La porte étroite

La porte étroite
Lecture : Matthieu 7:13-14

Plusieurs types d’événements jalonnent le cours d'une vie. Certains d'entre eux, les moins nombreux en réalité, sont indépendants de notre volonté, les autres sont les conséquences directes ou indirectes de nos choix.

L'homme a été créé par Dieu, libre de ses choix. Cette liberté s'est considérablement émoussée lorsqu'Adam et Ève ont fait le choix de croire aux mensonges du diable. C'est en effet de cette désobéissance délibérée que sont issus toutes les addictions, les dépendances, et autres esclavages dus à la pratique du péché sous une forme, ou sous une autre.

L'examen attentif des processus découlant des deux voies possibles lors d'un choix, peut nous permettre de comprendre pourquoi la porte étroite, et le chemin difficile proposés par Dieu, sont bien plus profitables à un homme que la route facile conseillée par ce que nous désignons souvent par notre « nature charnelle ».

Le choix d'obéir à ses sentiments, à ses désirs, à ses passions est toujours beaucoup plus agréable, plus naturel, que le choix de l'obéissance à Dieu et du renoncement à soi-même. C'est sur ce phénomène que Satan s'est appuyé pour convaincre Ève de prendre le fruit défendu (Genèse 3:4-5). Le résultat a été tout à fait conforme à ce qu'il attendait : « La femme vit que l'arbre était bon à manger, agréable à la vue, et propre à donner du discernement » (Genèse 3:6). Nous connaissons tous les conséquences terribles de son choix.

Dans notre siècle, ce même procédé s'affirme chaque jour comme étant d'une efficacité redoutable. L'ennemi de nos âmes sait faire croire que la voie qu'il propose, la voie facile, est une route pavée d'or et bordée de satisfactions diverses. Dans la réalité, il en est tout autrement, et les conséquences de certains mauvais choix remplissent les hôpitaux et les prisons, alors que pour les autres, ce sont des cœurs brisés, des couples détruits, des hommes et des femmes poursuivis par la haine, par la rancune, par les désirs de vengeance … J'ai vu beaucoup de gens emprunter cette route, sans se rendre compte que leur liberté était factice, et que bientôt il se retrouvaient prisonniers de leurs mauvaises habitudes. Trop manger, trop boire, est un type de vie qui entraîne toujours une dépendance, et le plus souvent des désordres dans la santé. Fumer, se droguer offre peut-être de bonnes sensations au début, mais elles se transforment vite en enfer lorsque les addictions et le manque prennent les rênes des vies qui se voulaient libres et se retrouvent sous le pire des esclavages. La vie d'un Casanova, qu'il soit homme ou femme, devient vite une seconde nature qui l'empêche de vivre une vie de couple épanouie et une vie de famille stable. Que dire, encore, de tous ceux qui n'hésitent pas à acheter tout ce qui leur fait envie, des conséquences du jeu sur toute une famille, des tourments endurés par ceux qui côtoient un avare ou un cupide …

Toujours, la « porte » semble large, et la « route » dégagée et agréable sur ces voies. Toujours les premières actions sont suivies d'une sorte d'excitation que l'on appelle « plaisir de l'interdit ». Alors, on s'empresse de recommencer, sans se rendre compte que le temps va très vite se couvrir, que la route va devenir plus chaotique, plus glissante, et que bientôt, tout demi tour sera impossible, malgré les tourments, les difficultés, les cauchemars, les pleurs du conjoint, le désespoir des enfants, la peine des parents et des amis.

La « porte étroite », quant à elle, est beaucoup plus difficile à franchir. C'est la porte de l'humilité, car il faut se courber devant l'autorité du Fils de Dieu pour pouvoir y passer. C'est aussi la porte de l'obéissance aux ordres de la Parole de Dieu. Elle est à priori beaucoup moins sympathique que la porte de la facilité. Elle nous dit de renoncer à nous même. Elle nous pousse à préférer ce qui est saint et vertueux, en un mot, ce qui est opposé à notre nature humaine, plutôt que de nous laisser conduire par nos sentiments, nos sensations. C'est ainsi qu'elle se présente lors de la conversion. Elle nous pousse à reconnaître notre péché, notre besoin de pardon.

Puis lorsque cette porte est passée, lorsque la décision est prise de se soumettre à la volonté du Père, le chemin qui se présente est étroit, caillouteux, et il grimpe, grimpe. Contrairement à ce qui est parfois prêché, jamais Dieu n'a promis une route nette, sans aucun obstacle devant nos pas, mais Dieu a promis dans son évangile, grâce centuplée avec les combats. « Le malheur atteint souvent le juste, mais l’Éternel l'en délivre toujours » (Psaume 34:20).

Les commencements d'une chose avec Dieu sont souvent difficiles. Mais la récompense est fabuleuse. Les commencements d'une chose avec le diable sont souvent faciles et savoureux. Mais les conséquences sont terribles et infernales. C'est la raison pour laquelle la parole de Dieu nous invite à ne pas considérer seulement la porte, ni le chemin, mais à attarder nos regards sur le but. Car les lieux d'aboutissement de ces deux chemins sont bien différents. La voie étroite mène à la vie, alors que la voie large conduit à la perdition. Ainsi chers amis, je vous invite à vous déterminer de façon claire sur le choix de votre destination éternelle. C'est elle qui vous indiquera le chemin, car Jésus est le seul chemin conduisant à la félicité éternelle en sa présence. Toute autre voie, plus aisée, plus naturelle, conduit dans le lieu de perdition en compagnie de Satan et de tous ses anges. Choisissez donc de faire confiance à ce Dieu qui choisit de s'immoler lui-même afin que l'accès à la félicité éternelle soit ouverte pour tous ceux qui accepteront de suivre ce chemin ardu et pentu, certes, mais sur lequel aucun chrétien n'a jamais marché seul, puisque Jésus a promis d'être avec nous tous les jours (Matthieu 28:20).

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