Les deux Margarets

Les deux Margarets

Elles vivaient toutes les deux près de Wigtown, en Écosse, au temps où les chrétiens étaient terriblement persécutés, à cause de leur foi au Seigneur Jésus.

Margaret Machlachlan était une femme âgée, une veuve, très aimée et très respectée à cause de sa piété, par tous ceux qui la connaissaient. L’autre, Margaret Wilson, était une jeune fille de dix-huit ans et fille de cultivateur. Toutes les deux étaient des "Covenanters" , c’est à dire de fidèles adhérentes de l’Enseignement Évangélique, fermement décidées à maintenir le christianisme primitif en Écosse, et à résister à l’introduction d’une nouvelle liturgie dans l’église.
En avril 1685, un comité siégeant à Wigtown les condamna toutes les deux à mort, parce qu’elles ne voulaient pas prêter "serment " et renoncer au "Covenant ", à leur foi évangélique. La sentence de mort indiquait qu’elles seraient attachées à des pieux fixés sur le rivage, à marée basse, à l’estuaire de Blednoch, près de Wigtown, de manière à ce que, lors de la marée montante, elles soient noyées.

Les deux Margarets furent conduites jusqu’au lieu du supplice sous l’escorte des soldats. Deux fois par jour, l’étroit chenal du Blednoch au cours lent, bordé par des bancs de vase, était recouvert par la marée basse. La veuve de soixante ans fut attachée sur le pieu situé le plus bas, près de la rivière, de manière à ce que la jeune fille de 18 ans puisse la voir se débattre au moment où lentement elle serait noyée. Les bourreaux étaient certains que la jeune fille serait terrifiée en voyant une scène semblable, et que même elle renoncerait à sa foi évangélique, avant qu’elle-même soit atteinte par la marée montante.

Mais la menace fut vaine, et lorsque la jeune Margaret Wilson vit l’autre Margaret périr noyée, elle s’exclama joyeusement : "Que vois-je, si ce n’est Christ luttant ici. Pensez-vous que nous souffrons ? Non, c’est Christ en nous". Il n’y avait aucune larme, aucune peur, aucun cri d’effroi suppliant miséricorde. Elle avait sa bible dans la main, et alors que les eaux de la marée montante s’élevaient de plus en plus, atteignant son corps, elle lisait le chapitre 8 des Romains, le message de la foi et de l’espérance.

Quoique devenus durs et brutaux par la vue des affreux tourments qu’ils avaient infligés à de nombreuses victimes, les bourreaux eurent malgré tout un sentiment de pitié à la vue de la jeunesse de cette courageuse chrétienne, et ils essayèrent de la sauver.

Au moment où les flots commençaient à l’environner, elle fut détachée et les chefs essayèrent de la raisonner en ces termes : "Margaret, vous êtes jeune : si vous acceptez de prier pour le roi, nous vous sauverons la vie. Dites : "Dieu sauve le roi" et faites le serment de lui être soumise, et vous êtes libre ".

Elle répondit qu’elle était prête à dire : "Que Dieu sauve le roi, s’il veut", car elle désirait le salut de tous les hommes. "Je prierai pour le salut de tous les élus, et non pour la damnation de quelqu’un". Mais cette réponse ne donna pas satisfaction à ses bourreaux. Elle fut plongée plusieurs fois dans l’eau, lui laissant à peine le temps de respirer. Le peuple qui regardait lui dit : "Ô Margaret, pourquoi ne cèdes-tu pas ?".

 Elle dit : "Seigneur, que le roi vienne à la repentance et qu’il accepte ton salut ".

"Nous ne voulons pas de telles prières", s’exclama quelqu’un qui fut chargé de l’interroger et qui lui tendit les "serments". Mais Margaret ne voulut pas renier sa foi, en faisant un serment contraire à l’Evangile.
"Non, cria-t-elle, je ne ferai aucun serment souillé. Je suis une disciple de Jésus-Christ ". Elle fut donc attachée une seconde fois au pieu et livrée à la mort.

Tandis que les vagues d’eau salée s’enroulaient autour de sa poitrine puis montaient jusqu'à ses lèvres, les spectateurs entendirent sa forte voix juvénile qui chantait sans trembler le 25ème psaume :                          

Ne te souviens pas des fautes de ma jeunesse, ni de mes transgressions.
Souviens-toi de moi selon ta miséricorde, 
A cause de ta bonté, Ô Éternel.

Et ainsi, elle continua à chanter et à prier jusqu’à ce que sa voix fût arrêtée et rendue silencieuse à toujours par la marée montante.

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6 commentaires
  • reinette Il y a 13 années, 7 mois

    Quelle merveilleuse exortation que le Frère nous donne là!! Qu'un chant de louange ,de consécration faisons-nous monter vers ce Dieu là Je bénis l'Eternel qui nous fait grandir dans sa Joie ,dans sa volonté et ainsi nous parfaire en Lui Que Dieu sauve les hommes de tout pays et préside cette nation. Fraternellement en Jésus le Christ
  • aboua Il y a 13 années, 7 mois

    Ah oui,quel ferme engagement? Oui Seigneur j'ai besoin enormement de toi dans ma vie chrétienne,pour être un héro de la foi.
  • kika Il y a 13 années, 8 mois

    Gloire à Dieu pour ces femmes... Mais quelle épreuve terrible!!! Persécuter pour la foi en Christ... Seigneur, je ne sais quoi dire! C'est trop dur.
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