L'allaitement maternel : oui ou non ?

L'allaitement maternel : oui ou non ?

La question de l'allaitement des nouveaux-nés suscite beaucoup de débats. Comment choisir à la fois ce qui est le meilleur pour le bébé et pour la maman ?

Quand je me suis mariée, il y a… pas mal d’années, nous voulions cinq enfants. Après deux premiers accouchements à risque et un troisième qui s’est merveilleusement déroulé, nous en sommes restés là.

Comme tous les parents, nous voulions donner le meilleur à nos enfants, et c’était une évidence pour moi : j’allaiterai mes bébés. Ce n’était pas une tradition familiale, mais une conviction personnelle.

Les bienfaits de l’allaitement maternel

C’est la nourriture la plus adaptée pour le nouveau-né et pour le petit enfant en général. Il la digère facilement, elle contient tous les éléments dont il a besoin, quand la maman est correctement nourrie et en bonne santé, bien entendu.
J’ai même lu que quand le bébé est malade, le corps de sa maman produit plus d’anticorps : le lait maternel s’adapte à ses besoins !

C’est d’autant plus vrai quand il s’agit d’un enfant prématuré ou fragile. Il “démarre” bien mieux son existence qu’avec tout autre nourriture ou médication. Il prend du poids bien plus vite et son immunité est renforcée.

Le bébé peut être nourri à tous moments, en tous lieux, sans besoin d’appareil particulier. Comme tous les mammifères, la maman peut l’allaiter dehors, dans la nature, ou à l’intérieur, dans un lieu calme, lors d’une réunion de travail, une formation…

Cette nourriture est gratuite et illimitée (dans de bonnes conditions, bien sûr) !

Dans la continuité de la grossesse, une solide relation s’établit entre la mère et son enfant. C’est une excellente base pour démarrer dans la vie.

Les inconvénients

Pendant les premières semaines ou les premiers mois, la maman est mobilisée jour et nuit. Si de plus elle a décidé de nourrir à la demande, elle peut y passer le plus clair de son temps. Le résultat : elle est de plus en plus fatiguée et son lait en devient moins nourrissant.
La maman est alors moins active et moins présente à son conjoint et à ses autres enfants. La période peut s'avérer difficile pour toute la famille.

Si elle décide de continuer après sa reprise de travail, elle doit trouver une organisation qui peut mettre quelques semaines avant de s’avérer satisfaisante. La maman peut tirer son lait sur son lieu de travail, et le donner plus tard, après l’avoir conservé au frais. Au bout de quelque temps, le bébé peut ainsi être nourri par sa maman le matin et le soir, et prendre des biberons dans la journée. 

La maman peut souffrir d’une poitrine douloureuse, de seins gonflés, de fuites de lait plus ou moins importantes qui l’incommodent, la souillent et la mettent mal à l’aise en société. 

La maman peut aussi se culpabiliser quand elle doit partager son temps entre son bébé, ses autres enfants, son travail… Elle peut vite se sentir débordée voire incapable.

Une fausse idée : l’allaitement abîmerait la poitrine. Au contraire, certaines femmes apprécient cette période de leur vie où elles ont (enfin) une belle poitrine. Dommage, ce n’est pas durable ! 
Je ne parle pas ici des cas de maternités multiples dans des conditions précaires.

Et le papa, il fait quoi ?

Pendant les premières semaines, il ne peut à l’évidence pas prendre le relais. Il peut se sentir inutile, voire même rejeté.

Mais il peut aussi prendre peu à peu sa place en participant aux changes du bébé, en le berçant quand il pleure, en soutenant et encourageant la maman quand elle est fatiguée. En prenant un peu plus en charge les autres enfants et les tâches ménagères. 

Et quand la maman tire son lait, il peut à son tour nourrir son enfant au biberon. La relation physique peut prendre un peu plus de temps, mais elle va peu à peu s’établir aussi, c’est une certitude. Le papa sera vite récompensé par de beaux sourires et des gazouillis qui le rendront complètement “gaga” et lui feront ressentir son importance et sa place dans la vie de son enfant.

Mon expérience

J’ai allaité mes enfants, tous les trois nés autour de huit mois de grossesse. Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde !

Ma fille aînée est arrivée plus tôt que prévu. Ce premier accouchement avait été sous haute tension, avec beaucoup de culpabilité de la part de la sage-femme. Pendant les premiers mois, mon bébé tétait toutes les trois heures. Au bout d’un certain temps, le biberon donné par son papa m’avait permis de dormir un peu de temps en temps !

Mon fils a passé dix jours en couveuse après une venue au monde difficile. Je tirais mon lait et il le prenait au biberon dans sa couveuse. Les derniers jours de son hospitalisation, j’ai pu commencer à l’allaiter. Résultat : à son retour à la maison, il n’a plus jamais accepté un biberon. Cette crevette associait le biberon à la séparation brutale de sa maman et à la couveuse !
Son enfance a été marquée par une santé exceptionnelle. Je suis persuadée que son immunité était principalement due à l’allaitement maternel des premiers mois.

Ma deuxième fille est arrivée rapidement et facilement. Elle a têté très peu de temps après sa naissance : une gourmande. Cette joyeuse naissance est un des plus beaux moments de ma vie ! J’en ai pleuré de joie.

Merci Seigneur pour ta présence avec nous, leurs parents, dans ces moments douloureux, difficiles et finalement merveilleux. Merci Seigneur pour mes enfants !!!

Alors oui ou non à l'allaitement maternel ?

C’est une question personnelle, à réfléchir également en couple. Elle dépend aussi de notre état de santé et de nos possibilités d’organisation.

Le but est la paix dans la famille et le bien-être de chacun, de la maman, du bébé, du papa et des autres enfants. Chacune et chacun fait juste au mieux de ses capacités et de ses possibilités.

Donc pas de culpabilité, mesdames !

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Retranscrit par les mains d’Elisabeth, ce récit rend la vie des siens dynamique et pétillante. Il nous fait passer des rires aux larmes, des concepts les plus rudimentaires à la philosophie de la vie...

L’ouvrage pourrait s’intituler carpe diem tant Elisabeth, malgré les difficultés traversées et communes à beaucoup d’entre nous, a su puiser de l’espoir dans sa foi, son goût de vivre et ses amis.

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4 commentaires
  • Lucie Il y a 2 années

    L’allaitement maternel est la façon naturelle et saine de nourrir tous les nouveaux nés. Dieu a fait qu’une mère produit du lait naturellement sans son contrôle. Dans le passé quand une mère était dans l’impossibilité de le faire il fallait faire venir une nourrice tel le cas de Moïse. Il n’y a aucun prob pour que la femme allaite son enfant partout où c’est nécessaire à condition qu’elle n’expose pas ses sains.
  • Mebougben Il y a 2 années, 1 mois A voté(e) "Amour"

    C'est vrai, je n'ai plus en projet de faire bébé à 54 ans. Mais mère de 6 enfants, je puis affirmer il n'y a pas meilleur lait pour bébé que le lait maternel.Il faut juste une alimentation équilibrée et un bonne organisation pour en tirer le meilleur qu'y a mis Dieu. Merci pour ce partage équilibré ! Shalooom ! Shaloooom !
  • rozange Il y a 2 années, 1 mois A voté(e) "Les deux"

    C’est une question personnelle, à réfléchir également en couple. Elle dépend aussi de notre état de santé et de nos possibilités d’organisation. Le but est la paix dans la famille et le bien-être de chacun, de la maman, du bébé, du papa et des autres enfants. Chacune et chacun fait juste au mieux de ses capacités et de ses possibilités. Amen!!!!!!!!!!!
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