Le Bon Samaritain dans nos rues françaises ?

Le Bon Samaritain dans nos rues françaises ?

Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups et s‚en allèrent, le laissant à demi-mort. Un sacrificateur qui, par hasard, descendait par le même chemin a vu cet homme, mais passa outre. Un lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, vit l‚homme, mais passa outre. Mais un Samaritain qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu‚il le vit. Il s‚approcha et banda ses plaies, en y versant de l‚huile et du vin; puis, il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l‚hôte et dit : « Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour. » Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? C‚est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même.

On le voyait souvent à la station de métro. Un simple clochard comme il y en a des milliers France. Aux heures les plus affluentes de la journée, quand la marée humaine presse le pas pour se rendre au travail le plus rapidement possible, je l’ai déjà aperçu une fois. Dans cette cohue effrénée, cette silhouette voûtée, sans nom, est devenue, avec le temps, une partie du décor. Entre les panneaux d’affichage qui présentent les publicités alléchantes du dernier téléphone portable ou abonnement Internet, lui fait la publicité de la souffrance et l’abandon. Des fois, il cherchait un peu de chaleur à l’intérieur de la station et prenait toujours la même place, la main tendue pour quelques pièces de monnaie. Ses joues creuses démontrent qu’il n’a pas mangé depuis quelques jours. Son visage, buriné par le froid, dessine de longs sillons de part et d’autre. Habillés en guenilles, imprégné d'alcool, la barbe jaunie par le tabac, ses yeux sont le seul souvenir qui reste dans ma mémoire. De beaux yeux bleus à vous percer l’âme témoignent de la douleur d’un passé difficile. Qui sait depuis combien de temps vit-il dans la rue ? Un soir très tard, cet individu s’est fait agresser à la sortie du métro par plusieurs gangs, qui le dépouillèrent de ces quelques pièces, le rouèrent de coups et s’en allèrent. L’agression fut particulièrement violente, au point que ce monsieur resta à terre, bien mal-en-point.

Par un dimanche matin un peu maussade, l’ombre frêle de ce vieil itinérant gît maintenant dans son sang. Un ministre du culte se rendant à l’église du coin passa par là. En retard sur l’heure de la réunion, il est hanté par son sermon qu’il doit prêcher. Soudain, il remarque la silhouette à terre du clochard qu’il connaissait bien. Mais déjà extrêmement en retard sur la réunion, il se dit intérieurement : « Certainement, quelqu'un d’autre à déjà dû appeler les ambulanciers pour lui venir en aide. Et, de plus, je suis déjà bien en retard sur l’heure de notre culte dominical ».

Quelques minutes plus tard, c’est un membre de la même religion, qui se rendait à la même église qui passa près de lui. Mais vu il était encore plus en retard, et il dévalait rapidement les escaliers roulants afin de gagner du temps. Notre croyant moderne aperçut l’homme au sol, mais à cause de son extrême retard, il passa outre.
 
Cependant, quelques heures plus tard, un étranger passa par là. Immigré depuis 3 ans en France, c’est dans un contexte de douleur qu’il quitta son pays. Il prenait le métro ce matin-là, exceptionnellement, car quelques jours auparavant, sa voiture fut remorquée pour mauvais stationnement. Soudain, quand il vit l’homme, son coeur fut touché de compassion. Intérieurement, il repensa aux souffrances de son pays, traumatisé par la guerre. Alors, il décida de porter secours à cette dépouille ensanglantée qui gisait à terre. Il s’arrêta et avertit les secours. Il courut en arrière afin d’appeler les secours. Il demanda aussi dans un magasin tout proche une trousse de secours et retourna près de notre victime. Avec des gestes délicats et doux, il lui donna les premiers soins. Les ambulanciers, rapidement diligentés sur les lieux, transportèrent notre patient à l’hôpital. L’un des sauveteurs demanda à notre bienfaiteur s’il désirait l’accompagner, ce qu’il accepta. Le voici maintenant, patientant de longues heures dans une salle d’attente des urgences à l’hôpital du quartier. Pourtant, il ne connaît même pas le nom de ce mendiant. Qu'est-ce qui le pousse à agir de la sorte ? Après quelques heures d’attente, une infirmière vint trouver notre bienfaiteur et lui demanda « Êtes-vous de la famille ? ». « Non, pas vraiment madame, pourquoi ? ». « Parce que ce monsieur n’a pas d’assurance maladie et les coûts pour les soins seront élevés. Sa carte vitale n’est pas valide » Soudain, notre étranger pensa à sa voiture à récupérer, les frais à débourser. Puis, pour une raison que j’ignore encore, il se retourna vers la soignante et dit « je vais payer, mademoiselle ».
 
La question de Jésus à vous qui lisez ces lignes est « lequel d’entre ces trois individus semble avoir été bon avec notre clochard ? » Allez et faites de même.

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