Quand une porte se ferme...

Un soir que Whitefield, célèbre évangéliste, expliquait à son auditoire la parabole des vierges sages, il insista spécialement sur les mots de la fin : "Et la porte fut fermée !"
Or, il se trouvait dans la salle deux jeunes gens à l’esprit mondain et léger, qui étaient venus dans l’intention de se moquer de la Parole de Dieu et de l’évangéliste.
Ainsi, l’un des jeunes gens murmura à l’oreille de son camarade :
- Il n’y a pas grand mal ; si une porte se ferme, une autre s’ouvrira !
Mais quel fut l’émoi des deux moqueurs, lorsque Whitefield, qui n’avait pu entendre ce qu’ils s’étaient dit tout bas, s’écria :
- Il peut y avoir des pécheurs légers et indifférents qui s’opposent à la Parole de Dieu et qui pensent en eux-mêmes : "Qu’importe ? Si une porte se ferme, une autre s’ouvrira !" Ils ne se trompent pas, ces moqueurs. Mais je vous dis moi, quelle est la porte qui s’ouvrira pour eux, quand celle du ciel se fermera : c’est la porte de l’abîme sans fond, la porte du malheur éternel.
Les deux jeunes gens se regardèrent, pâles et émus. Quel autre que Dieu avait pu mettre, sur les lèvres de l’évangéliste, les mots mêmes qui avaient été prononcés, par raillerie ?