Né avec "des béquilles", Dieu m'a relevé !

Naissance avec séquelles

Je suis rentré dans la vie avec des « béquilles » : père violent et contexte familial totalement déséquilibré. J’étais âgé de 4 ans lorsque mon père a levé la main sur moi pour la première fois en utilisant un cordon électrique. Je n’ai pas compté toutes les fois où il a empoigné cet objet pour me violenter… Un jour, pour une bêtise que je n’avais même pas commise, il m’a conduit jusque dans la cave ou j’ai passé une semaine à dormir à même le sol… À l’âge de 7 ans, il m’a demandé de me mettre tout nu dans un coin où j’ai passé tout un après-midi.

L’enfer au quotidien

Un soir, en rentrant de l’école, voyant mes notes, il m’a fait écrire jusqu’à 4 heures du matin les tables des multiplication alors que je commençais l’école à 8h. Une nuit, il m’a commandé de dormir dans les toilettes. Suite à cette violence, je me suis réveillé avec le côté droit de la tête tout bleu et de très gros hématomes. Le personnel de l’école primaire, s’apercevant de la maltraitance que de mon père me faisait subir, a prévenu les services sociaux. J’ai fait une visite médicale scolaire, des radios et tout un bilan de santé. Ayant constaté toutes les marques de coups que je portais sur le corps, les services sociaux ont été avertis.

Je suis placé en institut

Un jour, c’était un 16 juillet, j’ai été placé par la juge des enfants par le biais de l’A.D.S.E.A. (Association Départementale pour la Sauvegarde de l’Enfance et l’Adolescence en danger). Tout s’est mis en place très rapidement ; une ordonnance a été établie dans la journée avec ces termes : « Plaçons Frédéric en urgence, qui est en danger dans son cadre familial ». J’ai été alors placé à l’Institut éducatif Paul Wilhelm.

Mon frère disparaît

J’ai vécu ma première soirée loin de chez mes parents et loin de cette souffrance. Ayant de grosses carences, j’ai été suivi, quelques temps après, par une psychologue pour une reconstruction. Quelques mois après, c’est mon frère qui a rejoint l’A.D.S.E.A. Un jour, mon frère qui était dans un bâtiment à côté, se fait violer par quatre garçons de l’établissement et des procédures ont été lancées… De mon côté, je me suis senti coupable de ne pas avoir été en mesure de le protéger. Pendant mon adolescence, j’ai été menacé par une arme du style 22 Long Rifle, pointée sur ma tempe.

Rencontre avec Dieu au cimetière

J’ai essayé de me reconstruire comme je le pouvais et j’ai poursuivi mes études. En 2004, mon petit frère a été emporté par une maladie. Lors de l’enterrement, j’ai ressenti quelques choses de bizarre, comme si une personne me remplissait… Difficile à expliquer, mais comme j’étais proche de ma grand-mère, qui m’a toujours soutenu en priant pour moi pendant dix ans, j’ai fini par rencontrer Dieu, et cette rencontre s’est produite au cimetière !

Une paix nouvelle 

Quelques temps après, elle m’a envoyé une Bible et, en la lisant, j’ai découvert cet amour que je n’avais jamais reçu, que je ne connaissais pas. Un Dieu si proche, un Père qui m’aime, qui a toujours pris soin de moi. Plus je lisais la Bible, plus je découvrais ce que signifiait l’amour de Dieu et ce que Jésus a fait à la croix. Dieu m’a aidé à pardonner à mon père, il m’a guéri, il m’a libéré et il m’a dit que j’aurai un avenir glorieux, qu’il allait me donner ce que je n’ai pas reçu, ce que l’on m’a volé. Dernièrement, j’ai entendu Dieu m’appeler son fils et ça a créé en moi une paix et une espérance encore plus fortes.

Aujourd’hui, Dieu peut te restaurer et te donner une nouvelle identité, une nouvelle vie, un nouvelle espérance. Même si tu te sens brisé(e), il peut te changer en un vase exceptionnel, il est le potier qui répare les vases d’argile.

Si tu te retrouves dans mon histoire, saches que tu peux expérimenter la puissance du pardon et de l’amour de Dieu au travers de Jésus.

Frédéric