Les pieds du Seigneur Jésus

Les pieds du Seigneur Jésus

Quand nous regardons et contemplons au travers des évangiles la marche parfaite de Jésus-Christ, nous sommes comme ceux qui ont répondu à son appel à le suivre et qui sont invités à mettre leurs pas dans l’empreinte de celui qui leur a frayé un tel chemin. Ce dernier nous fait traverser cette terre, sans vrais repères et balises, pour nous conduire à la maison paternelle où nous sommes attendus. 

Il est bon de se savoir attendu et qu’une place nous est réservée et préparée par le Seigneur lui-même (Jean 14.1-6). Mais dans l’attente d’arriver enfin à la maison, nous sommes toujours en chemin et nous avons à éviter les détours inutiles.

Pour cela, il nous faut regarder à Christ et le suivre en écoutant sa voix. Il est le bon berger qui va devant ses brebis qui connaissent sa voix et lui répondent par l’obéissance (Jean 10). Notons qu’il est dit qu’il va devant. Nous n’avons donc pas à précéder le Seigneur mais à l’attendre en toutes choses et à marcher à sa suite comme lui a marché. Cela n’est bien sûr possible que si l’Esprit de Dieu nous habite et n’est pas entravé dans son action.

Admirons donc celui duquel Jean Baptiste déclarait publiquement qu’il n’était pas digne, en se baissant, de délier la courroie de sa sandale et encore moins de la porter (Marc 1.7; Jean 1.27; Matthieu 3.11). Ce serviteur avait compris qu’il devait s’effacer devant la grandeur du Seigneur Jésus, face à celui dont il put déclarer : “Voilà l’Agneau de Dieu !” (Jean 1.35-36). Ce qui amena des disciples de Jean à le quitter pour suivre Jésus. C’est là le rôle de tout serviteur de Dieu; porter les regards vers Christ et s’effacer en invitant les âmes à le suivre lui seul.

Comment ne pas être émerveillé par la perfection de la marche de Jésus ?

Nous pouvons dire avec le prophète Esaïe 52.7) : “Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, qui apporte des nouvelles de bonheur, qui annonce le salut”.

Ce même prophète, bien des siècles avant la venue du Sauveur, poussé par l'esprit de Dieu, déclara sur celui qui devait venir en grâce (61.1-2): “L'Esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, parce que l'Éternel m'a oint pour apporter de bonnes nouvelles aux débonnaires, il m'a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers l'ouverture de la prison, pour proclamer l'année de la faveur de l'Éternel”. 

Cette prophétie s’est accomplie quand sur la terre on a vu l’homme Christ Jésus marcher et apporter le salut de Dieu aux hommes. 

"Il vint à Nazareth où il avait été élevé; et il entra dans la synagogue au jour du sabbat, selon sa coutume, et se leva pour lire. Et on lui donna le livre du prophète Esaïe; et ayant déployé le livre, il trouva le passage où il était écrit, L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres; il m'a envoyé pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés, et pour publier l'an agréable du Seigneur. Et ayant ployé le livre, et l'ayant rendu à celui qui était de service, il s'assit; et les yeux de tous ceux qui étaient dans la synagogue étaient arrêtés sur lui. Et il se mit à leur dire: Aujourd'hui cette écriture est accomplie, vous l'entendant."
Luc 4.16-21

Les pieds du Seigneur ont parcouru durant son ministère de grâce bien des kilomètres. Inlassablement, il passa de villages en villages (Marc 1.38-39) pour enseigner son peuple qui était comme un troupeau sans berger (Marc 6.34). Sa compassion et son amour le poussèrent à marcher sans compter, à marcher sous la chaleur sans se ménager au point d’être lassé du chemin au puits de Sichar (Jean 4) car il le fallait pour le salut d’une femme et plus tard pour celui des habitants de sa ville.

"Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l'a oint de l'Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance; car Dieu était avec lui."
Actes 10.38

Jusqu’à la croix, le Seigneur a marché résolument (Luc 9.51). Et là, se livrant aux hommes, ses pieds furent percés. L’homme, dans sa folie, a cloué les pieds de l’homme parfait, de l'envoyé de Dieu venu à sa rencontre ! 

Mais la marche incomparable de Jésus ne s’arrêta pas à ce funeste bois, à ce sinistre mont Golgotha. Ressuscité par la gloire du Père, les femmes venues au tombeau vide l’ont vu, et, en lui rendant hommage, elles saisirent ses pieds (Matthieu 28.9). Prenant soin de ses disciples, il se joignit et marcha auprès de deux de ceux-ci qui découragés s’éloignaient de Jérusalem vers Emmaüs (Luc 24)

Demain, quand il sera venu nous prendre pour être avec lui, nous verrons ses pieds et nous nous prosternerons devant lui, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, le fils de l'homme ressuscité et glorifié et paraissant dans toute sa beauté et sa magnificence. Toutes choses seront sous ses pieds percés, même ses ennemis (Hébreux 2.6-9).

"Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous les ennemis sous ses pieds, le dernier ennemi qui sera aboli, c'est la mort. Car il a assujetti toutes choses sous ses pieds. Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c'est à l'exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses."
1 Corinthiens 15.25-27

En attendant l’avènement de notre Sauveur mais aussi de celui qui est Seigneur à la gloire du Père (Philippiens 2.10-11), nous avons déjà à “être à ses pieds”, à chercher sa bienheureuse présence, à reconnaître son autorité, à goûter combien il est merveilleusement bon (1 Pierre 2.3). Comme Marie de Béthanie, soyons aux pieds de notre Maître pour l'aimer et nous abreuver de ses paroles qui sont esprit et vie éternelle (Luc 10.39; Jean 11.32; 12.3; Jean 6.63,68).

Tout cela, cette précieuse communion, n'est évidemment possible que si nous avons premièrement pleuré aux pieds du Sauveur comme l’a fait cette pécheresse en Luc 7.37. Si nous ne sommes pas passés par là, par la croix, il est inutile de vouloir suivre Jésus par nos propres efforts. Nous nous trompons nous-mêmes et nous nous égarons alors dans un chemin qui n’est que prétention et confiance en soi, en sa nature pécheresse qui revêt alors un manteau religieux vain et futile pour ne pas dire funeste.

Après avoir déposé au pied de la croix son fardeau et accepté pleinement Christ et son œuvre salvatrice, nous devons, comme le lépreux guéri en Luc 17.16, nous prosterner dans la reconnaissance aux pieds de notre Sauveur. Et c’est ainsi qu’après avoir été à ses pieds, nous pouvons nous relever et marcher dans le sentier qu’il trace pour nous. Légion, ce démoniaque terrible, s’est assis, une fois guéri, près de Jésus et s’est relevé pour s’en aller proclamer la grâce et la miséricorde de Dieu en Christ dans sa famille et dans tous les villes de la Décapole (Marc 6). 

Pour marcher selon Dieu, il faut être passé par la croix et avoir déposé aux pieds du Sauveur crucifié le fardeau de son péché. Ensuite, pour aller à sa suite, nous avons à apprendre de lui en étant comme à ses pieds, dans l'humilité et la dépendance. 

Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché.
1 Jean 2.6

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