Prier pour les malades en marchant dans la vérité N° 26

Prier pour les malades en marchant dans la vérité N° 26

1ère partie

Il ne s'agit pas simplement de dire la vérité, mais de la vivre. Elle nous rend alors enfin libres d'être nous-mêmes, ce qui permet à ceux qui s'approchent de nous de l'être également.

" Ils arrivèrent à Bethsaïda. On lui amena un aveugle en lui demandant de le toucher. Jésus prit l'aveugle par la main et le conduisit hors du village, puis il lui mouilla les yeux avec sa salive, lui imposa les mains et lui demanda: " Vois-tu quelque chose? " L'aveugle regarda et répondit: " J'aperçois des hommes - on dirait des arbres qui se déplacent." Alors Jésus posa encore une fois ses mains sur les yeux de l'aveugle. Celui-ci regarda droit devant lui. Maintenant il vit tout distinctement, même de loin." Mc 8:22-25

J'aimerais souligner dans ce récit quatre aspects démontrant la synergie entre vérité et liberté.

A. Jésus ne se laisse pas manipuler par la pression psychologique que la foule exerce sur lui

On peut imaginer ici l'attente de la populace: Jésus arrive, elle est excitée et veut du spectacle. Pour cela, elle demande à Jésus de toucher l'aveugle. Certainement au courant des miracles qui ont eu lieu à son contact, elle a tout organisé pour qu'il entre dans le rôle du guérisseur folklorique. Mais Jésus ne se laisse pas prendre au piège de l'orgueil. Son but n'est pas de se faire une renommée de star (sinon il entrerait dans le jeu que les villageois lui suggèrent), mais bien de guérir l'aveugle. Ce dernier n'a nullement besoin d'une petite animation champêtre, mais désespérément d'une authentique guérison.

B. Jésus n'a pas besoin d'une ambiance particulière pour agir

Ici, elle est peut-être même un handicap qui l'oblige à s'en éloigner. Il prend l'aveugle par la main; il le touche donc mais sans le guérir, et humblement le conduit (peut-être sur quelques centaines de mètres) hors du village.

Quand vous priez publiquement pour les malades, les personnes présentes chercheront parfois à vous infliger leurs traditions pour que vous agissiez selon leur goût: ambiance musicale " chauffée ", prières ampoulées, exhortations scandées aux micros, mouvement de masse désordonné ou discipline policière.

Prenons une situation plus simple et privée et qui n'a rien de dramatique; elle montre cependant combien facilement nous glissons sur la pente de nos traditions. Il est tard, en saluant nos hôtes sur le pas de la porte, je découvre que l'épouse souffre dans son avant-bras. Intérieurement, je ressens la compassion du Seigneur et aimerais en parler à Dieu à l'instant, ce qui ne prendrait que quelques secondes. Malheureusement, je sais aussi que nous sommes pris dans un système religieux qui cherche à transformer en réunion ce qui devrait rester spontané. Si donc je propose la prière, au lieu de parler à Dieu là où nous sommes comme des enfants qui s'adressent à leur Père, nous devrons défaire nos manteaux, retourner au salon et commencer une réunion... Il semble que parler à Dieu sur un pas de porte ne soit pas convenable; et si quelqu'un nous voyait? Non, il vaut mieux s'asseoir en cercle, fermer les yeux, courber les épaules, joindre les mains et réciter nos phrases catéchisées...

Pourtant, suivre Jésus ne consistait pas à assister à un chapelet sans fin de réunions, mais à vivre à pleins poumons. Qu'avons-nous donc fait en cloisonnant la puissance de vie du Royaume dans une multitude de réunions, de traditions et de programmes interminables? Nous nous sommes cadenassés dans nos murs, nos comités et nos organigrammes! Nous avons perdu une grande part de la liberté des enfants de Dieu que le Nouveau Testament appelle glorieuse! Rom. 8:21

C. Jésus n'a ni un style religieux, ni un dialogue religieux


Si vous avez une attitude théâtrale, survoltée ou religieuse, vous obtiendrez des réponses théâtrales, survoltées ou religieuses. Mais si vous êtes aussi naturel que spirituel, vous aurez la vérité. Les émotions seront parfois très fortes, cependant tellement belles lorsqu'elles se manifestent dans une atmosphère authentique, chaleureuses et véridique.

Beaucoup de chrétiens croient qu'en posant la question " comment allez-vous? " à la personne pour laquelle ils viennent de prier, manifestent de l'incrédulité et, de ce fait, mettent en péril la guérison. Mais Jésus, le plus naturellement du monde, demande à l'aveugle: " Vois-tu quelque chose? "

Comment vous sentez-vous? Pouvez-vous bouger ce membre? Avez-vous ressenti quelque chose durant la prière?... sont des questions absolument légitimes qui vous aideront dans le service que vous exercez.

Carlo Brugnoli est disponible pour enseigner dans votre groupe de jeunes, votre église, votre région. Cet enseignement est gratuitement à votre disposition en vidéo sur le site: http://carlobrugnoli.net

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com
4 commentaires
  • natacha Il y a 13 années, 4 mois

    2Amen.
  • yamdjow Il y a 13 années, 10 mois

    Sois béni CARLO pour ce message et que la gloire revienne à DIEU. Ma prière c'est que tous les malades guérissent par les meurtrissures de JESUS et que les serviteurs de DIEU et le corps medical glorifient sans cesse le nom de celui qui guerit car le medecin soigne et les hommes de DIEU prient mais c'est JESUS qui guérit véritablement.
  • Eveline Simonnet Bénévole du Top Il y a 13 années, 10 mois

    Qui peut me répondre ? mon frère en fin de vie depuis plus de 2 mois, vient de dicter ses dernières volontés à ses enfants. Farouchement anti-clérical toute sa vie, il ne veut aucune cérémonie "religieuse", ni aucun texte parlant de Dieu à son incinération. Par contre, grand amoureux et respectueux de la nature, il désire que ces cendres soit immergées au large de la Corse. Comment l'aider "à partir" serein, dans la grâce de Dieu, tout en respectant ses dernières volontés ? Quand je suis avec lui, je ne sais plus quoi lui dire...j'ai l'impression qu'il souffre et ne peux pas partir, parcequ'il n'a aucun but où aller après la mort...donc il se raccroche à la vie, alors que son corps et son cerveau sont détruits. L'amour que nous lui donnons suffit-il ?
    • Elisabeth Dugas Équipier du Top Il y a 13 années, 10 mois

      Bonjour Evelyne, ce n'est peut-être pas seulement l'amour des siens qui retient ton frère sur cette terre mais comme tu dis le fait de ne pas savoir ce qu'il y aura après son passage. Il n'a plus rien de ce qu'il connaît à perdre car il sait qu'il est en train de tout perdre. Alors je crois que tu peux essayer de le lui dire très simplement et lui proposer de prier avec lui pour qu'il connaisse enfin celui qui l'a cherché et attendu pendant toute sa vie, le Seigneur Jésus.Je crois que c'est le moment ou jamais. Et même s'il refuse dis-toi bien que le Seigneur peut répondre jusqu'à la dernière seconde, même quand il nous semble que c'est trop tard et que nous ne voyons plus rien. Pour ma part j'ai une promesse du Seigneur que mon vieux papa, qui a une très mauvaise santé, se convertira avant sa mort, mais je sais aussi que je ne le verrai peut-être pas de mes yeux, cependant j'y crois fermement et d'ailleurs je lui ai déjà dit plusieurs fois. Je prie pour toi et pour ton frère. Je t'embrasse. Elisabeth
  • Afficher tous les 4 commentaires