Mon cher Père céleste

Mais ma mère nous défendait de sortir, avant d’avoir écrit nos lettres de remerciement pour les divers cadeaux que nous avions reçus. Et un simple "Merci pour le cadeau…"  ne faisait pas l’affaire. Elle suggérait que l’on mentionne spécifiquement le cadeau lui-même, quelque chose qui nous avait ravi à son sujet, et sur son utilité dans notre vie.

Par exemple, je remerciai gentiment Tante Liliane pour l’écharpe aux couleurs orange et pourpre qu’elle avait spécialement tricoté pour moi, en lui précisant que ladite écharpe serait certainement portée souvent, parce qu’il faisait froid en hiver ; et un grand merci aussi à Tante Nancy, pour le livre "super intéressant" sur les bateaux (son fils - mon cousin - était marin), en lui précisant qu’un jour, j’aimerais bien monter sur un bateau. J’avais du mal à trouver d’autres mots car j’aurais, en fait, préféré un livre sur les chevaux !

Il m’était plus facile de remercier l’oncle John pour l’argent et de lui expliquer comment j’avais l’intention de le dépenser !

Ces '‘devoirs’' terminés, nous pouvions sortir joyeusement pour partager et comparer les cadeaux avec nos amis du voisinage.

Un cadeau est choisi ou est fait avec amour…Cela prend du temps, de l’argent et de la réflexion. On essaye de prendre en compte le goût et la personnalité de celui ou celle à qui l’on veut l’offrir (moi, par exemple, je ne suis jamais arrivée à porter un vêtement de couleur orange ou pourpre !)

Mais ma mère avait raison : les gens aiment être remerciés. Même ton fils, Père, a noté qu’il y avait dix lépreux qui furent guéris… et qu’il n’y en eut qu’un seul qui revint sur ses pas, pour lui rendre grâces.

J’ai gardé cette habitude que ma mère m’a inculquée ; alors, Père, avant de ‘'sortir'' de cette année 2006, j’ai tellement envie de te remercier pour deux choses. J’espère bien que je t’ai remercié tout au long de l’année, mais il y a deux choses qui restent gravées dans mon esprit et pour lesquelles j’ai envie justement, de partager avec toi.

C’était une année difficile pour moi, mais je te remercie pour les choses apprises à tes côtés, sur moi et sur toi. Cela nous a rapprochés davantage. Ta patience était précieuse parce que j’ai beaucoup parlé et tu as eu du mal à placer un mot !

Avant, je ne comprenais pas vraiment ce chant qui dit : "Rendons grâces en toutes choses…". Mais maintenant, oui, je crois que je comprends.

Merci pour cette année difficile qui a approfondi notre relation, et qui m’a amenée à me rapprocher encore plus de toi.

Et surtout, Père, surtout, je te remercie pour Jésus. Merci est un si petit mot, si petit, pour ce cadeau donné avec un amour inimaginable !

Je t’aime beaucoup mon Père céleste, et je cherche à t’aimer toujours plus.