivre ! Enfin, par les enfants que Dieu leur accorde, les parents peuvent " prolonger " leur propre histoire. Il y a donc aussi  " continuité dans le temps ", par les générations qui se succèdent. Mémoire du passé, solidarité et continuité dans le temps : on retrouve aussi ces trois repères dans l’enseignement biblique sur la famille.

La Bible parle moins de la famille que des familles !
C’est un aspect de l’enseignement biblique qui surprend encore bon nombre de lecteurs aujourd’hui. Les Ecritures nous parlent de la famille d’Isaac et de Rébecca, de Jacob et de Rachel, de Ruth et de Boaz, de Priscille et d’Aquillas, etc., mais n’enseignent pas la famille de manière théorique ou systématique. Sur ce sujet, comme sur tant d’autres, la Bible nous enseigne de biais, à l’occasion. Il faut dégager l’implicite qui correspond à l’explicite.
En découvrant ces familles de la Bible, deux constats s’imposent. Il n’est pas difficile de s’identifier à elles - à leurs joies, leurs échecs, leurs manquements, leur génie... - tant elles nous ressemblent. Mais il est vrai aussi qu’au travers des portraits de famille qui nous sont brossés, le meilleur côtoie le pire ! Quand ce n’est pas le meilleur, parfois, qui devient le pire (l’inverse est vrai aussi, heureusement).
Et c’est par le moyen de toutes ces personnes, ordinaires pour la plupart, que Dieu accomplit ses plans et réalise ses promesses. La famille est objet de ses soins et bénéficie de ses bénédictions " jusqu’à mille générations ", affirme la Bible ! Nous pouvons aujourd’hui encore prendre les promesses de Dieu à notre compte.

De nombreux textes des Ecritures font une comparaison entre les relations que Dieu a avec son peuple et les relations familiales. C’est là un des enseignements fondamentaux de la Parole en matière de famille : quand Dieu veut nous faire comprendre l’alliance d’amour qu’il contracte avec les hommes, quand il veut dire la force de son intimité, ou expliquer sa persévérance, sa justice et sa pédagogie à notre égard, c’est souvent la famille des hommes qui lui sert d’illustration.

L’Eternel châtie comme un père l’enfant qu’il chérit... (Proverbes 3 : 12)
Je suis un père pour Israël (Jérémie 31 : 9)
Si je suis père, où est l’honneur qui m’est dû ? (Malachie 1 : 6)


Deux textes du Nouveau Testament sont particulièrement significatifs : la parabole du fils prodigue dans Luc 15, qui compare l’amour de Dieu à celui d’un père de famille, ainsi que le chapitre 12 de l’épître aux Hébreux, qui fait d’intéressants parallèles entre la pédagogie de Dieu et celle que tous les parents devraient avoir à l’égard de leurs enfants.

La Bible "A la Colombe" souligne aussi dans ses notes de lecture que le sentiment de pitié, de miséricorde, de tendresse décrit par les auteurs bibliques, s’exprime par un mot qui signifie «les entrailles», ou par l’expression : " des entrailles de miséricorde " (Psaume 40 : 12 ; 69 : 17 ; Luc 1 : 78). Ces mots, employés aussi bien en parlant de Dieu que des hommes, évoquent l’attachement maternel de la femme pour son enfant, et peuvent parfois se traduire par : le cœur.

En partenariat avec www.famillejetaime.com et www.missionvieetfamille

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