La paix au travers d'un Seigneur ressuscité

La paix au travers d'un Seigneur ressuscité

« Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : la paix soit avec vous ! » (Jean 20 :19)

Personne d’autre qu’un Sauveur ressuscité ne peut parler de paix à qui que ce soit. « La paix soit avec vous » fut la salutation bénie du Prince de la Vie à Ses disciples après Sa victoire sur la mort, la tombe et l’enfer.

Cette salutation bénie, acquise par le Prince de Paix au prix de Son propre sang, était la joyeuse nouvelle du cantique des anges dans la nuit de la nativité de notre Seigneur. Nous lisons dans l’évangile de Luc :

« Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’Il agrée ! » (Luc 2 :13-14). Nous, les humains déchus, nous pouvons avoir la paix malgré les épreuves, une paix qui a été acquise au prix du sang de Christ.

Cette paix entre Dieu et les hommes fut détruite au jardin d’Eden. La paix du cœur et la paix entre les hommes disparurent. Le premier homme né sur la terre fut un meurtrier. La jalousie, l’esprit vindicatif, la haine et la méchanceté envers Dieu et notre prochain sont la conséquence de cette chute. Hors de la Grâce modératrice de Dieu, la vie sur terre serait un véritable enfer.

Les disciples ont été façonnés dans l’opprobre et dans la culpabilité, Pierre avait renié son Seigneur, et les autres l’avaient abandonnés, ils vivaient dans la crainte pour leurs vies, mais lorsque ressuscité, Jésus lui-même se manifesta, Il ne leur fit pas de reproches pour leur désertion.

Ainsi en est-il lorsque nous présentons pour Le rencontrer face à face avec toute la misère de nos chutes, tous nos défauts, l’amertume de nos attitudes et nos l’iniquité de nos péchés par omission ou commission. Il jettera dans la Mer du Pardon éternel qui se trouve derrière Lui tous nos désaccords et nos divisions misérables. Comment le savons-nous ? « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement, ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui s’y sont attachés. » (Héb 13 :8-9)

Nous ne pouvons pas nous autoriser à dialoguer avec Satan et d’avoir des doutes et des craintes qui nous troublent. Nous devons regarder au-delà de nous-mêmes et de nos désaccords, et nous trouverons la paix dans un Seigneur ressuscité qui a remporté la victoire sur le péché, la mort et la tombe.

Hier précisément, ainsi que nous le lisons dans l’évangile de Jean au chapitre 16, c’est la dernière chose en effet que Jésus a dite à ses disciples avant qu’Il ne soit crucifié : « Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16 :32-33)

« Paix » a été hier la salutation au monde de notre Sauveur, « Paix » est encore Sa salutation au monde d’aujourd’hui. Dans l’évangile de Jean Il a précisé ce qu’Il voulait dire par ce mot « Paix » : « Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit . Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jean 14 :26-27) Ainsi, nous apprenons que nous pouvons avoir une paix parfaite en toutes circonstances et que cette paix est pour toute l’éternité.

Les premiers mots de notre Sauveur ressuscité ont été : « Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jean 20 :15)

Notre Sauveur ressuscité était encore en train de s’occuper des affaires de Son Père. Lisons dans le livre du prophète Esaïe : « L’esprit du Seigneur est sur moi, car l’Eternel t’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance ; pour publier une année de grâce de l’Eternel, et un jour de vengeance de notre Dieu ; pour consoler tous les affligés ; pour accorder aux affligés de Sion, pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, une plantation de l’Eternel, pour servir à sa gloire » ( Esaïe 61 :1-3) Il console encore ceux qui sont affligés, éprouvés et tourmentés par Satan, Il parle encore de paix au cœur de ceux qui sont éprouvés et harcelés par Satan.

