Pares-brises et rétroviseurs

Dans une voiture, les rétroviseurs sont très utiles et y jeter de fréquents coups d’œil nous évite à coup sûr des accidents… Mais imaginez un instant qu’ils prennent la place du pare-brise, qu’ils envahissent tout l’espace et que ce soit le pare-brise qui soit réduit à la taille d’un rétroviseur ? Nous n’irions pas loin ! 

Cette idée semble absurde, et pourtant, c’est ce qu’ont fait les Israélites dans le désert. Ils se sont mis à regarder en arrière, à tel point qu’ils ont regretté amèrement l’Égypte qu’ils avaient quittée. 

« Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d'Israël fut saisi de convoitise ; et même les enfants d'Israël recommencèrent à pleurer et dirent : Qui nous donnera de la viande à manger ? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx. Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne » (Nombres 11.4-6).

En fixant les regards sur leur passé (dont ils oubliaient un peu trop vite les aspects négatifs), ils ont dénigré le présent (alors que la manne était un miracle quotidien et un signe de la providence divine incessante à leur égard) et totalement perdu de vue l’avenir radieux qui aurait pu s’ouvrir devant eux s’ils l’avaient voulu. Bref, leurs « rétroviseurs » ont envahi tout l’espace, si bien qu’ils ne sont allés nulle part. Ils ont péri misérablement dans le désert. Ils sont passés à côté d’une merveilleuse destinée. Ne leur ressemblons pas, car quoi qu’il arrive, le meilleur reste à venir !

« Je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » (Philippiens 3.13)