Au secours, je ne suis pas à la hauteur 😳

Combien de fois je me suis répété cette phrase ! Depuis mon plus jeune âge, j’ai dû me battre avec le manque d’estime de moi et le rejet. 

 Quel lien il y a-t-il entre l’estime de soi, le rejet et le fait d’être à la hauteur me diriez-vous ? La réalité est que tout comme les pièces d’un puzzle s’emboîtent, ces trois sentiments vont de pair. 

1. Tu grandiras, ma fille !

Il est bon de commencer par le commencement. D’où viennent ces sentiments, ces pensées limitantes qui nous poussent à croire que nous ne sommes pas capables ?  

Bien souvent, ces pensées négatives prennent racine dès l’enfance…

 J’avais 13 ans quand j’ai réalisé que je ne me fondrai jamais dans la masse. Une personnalité trop « hors norme » pour que ça colle avec les autres. J’ai alors essayé de moduler qui j’étais pour me faire accepter, en passant par des TCA (trouble du comportement alimentaire) et par bien d’autres attitudes qui ne faisaient que refléter le mal-être qu’il y avait en moi. 

À l’intérieur, je n’étais qu’une jeune fille qui voulait se faire accepter. Qui recherchait l’approbation dans le regard des autres. Pourquoi ? Eh bien, parce que la solitude est quelque chose d’effrayant à 13 ans. Cette peur de se retrouver seul, de manger seul, de n’avoir personne à qui parler. Ce sont des failles qui rejaillissent plus tard.  

 Et c’est là qu’apparaissent les doutes, que petit à petit le manque de confiance grandit et que finalement, on se dit : « c’est sûr, je ne suis pas à la hauteur. » 

2. Entre le mensonge et la vérité 

 On se construit tous sur quelque chose, bien que chrétienne et engagée pour le Seigneur, je ne pouvais m’empêcher de constamment me comparer aux autres. 

Il y a différentes façons de cacher ses failles, pour ma part, j’avais choisi de tout masquer grâce à mon apparence. Bien que tout cela soit inconscient, tôt ou tard, la vérité finit toujours par ressortir.

 Que dit Dieu à propos de ses enfants ? 

 Il y a une différence entre SAVOIR et RÉALISER. Je savais que toutes ces pensées étaient fausses, que je valais plus que ce que les autres laissaient paraître, que mes résultats scolaires ne me définissent pas. Que je n’avais pas besoin d’être appréciée de tous pour exister. Mais je ne réalisais pas que toutes ces choses étaient VRAIES et VALABLES pour ma propre vie. 

Il y a un trésor en chacun de nous, parfois tellement caché et étouffé par le bruit qui nous entoure que l’on vient à penser qu’il n’existe pas…

3. Lorsque le voile est levé 

 J’ai longtemps prié pour savoir quelle était ma destinée. Que ce soit par rapport aux études que je devais poursuivre, ou encore le travail que je devais avoir. J’ai toujours eu beaucoup de mal à me reconnaître dans ce qui existait déjà. 

 J’ai alors compris que parfois, Dieu ne permet pas qu’on ait la réponse tout de suite pour que l’on puisse grandir plus tard. 

 J’ai fait du chemin depuis mes 13 ans, j’ai avancé parfois même sans savoir où j’allais. Mais si j’ai bien appris quelque chose, c’est que notre Dieu est un Dieu de processus. Il est fidèle et ne faillit jamais.

 Toutes les étapes par  lesquelles je suis passée n’ont fait que me pousser toujours plus dans les bras de mon Père céleste. Tous ces moments de doutes, d’incompréhension, toutes ces épreuves étaient là pour que je comprenne qu’il est le seul sur qui je dois m’appuyer ! 

 « Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » Matthieu 19.14

Conclusion 

 Vous avez plus en vous que ce que vous croyez. Lorsque je me regarde avec mes yeux, je ne vois qu’une partie de ce qu’il a fait. Mais dès lors où je commence à fixer mon regard sur Lui, j’aperçois le trésor qu’il a déposé en moi. Sa vie, Sa paix, Son amour…

Et je réalise enfin qu’avec Lui, je serai toujours à la hauteur. 

 Avec amour,