Le cycle de la vie

 Au début de ma relation avec le Seigneur, je ne partageais pas trop ce qui m’arrivait, je m’interrogeais surtout... Par pudeur bien sûr, par méconnaissance aussi. J’étais bouleversée et je ne saisissais pas vraiment ce qui se passait.
Sur mon lieu de travail, c’était assez drôle… mes collègues trouvaient qu’il y avait « quelque chose de changé en moi ». On me complimentait sur ma mine, on me disait « Il s’est passé un truc dans ta vie ! » ou même « Tu as rencontré quelqu’un ? Tu rayonnes, on dirait que tu es amoureuse ! ».
Moi, je me sentais juste « extrêmement bien ». En fait, ça ressemblait assez à ce que j’ai vécu lors de chacune de mes grossesses, lors des premières semaines, quand tout est encore très « intime ». J’irradiais de bonheur mais je gardais pour moi ce merveilleux secret.
Et, à bien y repenser, quoi de plus normal que de trouver des similitudes entre ces périodes de la vie de femme et de la vie spirituelle.

Nous avons tous appris à l’école que, mises à part les procréations artificielles, la règle générale veut que, pour qu’il y ait fécondation, il faut qu’un homme, portant une semence vivante et productive, aille vers une femme fertile, pendant sa période de fécondité.
Dans le domaine spirituel, le processus est semblable. Un disciple de Christ va déposer la Parole par son témoignage, dans un cœur préparé par Dieu, disposé par le Saint-Esprit. Ce cœur sera touché, une nouvelle vie va commencer.
Au bureau, j’ai gardé le secret tant que j‘ai pu et puis un jour, ça n’a plus été possible. Comme si mon « ventre rebondi » était devenu impossible à camoufler.

Jésus a transformé ma vie. Pas seulement amélioré ou légèrement modifié, non : Il est entré dans ma vie comme il est entré dans le Temple. Ce qu’il a vu lui a déplu et il a renversé les tables. Il a remis ma vie à l’endroit. Il avait besoin de moi, « en mieux » et je l’ai laissé faire. Cette obéissance ne contraint pas, elle libère.
Une graine a été semée, elle a germé. Un arbre s’est mis à pousser, Dieu a pourvu en eau et en luminosité. Afin d’enrichir le terreau, il a planté d’autres arbres autour de moi. Des espèces qui ont la même sève que moi, le sang de Christ. Une fois la croissance amorcée, Il est venu émonder, tailler les branches inutiles. Puis il a planté de nouvelles espèces à proximité, des arbres et des fleurs à polliniser.

C’est le cycle de la vie spirituelle. Y a-t-il de plus grande joie que celle d’y participer ?