Ma souffrance psychique était terrible, mais aujourd'hui je ne suis plus seule

J'ai été éduquée dans une famille chrétienne mais je n'ai jamais réellement cru en Dieu. Étant enfant, je priais uniquement quand j'allais mal, mais personne ne m'avait jamais vraiment parlé de Dieu. J'ai vécu une adolescence très difficile dans une atmosphère particulière, avec des parents qui ne s'entendaient pas, dans les disputes, les cris, les pleurs, une maman dépressive. Je prenais tout à cœur car j'ai toujours été quelqu'un de très sensible. Je pensais que mes parents ne m'aimaient pas, je gardais tout pour moi et ce trop plein d'angoisse m'envahissait d'années en années, au point de me mettre en échec scolaire et de rendre ma vie infernale. J'ai décidé d'aller voir un psychiatre à mes 14 ans car je n'arrivais plus à supporter toute cette anxiété. Ce psychiatre m'a alors donné des médicaments pour me détendre et me rendre plus heureuse. Je croyais vraiment en ça, j'étais jeune et c'était mon "remède". Malheureusement, plus le temps a passé et plus j'allais mal. Du coup il m' augmentait les doses de médicaments.

Je suis arrivé à un point de non retour à mes 20 ans et j'ai vécu les années les plus difficiles de ma vie, de 20 à 25 ans. Malgré cela j'ai réussi à construire ma vie tant bien que mal. J'ai rencontré mon mari qui m'a aidée à arrêter cette drogue qui pour moi en était vraiment une. Cela a été extrêmement difficile de me sevrer car j'étais accro à ces médicaments et le manque était réel. J'ai vécu l'enfer. Rien que de parler de ça me replonge dans le passé et réveille en moi ces atroces souvenirs. Ma douleur psychique était tellement intense qu'elle se transformait en une douleur physique insupportable. J'ai mis naissance à ma fille qui a aujourd'hui 6 ans. Je l'ai éduquée de la meilleure façon que j'ai pu, malgré mes angoisses et mon mal être. Je lui ai toujours donné tout l'amour que j'ai pu.

A l'âge de 4 mois ma fille a eu une maladie très grave et mortelle. La seule chose qui me raccrochait à la vie menaçait de disparaitre. J'étais anéantie. Pour la première fois de ma vie j'ai parlé à Dieu comme je ne l'avais jamais fait. J'ai prié pendant des heures et j'ai demandé au Seigneur de sauver mon enfant. Ma fille s'en est sortie miraculeusement. D'après les médecins elle ne devrait plus être là aujourd'hui. Le temps a passé et la dépression et les angoisses ont refait surface. J'avais mis de côté mes prières et j'avais lamentablement oublié ce que Dieu avait fait pour moi. Il y a un an ou deux, j'ai fait la connaissance d'une personne croyante qui est devenue un ami et qui m'a fait connaitre Dieu. Il m'en a beaucoup parlé. Il avait vécu un parcours similaire au mien et il m'a dit que Jésus l'avait sauvé. Les choses se sont enchaînées et j'ai rencontré une dame à mon travail qui m'a parlé de Jésus. Elle ne me connaissait pas et elle m'a dit que pour connaître Jésus je devais ouvrir une bible.

Un soir où j'étais si mal, si angoissée et où je perdais espoir, j'ai pleuré, j'ai crié et j'ai appelé Jésus. J'étais en colère après lui car j'avais l'impression qu'il me faisait trop vivre de souffrances. Ce soir là Jésus m'a répondu à travers mon cœur. C'est là que j'ai compris qu'il avait toujours été là pour moi. Malgré ma souffrance, ma difficulté à vivre avec ma douleur psychique, il avait toujours été la pour me soutenir. Grâce à lui j'ai rencontré un mari merveilleux, j'ai eu un enfant formidable qui a été miraculeusement sauvé de la maladie. Dieu était là depuis toujours. Il attendait seulement que je lui ouvre mon cœur. J'ai alors dit à Jésus : "Je t'ouvre mon cœur éternellement, pardonne-moi mes péchés, pardonne-moi de ne pas t'avoir accueilli plus tôt, j'aimerais que tu me conduises sur le chemin du bonheur et que tu me délivres de cette douleur psychique. Accompagne-moi toute ma vie".

Depuis ce jour je n'ai jamais passé une journée sans prier, sans remercier le Seigneur. Aussi, je vais beaucoup mieux, même si je ne suis pas guérie : je sais qu'il me reste du chemin à parcourir. Je n'ai plus aussi peur, je sais que je ne suis plus seule, que j'ai un ami. Je remercie Dieu d'être là pour moi. Merci à lui de m'avoir fait rencontrer mon ami Paul qui m'a parlé de lui, qui m'a ouvert les yeux. Je sais que Dieu a mis Paul sur mon chemin pour cette raison. Ne vous découragez pas dans la souffrance mes frères et mes sœurs. Sachez que si vous pensez être seul, c'est que peut-être vous n'avez simplement pas ouvert votre cœur à Jésus. Peut-être n'avez-vous tout simplement pas regardé au plus profond de vous-même. Il est là, tout prêt de vous, maintenant et pour l'éternité...