Lorsque nous recevons la foi pour reconnaître notre Seigneur ressuscité, chaque membre de la maison de Dieu obtient la réponse à la question « Pourquoi pleures-tu ? » Et c’est ce qui fait défaut lorsque nous n’avons pas la paix. Lisons dans le livre du prophète Esaïe : « Il anéantit la mort pour toujours ; le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; car l’Eternel a parlé. » (Esaïe 25 :6)

La deuxième question de notre Sauveur était encore plus précise : « Qui cherches-tu ? » autrement dit : Que cherches-tu chez les morts ? Vous ne pouvez chercher dans les choses de la vie présente et les choses de la mort et y trouver Jésus. Elle était en train d’examiner le tombeau pour trouver le Christ vivant. Avait-elle oublié les paroles que Jésus avait dites à Marthe juste avant de ressusciter Lazare ? « Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. Je sais lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, Quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. Ayant ainsi parlé, elle s’en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa sœur, et lui dit : Le maître est ici, et il te demande. » (Jean 11 :21-28)

Remarquez que Marie était tellement absorbée dans son amour pour Jésus qu’elle pensait que tout le monde savait ce qu’elle cherchait, en répondant à la question de Jésus « Qui cherches-tu ? » Elle a parlé trois fois de « Lui » sans mentionner Son nom : « Jésus lui dit : Femme pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’a emporté, dis-moi où tu l’as mis et je le prendrai. » (Jean 20 :15)

Tout comme la Sulamithe s’adressant aux gardes, Marie pensait que tout le monde savait qui était l’objet de la passion de son coeur « Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée :Avez-vous vu celui que mon cœur aime ?» (Cantique des cantiques 3 :3)

C’est dans de tels moments où nous sommes au bout de nos limites que notre Sauveur, se révèle pour parler de paix. Alors que Marie avait atteint les limites de son anxiété dans la recherche de Jésus, Son Seigneur et Sauveur ressuscité se révéla lui-même à elle comme le Roi de Paix, tandis qu’elle continuait à implorer « Seigneur, si c’est toi qui l’a emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai. » (Jean 20 :15) Réalisait-elle qu’emmener le corps était une tache au-dessus de ses forces? Toutefois la force s’accomplit parfaitement au travers de la faiblesse.

Il est important que nous prenions note que c’était la deuxième fois que notre Seigneur s’adressait à Marie. Il l’a d’abord appelée « Femme » et lui a parlé comme Dieu parle à Sa créature, mais en l’appelant par son nom, Il s’est adressé à elle comme son Sauveur, son Rédempteur !

Quand Dieu nous appelle par notre nom, Il révèle la relation familiale dans laquelle Il est entré avec nous. « Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, je te célèbrerai au milieu de l’assemblée. » (Héb 2 :11-12) En nous donnant Son Esprit, le Seigneur nous appelle par Son nom de façon à ce que les autres puissent voir Christ formé en nous.

Voyez dans le livre de l’Exode combien cette relation est implicite lorsque Moïse implorait le Seigneur : « Cependant, tu as dit : Je te connais par ton nom, et tu as trouvé grâce à mes yeux. » (Exo 33 :12) Cela signifie que nous sommes frères avec Christ et membres de la famille de Dieu. Lorsque Dieu nous appelle par notre nom, cela signifie que nous avons trouvé grâce à Ses yeux.

Les propres paroles de notre Sauveur encouragent cette relation familiale intime que Christ a avec ceux qu’Il appelle par leurs noms : « Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce q’elles connaissent sa voix. » (Jean 10 :3-4)

Ainsi que nous le lisons dans le livre d’Esaïe, lorsque notre Seigneur nous appelle par notre nom, Il scelle notre rédemption : « Ainsi parle maintenant l’Eternel qui t’a créé, ô Jacob ! Celui qui t’a formé, ô Israël ! Ne crains rien, car je te rachète, je t’appelle par ton nom : tu es à moi. » (Esaïe 43 :1)

En même temps que le sceau béni de l’Esprit, va notre certitude que nous avons à suivre les pas de notre Berger qui marche devant nous : « Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; et les fleuves, ils ne te submergeront point ; si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t’embrasera pas. Car je suis l’Eternel ton Dieu, le Saint d’Israël, ton sauveur ; je donne l’Egypte pour ta rançon, l’Ethiopie et Saba à ta place. » (Esaïe 43 :2-3) Voyez la relation personnelle que notre Sauveur ressuscité a avec ceux qui Le suivent.

