Les "mots" dans l'épreuve

Les "mots" dans l'épreuve Les "mots" dans l'épreuve

La famille Job était unie, heureuse. Ils étaient riches, considérés, bien portants et tout a volé en éclats ! Au cours d’une conversation avec son mari, Mme Job ne mâche pas ses mots :

" Tu persévères toujours dans ton intégrité ! Maudis donc Dieu et meurs! " Job 2.9

Oups ! Quelles paroles ! Elle craque… Elle pousse son mari à mal parler de Dieu, ce qu’il redoute le plus : déplaire par sa conduite, ses paroles, ses pensées. Permettez-moi cette interprétation, on pourrait traduire par :

" Arrête d’être si perfectionniste dans ta " sainte " conduite, tu vois bien que cela ne t’a pas protégé des malheurs, à quoi cela sert-il ? "

Ne jugeons pas Mme Job, car dans la souffrance nous pouvons tous avoir des paroles ou des pensées " folles ". Personne n’a envie de passer par là. En tant qu’infirmière, je suis bien placée pour vous le dire : les gens les plus doux et les plus raisonnables peuvent avoir des mots malheureux qu’ils regrettent souvent ensuite !

Les tourments de job ne s’arrêtent pas encore…

A leur arrivée, les amis de Job sont silencieux, il aurait mieux valu qu’ils restent sans voix car, loin de le consoler, ils ont ensuite eu des propos accablants, accusateurs : ils n’ont pas cru en son intégrité. C’est vrai que la souffrance des autres nous désempare. Mais attention à ce que nous allons leur dire ! Il vaut mieux se taire que de vouloir expliquer, conseiller en raisonnant avec notre sagesse humaine, sans réelle compassion.

Quand nous souffrons, il y a toujours quelqu’un qui va aggraver notre peine avec des phrases toutes faites. Du genre : " Tu sais il y a pire… " ou, encore, lors d’un deuil : " Allez la vie continue… " Comme si cela pouvait nous faire d’un coup remonter la pente ! C’est mettre de l’éther sur une plaie ouverte, non seulement ça ne soigne rien, mais ça aggrave la douleur et ça nous brûle !


J’ai perdu des êtres chers! Pourquoi ? A l’heure où j’écris, je n’ai pas de réelles explications à vous fournir ! Je sais que lorsque je me suis retrouvée devant ma belle-sœur qui venait de perdre accidentellement son fils, je n’avais pas de mots assez forts, assez compatissants ou assez réconfortants ! Mon esprit était comme un homme qu’on jette dans un ravin vertigineux et qui bat des pieds et des mains. Pas question de lui servir un verset tout fait sur le deuil ou la souffrance.

Face à une telle souffrance, on ne peut  plus se servir de paroles, mais on peut "Être" avec la personne dans la douleur. La prendre dans nos bras et pleurer avec elle en criant à Dieu intérieurement de lui donner Paix et Force, de nous donner Paix et Force.

Job a osé exprimer sa souffrance et parler à Dieu de son désespoir et il n’a pas été désintégré sur place ! Il a parlé, raisonné, plaidé, pleuré, crié et il a bien fait, car Dieu a fini par lui répondre ou plutôt par le questionner ! Qui connaît réellement Dieu et qui peut mettre sa Sagesse en doute ?

Merveilleux Seigneur qui dialogue sans irritation avec sa créature, mais qui ne donne pas non plus, il faut bien le dire, de réelles explications à ses épreuves ! Job a reconnu son ignorance et s’est humilié. Quelle belle preuve d’amour pour Dieu ! Là, l’ennemi était sur le carreau !

Ensuite, le Seigneur n’envoie pas la foudre sur ses amis. Il ne donne pas non plus le temps à l’amertume destructrice de s’installer dans le cœur de son serviteur, mais lui demande d’intercéder pour eux. J’aime énormément ce passage de la fin du livre :

"Tandis que Job priait pour ses amis, Dieu le rétablit. "
Job 42.10

Pardonnons à ceux qui ont augmenté nos souffrances et ont été des " Amis fâcheux ", ne soyons plus des " Amis fâchés " ! Prions pour eux , Dieu veillera à notre rétablissement ! 

Dieu sait voir au delà de nos paroles malheureuses et malgré ses paroles " folles ", il semble bien avoir aussi rétabli Mme Job. Dans l’épreuve, il est courant que les couples se déchirent (surtout lorsqu’il y a eu perte d’un enfant). En tant qu’épouse, ce récit me parle vraiment. Dans les moments difficiles, soyons solidement unis entre mari et femme !

Mon beau-frère et ma belle-sœur ne se sont pas détournés de Dieu, mais ils ont eu beaucoup à pardonner. Ils ont formé et forment encore avec Lui une Solide Corde à Trois brins ! (Ecclésiaste 4.12)

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(Romains 1.16)

25 commentaires
  • joe Il y a 6 années, 1 mois

    Amen,merci de ce partage.Que Dieu vous bénisse!
  • Carole Il y a 6 années, 2 mois

    Amen . Merci . Seigneur , benis la famille de notre soeur Servane et particulièrement son beau frère et sa belle soeur . Rétablis les dans leur immense chagrin , mets ta sainte paix en eux , remplis les de ton Amour . Alleluia et merci par avance Seigneur .
  • joscheba64 Il y a 6 années, 2 mois

    Merci pour ce message. Il est vrai qu'on se sent impuissant devant la souffrance des autres et que nous devons faire attention à notre attitude. Dieu nous demande de pleurer avec ceux qui pleurent et souvent c'est tout ce que nous pouvons faire. Mais au travers de la prière Dieu fait ce qui est nécessaire, ce que lui seul sait faire. Merci Seigneur pour la prière. On peut aussi prendre régulièrement des nouvelles et manifester notre affection sans s'imposer mais juste en assurant celui qui souffre que nous sommes là au cas où...
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