Voyez comment Marie passe immédiatement de l’anxiété de la recherche du Vivant parmi les morts à une paix parfaite dans la soumission parfaite au Christ ressuscité : « Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en Hébreux : Rabbouni ! C’est-à-dire, Maître ! » (Jean 20 :16) Un mot de son Maître fut suffisant pour transformer une Marie anxieuse et larmoyante en une adoratrice qui avait trouvé une paix parfaite.

Le même jour, immédiatement après s’être révélé à Marie, Le Seigneur Jésus vint parler de paix à Ses disciples dont le cœur était rongé d’inquiétude.

Leur première réaction ne fut pas comme celle de Marie, Ils prirent peur ainsi que nous pouvons le lire dans l’évangile de Luc : « Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous, saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit. » (Luc 24 :36-37)

Notre Sauveur béni se manifeste de plusieurs façons. Voyez de quelle manière Il donne la paix à Ses disciples en raisonnant patiemment avec leur logique : « Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds.» (Luc 24 :38-40)

Notre saint Seigneur a une façon de Se révéler à Son troupeau qui Lui est propre. Les disciples peuvent avoir pensé qu’ils ont été abandonnés, mais voyez comment notre Seigneur a révélé qu’ils étaient appelés par leur nom. Comment savons-nous que le Seigneur nous appelle par notre nom ? Nous expérimentons cela de plusieurs façons : « Sion disait : L’Eternel m’abandonne, le Seigneur m’oublie ! Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, moi je ne t’oublierai point. Voici,, je t’ai gravée sur mes mains ; tes murs sont toujours devant mes yeux. »(Esaïe 49 :14-16) Jésus s’est révélé Lui-même à Ses disciples en leur montrant que leurs noms étaient gravés sur les paumes de Ses mains, et c’est ainsi qu’Il leur a montré qu’Il pouvait parler de paix.

L’évangile de Jean montre Jésus dans une dimension différente de celui de Luc, Il révèle Jésus, Fils de Dieu, comme le montre sa façon de voir au chapitre 20 et au verset 19 et 20 : « Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand il leur eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. » L’évangile de Jean ne rapporte pas les défaillances de la chair comme celui de Luc qui nous enseigne le « Fils de l’homme » et nous montre les faiblesses charnelles des disciples, mais Jean a omis tout cela. Il n’a pas dit que la joie quelquefois se manifestait à retardement

L’évangile de Jean montre ainsi qu’il y a un rapport étroit entre les actions de Christ et la Parole qu’Il enseigne : l’action de montrer les blessures de Ses mains est liée à la paix qu’Il leur annonce. Les marques à Son côté et sur Ses mains révélaient non seulement Son identité, et n’étaient pas non plus les trophées de Sa victoire sur la mort et sur le tombeau, mais elles leur ont enseigné, tout comme elles l’enseignent à vous et à moi, le prix de la Paix qu’Il a faite pour nous avec un Dieu Saint et Juste par Sa mort sur la croix.

En disant « La paix soit avec vous », Il déclare que par son expiation, l’inimitié entre les pécheurs déchus et Son Père Saint a été supprimée par Son expiation, ce qui revient à dire qu’Il a acquis la réconciliation : « Ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient prés ; car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. » (Ephésiens 2 :15-19)

Quand Il parle de paix à nos cœurs, Il enlève toute peur des conséquences du péché.

« Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. » Leurs frayeurs disparurent, leurs attentes furent comblées et leurs cœurs satisfaits car à présent, bien sûr, leur Seigneur et Maître avait bien accompli ce qu’Il avait promis.

« En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira : vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. La femme, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joi e. » (Jean 16 :20-22)

Dans la foi, il y a une joie que ni Satan ni le monde ne peuvent nous ravir.

Texte traduit par François Noël.

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